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Les villages de la région toulousaine au XIIe siècle
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
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L'attention des historiens s'est portée depuis cinquante ans sur les étapes de la renaissance urbaine. Grâce aux remarquables travaux d'Henri Pirenne, nous pouvons en pénétrer les causes et les résultats. Plus obscure, plus originale aussi et plus complexe s'est accomplie en même temps une renaissance des villages. Les paysans se libèrent do l'étreinte domaniale, recherchent la protection d'une église ou d'un monastère, et, sous cet abri, construisent leurs masures et cultivent leurs champs. Des villages de quelques dizaines de feux naissent ; pauvres villages qui pour la plupart subsistent encore, marquant profondément la physionomie rurale de notre pays.
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- Études
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- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1949
References
page 268 note 1. Voir dans ca même numéro des Annales, l'article d'odon de Saint-Blanquat, Comment se sont créées les bastides du S.-O. de la France, p. 278.
page 268 note 2. Aux Archives Dép, de la Haute-Garonne. Aperçu sommaire de la richesse du fonds dans A. DU BOURG, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse (Paris-Toulouse, 1983). J'ai dépouillé tous les actes antérieurs au XIIIe s., contenus dans les fonds des commanderies de Toulouse, Renneville, Caignac, Pexiora, Montsaunès. Poucharramet, Boudrac et Fronton ; c'est sur la foi de ces documents que repose le (présent article. Peu d'ouvrages sur la question ; à citer seulement : Flach, Les origines de l'ancienne France, t. II. (Paris, 1893), p. 177 ; Abbé Galabert, Les « salvetats » du moyen âge (La Réforme sociale, t. 46, 1903), p. 491-504, et, en liaison arec le sujet qu'ils traitent : André Dupont, Les cités de la Narbonnaise première (th. Lettres, Montpellier, 1942), p. 578 ; P. Timbal Duclaux de Martin, Le droit d'asile (th. Droit, Paris, 1935), p. 155 ; Léon Gallet, Les traités de partage dans la France féodale (th. Droit, Paris, 1935), p. 42 ; Pierre Lavedan, Histoire de l'architecture urbaine (th. Lettres, Paris, 1926), p. 285. Cf. encore Paul Ourliac, Les Sauvetés du Comminges (1947).
page 269 note 1. Bloch, Marc, Les caractères originaux de l'histoire rurale française (Paris-Oslo, 1931), p. 6 Google Scholar : Henri Sée, Les hôtes et le progrès des classes rurales (Nouv. revue hist. de droit, t. XXII, 1898), p. 116-131.
page 270 note 1. Henry, Simone, La forêt de Bouconne ; Etude de géographie historique (Toulouse, 1943 Google Scholar), p. 79. — Roblin. L'habitat rural dans la vallée de la Garonne de Boussens à Grenade (Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, t. VIII, 1937), p. 46.
page 270 note 2. D'autres chartes, éparsés dans le fonds de Malte, nous font connaître les fondations analogues et à peu près contemporaines : à Fronton, où s'élevait déjà, somible-t-il, un village, à Fonsorbes, où la sauveté date des toutes dernières années du XIe siècle, a Saint—Pierre de Bérat, où les Hospitaliers reprennent une ancienne création de Lézat, à Caignao. Pexiora, à Laramet, à Arfons. Partout, la forêt est essartée pour faire place à des villages.
page 271 note 1. Suivant une constatation déjà faite par du Gange, l'étendue de ces casais est d'ailleurs à ipeu près constante. A Lussan-Bouconne, le casai est un carré de douze perches de côté ; a Mauvezin, un rectangle de vingt perches de long et six de large ; à Fonsorbes, il aura l'étendue déterminée par l'abbaye de Conques pour la sauveté de Sainte-Foy-de-Peyrolières. L'étendue d'un casai est donc de douze à quinze ares environ (le huitième ou le sixième d'un arpent).
page 271 note 2. Il s'agit, évidemment, d'une « bovée », mesure traditionnelle qui doit représenter ici une superficie de 12 à 15 ha. C'est encore l'étendue normale d'une métairie de la région.
page 271 note 3. Ainsi, ori distingue la masure, analogue au casai, et le champ dont on fixe l'étendue à huit journaux ; on détermine par des croix l'étendue du village ; la création a d'ailleurs la même origine : une donation faite aux Hospitaliers par quelque seigneur laïc. Voir R. Carabie, La propriété foncière dans le très ancien droit normand, t. I., La propriété domaniale (Caen, 1943), p. 322.
page 272 note 1. CH. Verlindbn, La condition des populations dans l'Espagne médiévale, dans Le Servage (Publ. de la Soc.. Jean Bodin, Bruxelles, 1937), p. 182 ; voir aussi Hist. da Languedoc, t. VII, p. 567.
page 272 note 2. Hist. Lang., t. VII, p. 165 ; exemption de la mainmorte, ibid., t. V, vol. 684 (1084).
page 273 note 1. C'est, en somme, une évolution très analogue à celle que décrit Petot, P., L'évolution du servage dans la France coutumière du XIe au XIVe siècle Le servage, (Société Jean Bodin, Bruxelles, 1937), spécialement p. 163.Google Scholar
page 274 note 1. Hist. Long., t. VII, p. 166 et 563 ; t. VIII, col. 1991, n° CCX1 ; cf. aussi les notes très suggestives de Marc Bloch, Fécdalité, vassalité, seigneurie (Annales d'Hist. écon. et soc., t. III), p. 254 ; Liberté et servitude personnelles au Moyen Age (Anuario… del derecho espaflol, 1933) ; aussi dans Revue Historique, t. 136, 1924, p. 237, et dans Rots et seifs (Paris, 1920), p. 100 ; et surtout Pierre Plitot, L'hommage servile (Revue hist. du Droit, 1927), p. 68-107, spécialement p. 72, n. 5 et La commendise personnelle (Mélanges Paul Fournier, Paris, 1929), p. 609-611.
page 274 note 2. Cf. Sanchez-Albornoz, Las behetrias, La encomendacion en Asturias, Léon y Castilla (Anuario de Historia dcl Derecho español, t. I, 1924), p. 158-336 : et Muchas paginas mas sobre las behetrias (Ibid., t. IV, 1937), p. 5-157.
page 275 note 1. Evolution analogue à Fonsorbes. La sauveté y avait été fondée dès la fin du XIe siècle ; un siècle après, il existe un château que les habitants doivent garder et défendre. A Fronton, s'élève, dans le cours du XIIe siècle, un château qui devint le séjour préiféré des grands dignitaires de l'ordre lorsqu'ils résidaient dans le Toulousain. Sur la colline dominant Boussan, existent encore les vestiges d'un cihâteau du XIIe siècle. Un acte de 1194 mentionne qu'un château se construit à Pexiora.
page 276 note 1. Voir la thèse encore manuscrite d'odon de Saint-Blanquat, La fondation des bastides royales dans la sénéchaussée de Toulouse aux XIIIe et XIVe siècles (th. Ecole des Chartes, 1941), que l'auteur a bien voulu communiquer : je lui en exprime mes remerciements bien amicaux. V. également plus loin l'article déjà signalé.
page 276 note 2. Deffontaines, Pierre, Les hommes et leurs travaux dans les pays de la moyenne Garonne (Lille, 1932), p 154.Google Scholar
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