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Published online by Cambridge University Press: 20 January 2017
En suivant les études qui prennent en compte la localité comme un lieu de production et pas seulement de reproduction des processus de construction stato-nationale et d’affirmation d’une souveraineté impulsés du centre, cet article propose de déplacer la focale au niveau local. À travers le cas des politiques scolaires dansl' Albanie del' entre-deux-guerres, qui sont au coeur del' affirmation de cette souveraineté, il s’agit d’étudier le contrôle del' espace local comme traduction de ces processus. Le regard est porté plus précisément sur les rapports de force qui s’instaurent autour de la place de la religion dansl' espace scolaire, comme autour del' appropriation parl' État des bâtiments scolaires structurant les espaces confessionnels, ainsi que surl' effet del' inscription des acteurs de ces négociations – qu’ils soient les agents de ces politiques ou non – dans des espaces sociaux.
Following studies that take into account locality as a place of production and not simply of reproduction of center-driven processes of nation-state building and sovereignty affirmation, this article proposes to move the focus at the local level. Through the case of school policies in interwar Albania which were at the very heart of the assertion of this sovereignty, it studies the control of local space as the locus of these processes. Here, the emphasis is put on power relations around the role of religion in the school space, the appropriation by the state of school buildings structuring confessional spaces, as well as the effect of the inscription of actors of these negotiations—be they agents of these policies or not—into social spaces.
Je remercie Nicolas Barreyre, Geneviève Verdo, Emmanuel Szurek, Alexandre Popovic, Cilia Martin, Marie Bossaert et Fabio Giomi pour leur lecture attentive et leurs remarques sur les premières versions de ce texte.
1 Arkivi Qendror i Shtetit (Archives centrales de l' État, Tirana, ci-après AQSh), fonds 195 (ministère de l' Instruction), année 1922, dossier 18, folio 3, lettre du ministre de l' Instruction au Premier ministre, le 12 juin 1922.
2 J’effectue depuis plusieurs années une étude à ce sujet pour la période 1918-1939. Ce travail s’appuie notamment sur des recherches menées dans les archives de l' État albanais où sont conservées les archives des institutions religieuses, mais aussi celles des différentes institutions qui intervenaient dans la gestion de la question au quotidien (ministère de l' Instruction, ministère de la Justice, ministère de l' Intérieur, gendarmerie, préfectures, etc.).
3 Si la dimension nord/sud de la territorialisation des politiques scolaires est fortement liée à la spatialisation des réseaux scolaires confessionnels, dans sa gestion des rapports école/religion, l' administration albanaise appréhende également le territoire selon une autre dynamique : la différenciation ville/village. Celle-ci résulte d’une vision globale du territoire albanais et de sa population répartie dans les villages, d’un côté, et dans les villes, de l' autre.
4 Voir par exemple öktem, Kerem, « Incorporating the Time and Space of the Ethnic ‘Other’: Nationalism and Space in Southeast Turkey in the Nineteenth and Twentieth Centuries », Nations and Nationalism, 10-4, 2004, p. 559–578 CrossRefGoogle Scholar.
5 Noiriel, Gérard, État, nation et immigration. Vers une histoire du pouvoir, Paris, Belin, 2001, p. 125 Google Scholar sq. ; Miard-Delacroix, Hélène, Garner, Guillaume et Hirschhausen, Béatrice von (dir.), Espaces de pouvoir, espaces d’autonomie en Allemagne, Villeneuved’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2010, p. 9–32 CrossRefGoogle Scholar.
6 Pour plus de détails, voir Clayer, Nathalie, Aux origines du nationalisme albanais. La naissance d’une nation majoritairement musulmane en Europe, Paris, Karthala, 2007 Google Scholar.
