Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Nous englobons dans cette étude sous le vocable sciences humaines les disciplines traditionnelles : philosophie, philologie, langues classiques, langues étrangères, littérature, histoire, géographie — nous y sommes assez brillants — et les sciences sociales nouvelles : économie politique, sociologie, ethnographie, psychologie sociale, biométrie, démographie, etc., et là nous ne sommes pas aussi fiers de nous. Or, ces sciences neuves ou relativement neuves, vivent sans doute ; disons plutôt qu'elles subsistent, malgré les barrages et les asphyxies que signifie pour elles un enseignement qui les prévoit mal et les alimente plus mal encore, alors qu'elles répondent, comme les sciences exactes, à des besoins nationaux grandissants et exigeants. L'activité générale du pays, publique et privée, réclame, de plus en plus, des économistes mathématiciens, des statisticiens, des spécialistes de recherche opérationnelle, des techniciens de psychologie industrielle, voire de psychologie militaire, des cartographes (la carte est devenue un langage), des ethnographes.
Le présent texte est extrait du rapport présenté'au gouvernement, en juin 1957, par M. Henri Longchambon, Président du Conseil Supérieur de la Recherche Scientifique et du Progrès technique. C'est un volume grand format, de 200 pages, qui étudie les besoins et les solutions — à long terme et en première urgence — de la recherche scientifique : conditions matérielles, situations des chercheurs, liaison entre recherches fondamentale et appliquée, obstacles. L'inventaire dressé par le Conseil est un monument remarquable : les Annales publient seulement les pages qui concernent les Sciences Sociales ; elles méritent réflexion, et… promptes réalisations. (N.d.l.R.)
page 95 note 1. Du professeur titulaire à l'assistant.
page 95 note 2. Lettres et Droit.
page 100 note 1. Nous laissons de côté, dans cette étude, les Facultés de Médecine : elles y auraient certes leur place, puisqu'elles couvrent tout le domaine de la biologie humaine.
page 102 note 1. En projet à la Faculté des Lettres de Paris.