7 Sur cette période, voir Fischer, Bernd Jürgen, King Zog and the Struggle for Stability in Albania, New York, Columbia University Press, 1984 Google Scholar ; Schmidt-Neke, Michael, Entstehung und Ausbau der Königsdiktatur in Albanien, 1912-1939. Regierungsbildungen, Herrschaftsweise und Machteliten in einem jungen Balkanstaat, Munich, R. Oldenbourg, 1987 Google Scholar ; Rocca, Roberto Morozzo Della, Nazione e religione in Albania, 1920-1944, Bologne, Il Mulino, 1990 Google Scholar ; Dervishi, Kastriot, Historia e shtetit shqiptar, 1912-2005. Organizimi shtetëror, jeta politike, ngjarjet kryesore, të gjithë ligjëvënësit ministrat dhe kryetarët e shtetit shqiptar, Tirana, Shtëpia Botuese 55, 2006 Google Scholar ; Puto, Arben, Shqipëria politike, 1912-1939, Tirana, Botimet Toena, 2009 Google Scholar ; ainsi que le témoignage de Sejfi VLLAMASI, Ballafaqime politike në Shqipëri, 1897-1942. Kujtime dhe vlerësime historike, Tirana, Shtëpia Botuese Marin Barleti, 1995.
8 Le terme utilisé est afetar, littéralement « areligieux ». Par laïcisation, en suivant Jean Baubérot, j’entends un processus différent de celui de sécularisation, qui « concerne le rôle et la place de la religion dans le champ institutionnel » et qui tend à dissocier le champ politique comme instance de pouvoir du champ religieux comme instance d’autorité : Baubérot, Jean, « Laïcité/laïcisation », in Azria, R. et Hervieu-Léger, D. (dir.), Dictionnaire des faits religieux, Paris, PUF, 2010, p. 620–623 Google Scholar.
9 À ce sujet, voir Nathalie CLAYER, « Frontière politique, frontière ethnique et Étatnation. L’exemple de la région-frontière albano-grecque dans l' entre-deux-guerres », in D. NEC?AK (éd.), Meje v jugovzhodni Evropi. Kultura in politika od XVIII. do XXI. stoletja, Historia, 7, Ljubljana, Oddelek za zgodovino Filozofske fakultete, 2004, p. 159-176 ; Id., « L’albanisation de la zone frontière albano-grecque et ses aléas dans l' entre-deuxguerres », Südost-Forschungen, 68, 2010, p. 328-348. Voir également, malgré leurs limites, Iljaz GOGAJ, Mbi qendrimin reaksionar të klerit në Fushën e arësimit (1878-1939), Tirana, Instituti i studimeve pedagogjike, 1972 ; R. MOROZZO DELLA ROCCA, Nazione e religione in Albania…, op. cit. ; Peters, Markus W. E.,Geschichte der Katholischen Kirche in Albanien, 1919-1993, Wiesbaden, O. Harrassowitz, 2003 Google Scholar.
10 Clayer, Nathalie, « Adapting Islam To Europe: The Albanian Example », in Voss, C. et Telbizova-Sack, J. (dir.), Islam und Muslime in (Südost)Europa im Kontext von Transformation und EU-Erweiterung, Munich/Berlin, Verlag Otto Sagner, 2010, p. 53–69 Google Scholar.
11 Dans la frange occidentale des possessions ottomanes balkaniques, au XIXe siècle, les écoles des communautés chrétiennes orthodoxes et les écoles des missionnaires catholiques (franciscains et jésuites) s’étaient multipliées (N. CLAYER, Aux origines du nationalisme albanais…, op. cit., p. 73, 101 et 114-115). Leur développement avait d’ailleurs poussé les autorités ottomanes à densifier et réformer leurs réseaux scolaires. À côté des medrese, écoles d’enseignement des sciences islamiques, de nouvelles écoles avaient été fondées pour accueillir en théorie tous les sujets ottomans, autour d’un nouveau cursus. Dans la réalité, les écoles ottomanes (ibtidaiye, rüs?diye, idadiye, sultaniye) accueillaient avant tout des musulmans. Dans ces différents réseaux, la mixité confessionnelle n’était cependant pas inexistante : des musulmans des couches sociales supérieures fréquentaient les écoles de missionnaires chrétiens ; quelques musulmans allaient apprendre à lire dans les écoles orthodoxes ; des chrétiens se trouvaient dans les écoles secondaires ottomanes. Il existait aussi dans certaines villes des écoles privées qui pouvaient être mixtes, mais cette mixité restait limitée : Somel, Selçuk Akşin, The Modernization of Public Education in the Ottoman Empire, 1839-1908: Islamization, Autocracy, and Discipline, Leyde, Brill, 2001 CrossRefGoogle Scholar ; Fortna, Benjamin C., Imperial Classroom: Islam, the State, and Education in the Late Ottoman Empire, Oxford, Oxford University Press, 2002 Google Scholar.
12 Voir l' exemple du prêtre de Koman, qui s’appuie sur un ordre qui aurait été donné par les évêques : AQSh, fonds 149 (bureau du Premier ministre), année 1926, d. IV-152, f. 8, le sous-préfet de Pukë au bureau secret du ministère de l' Intérieur, le 18 juillet 1926 ; f. 9, lettre du prêtre de Koman, non datée ; f. 10-11, le Premier ministre au ministère de la Justice avec copie au ministre de l' Intérieur, le 19 novembre 1926.
13 AQSh, fonds 882 (Communauté musulmane), année 1929, d. 98, f. 58, le préfet de Korçë à la direction de l' école no 1, le 23 octobre 1929 ; f. 59, le chef du village et maire de Zëmblak au mufti principal de Korçë, le 25 octobre 1929.
14 En réalité, la ségrégation n’était probablement pas totale dans ces quartiers, comme dans les autres villes de l' ancien espace ottoman.
15 AQSh, fonds 195 (ministère de l' Instruction), année 1923, d. 59, f. 2-3, le ministère de l' Intérieur au ministre de l' Instruction, le 11 juillet 1923.
16 Voir la liste des villages, avec la composition de la population en 1927, dans Teki SELENICA, Shqipria më 1927, Tirana, 1928, p. 496 sq. Dans les peu nombreuses écoles secondaires du pays, la mixité religieuse était au contraire la règle, sauf à Shkodër où les écoles catholiques attiraient essentiellement les catholiques et les écoles d’État les musulmans, et où la mixité était donc réduite : AQSh, fonds 346 (préfecture de Shkodër), année 1925, d. 165, f. 4-5, Mirash Ivanaj, directeur du lycée d’État à la préfecture, le 5 septembre 1925.
17 La notion de « comportement » est utilisée constamment par les dirigeants albanais de l' époque pour évaluer les fonctionnaires ou autres acteurs sur leurs aptitudes professionnelles, la façon dont les personnes effectuent leur travail, mais surtout leur comportement politique : loyauté envers le souverain, sentiments patriotiques, usage de la langue officielle, etc.
18 AQSh, fonds 195 (ministère de l' Instruction), année 1934, d. 180, f. 102, le préfet adjoint de Shkodër au ministre de l' Instruction, le 19 décembre 1934 ; f. 103, le ministre de l' Intérieur, Musa Juka, au ministre de l' Instruction, le 28 décembre 1934.
19 AQSh, fonds 149 (bureau du Premier ministre), année 1930, d. IV-257, f. 1-3, le ministre de l' Instruction au président du Conseil des ministres, le 15 septembre 1930 ; f. 7, décision du Conseil des ministres no 789 du 20 septembre 1930. L’argumentation du ministère de l' Instruction est un peu différente, puisqu’elle est basée sur le fait que ces cours n’existent déjà plus dans les écoles primaires des préfectures de Gjirokastër et de Korçë et qu’ils coûtent cher au ministère. Notons que le terme « élément » est celui qui est employé après la révolution jeune-turque dans l' empire pour désigner les différents groupes qui doivent s’unir.
20 AQSh, fonds 149 (bureau du Premier ministre), année 1930, d. IV-257, f. 14-15, le ministre de l' Instruction au Premier ministre, le 24 septembre 1930. Les institutions islamiques jouent sur le fait que, dans cette première réaction du ministère, il est dit que les cours ne sont pas supprimés.
21 AQSh, fonds 195 (ministère de l' Instruction), année 1930, d. 33, f. 16, circulaire no 5425. À la suite de la nationalisation des écoles, en avril 1933, cette circulaire est complétée par une autre spécifiant que cet enseignement sera donné une ou deux heures par semaine, « ce qui ne limite pas la liberté de l' enseignement de la religion, comme cela se fait dans les autres pays civilisés », AQSh, fonds 150 (ministère de la Cour royale), année 1934, d. IV-116.
22 AQSh, fonds 195 (ministère de l' Instruction), année 1930, d. 33, f. 19, circulaire no 2621/9 du ministre de l' Instruction Hilë Mosi.
23 C’est le cas pour la ville de Shkodër, AQSh, fonds 152 (ministère de l' Intérieur), année 1931, d. 160.
24 AQSh, fonds 882 (Communauté musulmane), année 1930, d. 104, f. 170, le Conseil permanent de la Communauté musulmane, décision no 22 du 2 février 1931. Parallèlement, les autorités religieuses musulmanes demandent à leurs organes locaux d’utiliser les mosquées, en attendant. Les bureaux des muftis, quant à eux, sollicitent financièrement les organes centraux de la Communauté islamique pour louer des bâtiments, notamment lorsqu’il n’y a pas de mosquée. Mais ils reçoivent une fin de non-recevoir : il leur faut solliciter la population locale afin de trouver des locaux mis gratuitement à la disposition des cours de religion.
25 AQSh, fonds 195 (ministère de l' Instruction), année 1930, d. 33, f. 13, le ministre de l' Instruction, circulaire du 5 octobre 1930 ; f. 20, circulaire no 4191/1 du 10 novembre 1930 ; f. 48, le directeur de l' école de Delvinë au ministre de l' Instruction, le 24 novembre 1930.
26 AQSh, fonds 882 (Communauté musulmane), année 1934, d. 79, f. 1, le chef de la Communauté musulmane au mufti de Berat, le 11 juin 1934.
27 Ces enseignements sont rétablis pour des raisons politiques. Après le déclenchement de la guerre d’Espagne, le roi craint le développement d’une opposition communiste. Il veut aussi probablement parer à la concurrence des réseaux d’écoles privées catholiques et grecques. Dans ce cas s’ajoute le mécontentement grandissant des chrétiens orthodoxes qui ne veulent plus soutenir l' Église autocéphale en raison d’une direction qu’ils jugent incapable et illégitime.
28 AQSh, fonds 152 (ministère de l' Intérieur), année 1937, d. 10, f. 3, le ministre de l' Instruction au ministre de l' Intérieur, le 6 octobre 1937.
29 AQSh, fonds 152 (ministère de l' Intérieur), année 1937, d. 10 ; fonds 195 (ministère de l' Instruction), année 1937, d. 147.
30 AQSh, fonds 152 (ministère de l' Intérieur), année 1937, d. 10, f. 31-32, le préfet de Shkodër au ministre de l' Instruction, Shkodër, le 15 décembre 1937.
31 AQSh, fonds 195 (ministère de l' Instruction), année 1939, d. 331 ; fonds 346 (préfecture de Shkodër), année 1938, d. 222 ; fonds 195 (ministère de l' Instruction), année 1938, d. 94.
32 Les écoles confessionnelles catholiques continuent en effet à fonctionner en tant que telles, notamment à Shkodër.
33 AQSh, fonds 882 (Communauté musulmane), année 1922, d. 52, f. 68, le ministre de l' Intérieur, A. Zogu, circulaire aux préfectures, le 9 juillet 1922.
34 AQSh, fonds 195 (ministère de l' Instruction), année 1924, d. 89, f. 1, l' inspecteur de l' Instruction au ministère, Tirana, le 9 septembre 1924.
35 T. SELENICA, Shqipria më 1927, op. cit., p. 532 et 537.
36 AQSh, fonds 155 (ministère de la Justice), année 1926, d. VIII-55, f. 32, le ministre de l' Instruction au ministre de la Justice, le 19 octobre 1926 (transmis au Haut- Conseil de la charia) ; f. 34, le directeur général de l' Instruction au ministre de la Justice, le 10 novembre 1926.
37 AQSh, fonds 155 (ministère de la Justice), année 1924, d. VIII-588, f. 1, le Premier ministre, A. Zogu, au ministre de la Justice, le 29 janvier 1924 ; f. 2, le ministre de l' Intérieur au Premier ministre, le 16 janvier 1924.
38 AQSh, fonds 149 (bureau du Premier ministre), année 1930, d. IV-257, f. 28, décision du Conseil des ministres no 819, du 26 septembre 1930. Les communes correspondent à un échelon administratif créé en 1929, regroupant plusieurs villages.
39 AQSh, fonds 149 (bureau du Premier ministre), année 1930, d. IV-257, f. 32, le ministre de la Justice au Premier ministre, le 22 décembre 1930.
40 Comme pour les écoles confessionnelles à l' époque ottomane, la construction des écoles d’État continue d’être souvent financée par la population locale.
41 AQSh, fonds 155 (ministère de la Justice), année 1932, d. VIII-221, f. 60, le ministre de l' Instruction au ministre de la Justice, le 9 mars 1932.
42 AQSh, fonds 155 (ministère de la Justice), année 1932, d. VIII-221, f. 70-72, le ministère de l' Instruction à la préfecture d’Elbasan, le 26 octobre 1932 (avec copie au ministère de la Justice) ; f. 73, le chef de l' Église orthodoxe au ministère de la Justice, le 1er novembre 1932 (qui rétorque que le bâtiment a été construit par la communauté locale dans le but d’enseigner la religion, et non pour des enseignements communaux).
43 AQSh, fonds 155 (ministère de la Justice), année 1931, d. VIII-181, f. 1 à 7. Le chef de l' Église orthodoxe autocéphale est obligé de revenir à plusieurs reprises sur cette question auprès du gouvernement, d’autant que l' Église doit trouver des locaux pour les cours de religion. Il insiste sur le fait que l' appropriation par les pouvoirs civils était justifiée en 1922, lorsqu’il n’y avait pas encore d’Église autocéphale et que certains chrétiens orthodoxes s’opposaient au gouvernement, mais qu’elle ne l' est plus au début des années 1930, alors que l' Église autocéphale est devenue une personne morale, qu’elle essaie de s’organiser et qu’elle a besoin d’assurer les cours de religion supprimés des écoles d’État. Il met en avant l' inégalité de traitement dont ferait l' objet l' Église orthodoxe vis-à-vis de l' Église catholique, à laquelle aucun bâtiment n’aurait été pris, et à la Communauté musulmane, avec laquelle auraient été trouvés des accommodements. Surtout, Vissarion Xhuvani prétend que la confiscation des bâtiments des communautés orthodoxes va à l' encontre de l' article 46 des Statuts de l' Église et de la Loi sur les communautés religieuses, car ces bâtiments auraient été destinés par leurs bienfaiteurs à être spécifiquement des écoles orthodoxes : AQSh, fonds 155 (ministère de la Justice), année 1932, d. VIII-221, f. 57-58, Vissarion au ministère de la Justice, le 4 mars 1932 ; f. 68, le 21 octobre 1932 et f. 69, le 24 octobre 1932.
44 AQSh, fonds 155 (ministère de la Justice), année 1932, d. VIII-221, f. 57-58, Vissarion au ministère de la Justice, le 4 mars 1932.
45 AQSh, fonds 152 (ministère de l' Intérieur), année 1936, d. 317, f. 5, le préfet de Korçë, Ismet Kryeziu, au bureau secret du ministère de l' Intérieur, le 23 mars 1936.
46 AQSh, fonds 152 (ministère de l' Intérieur), année 1936, d. 318, le préfet de Korçë, Ismet Kryeziu, au bureau secret du ministère de l' Intérieur, le 28 avril 1936 ; f. 32, le ministère de l' Instruction au ministère de l' Intérieur, le 2 mai 1936 (il indique n’avoir pas connaissance d’un tel accord).
47 AQSh, fonds 152 (ministère de l' Intérieur), année 1936, d. 752, f. 1, le ministère de la Justice au ministère de l' Intérieur, le 30 novembre 1936 ; f. 2, la direction de l' Église autocéphale au ministère de la Justice, le 26 novembre 1936.
48 AQSh, fonds 152 (ministère de l' Intérieur), année 1937, d. 144, f. 1-2, la gendarmerie de Korçë à la gendarmerie de Tirana, le 13 août 1937 ; f. 3, le bureau secret du ministère de l' Intérieur à la préfecture de Korçë, le 14 août 1937 ; f. 4, le préfet de Korçë, Veli Vasjari, au bureau secret du ministère de l' Intérieur, le 6 septembre 1937.
49 AQSh, fonds 346 (préfecture de Shkodër), année 1938, d. 218, f. 1, le mufti principal de Shkodër à la préfecture, le 28 février 1938.
50 AQSh, fonds 346 (préfecture de Shkodër), année 1938, d. 218, f. 2, le sous-préfet de Koplik au préfet, le 24 mars 1938.
51 Cet « internement » correspond à un exil intérieur et doit être rapproché de la pratique ottomane du sürgün (exil).
52 AQSh, fonds 152 (ministère de l' Intérieur), année 1934, d. 165, f. 15, le préfet de Korçë au bureau secret du ministère de l' Intérieur, le 30 mai 1934.
53 AQSh, fonds 155 (ministère de la Justice), année 1932, d. VIII-210, f. 50, le préfet de Gjirokastër au bureau secret du ministère de l' Intérieur, le 29 juillet 1932.
54 AQSh, fonds 152 (ministère de l' Intérieur), année 1936, d. 317, f. 5, le préfet de Korçë au bureau secret du ministère de l' Intérieur, le 23 mars 1936.
55 Cette remarque est intéressante puisqu’elle indique que, dans le cas des chrétiens orthodoxes, les autorités scolaires sont prêtes à faire des écoles d’État des lieux de l' albanisation de l' orthodoxie, en renonçant donc à la laïcisation totale de l' espace scolaire.
56 AQSh, fonds 155 (ministère de la Justice), année 1928, d. VIII-67, f. 14-15, le souspréfet de Bilisht, A. Hoxha, à la préfecture de Korçë, le 2 mai 1928.
57 L’espace social correspond à l' imbrication des lieux et des rapports sociaux qui leur sont associés, ce que Frémont appelle « l' ensemble des interrelations sociales spatialisées », Guy DI MÉO, « De l' espace aux territoires : éléments pour une archéologie des concepts fondamentaux de la géographie », L’information géographique, 62-3, 1998, p. 99- 110, citation p. 106.
58 Les institutions religieuses dépendent du ministère de la Justice.
59 AQSh, fonds 155 (ministère de la Justice), année 1932, d. VIII-210, f. 54, le ministère de l' Intérieur au ministère de l' Instruction, le 22 septembre 1932.
60 AQSh, fonds 155 (ministère de la Justice), année 1932, d. VIII-210, f. 53, le chef de l' Église autocéphale, Vissarion, au ministère de la Justice, le 23 août 1932. Deux ans et demi plus tard, le chef de l' Église autocéphale demande la même chose pour un prêtre en poste au monastère de Shën-Marena près de Pogradec, ainsi que pour sa femme, enseignante, parce qu’ils feraient de la propagande en faveur de l' uniatisme : AQSh, fonds 152 (ministère de l' Intérieur), année 1935, d. 718, f. 6, le chef de l' Église autocéphale, Vissarion, au ministère de la Justice, le 26 mars 1935.
61 AQSh, fonds 152 (ministère de l' Intérieur), année 1933, d. 152, f. 120, le commandant de gendarmerie au commandant général, Shkodër, le 12 juin 1934 ; f. 121-122, le préfet au bureau secret du ministère de l' Intérieur, le 11 juin 1934.
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