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Le mouvement des loyers parisiens de la fin du Moyen Age au XVIIIe siècle

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Les Archives des communautés ont constitué, pour des générations de chercheurs, l'une des sources fondamentales de l'histoire économique. Qu'elles soient universités, hôpitaux, chapitres de chanoines, ou fabriques, les communautés sont immortelles; ou du moins leur longévité n'a pas de commune mesure avec celle des individus. Les files de registres communautaires ont donc fourni, comme on sait, la substance de nombreux travaux sur les courbes de longue durée des prix, des rentes, des salaires, des dîmes.

Dans cette prolifération de graphiques, le secteur des loyers citadins est demeuré l'un des parents pauvres, parmi les études d'histoire quantitative à « base » communautaire

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Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1970

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References

page 1002 note 1. Un exemple convaincant après tant d'autres, quant à l'utilisation de cette source, a été donné par H. Van der Wee, The growth of the Antwerp market and the european economy, La Haye, 1963.

page 1002 note 2. L'excellente étude d'Adeline Daumard, Maisons de Paris et propriétaires parisiens au XIXe siècle (1809-1880), concerne une époque plus tardive que celle envisagée ici. Pour notre période, voir d'Avenel, G., La fortune privée des Français à travers sept siècles, Paris, 1895 Google Scholar, et récent Bennassar, B., Valladolid au siècle d'or. Paris, 1967 Google Scholar.

page 1002 note 3. G. d'Avenel, Histoire économique de la propriété, des salaires, des denrées et de tous les prix en général depuis l'an 1200 jusqu'en l'an 1800, Paris, 1894-1898, vol. 1 chap. 9 et 10, vol. Il, III, V, VI, passim.

page 1003 note 1. Les signes de cette révolution dans la recherche historique apparaissent de plus en plus nombreux :cf. notamment Rabb, Théodore K., Enterprise and Empire, Merchant and gentry investmentin the expansion of England 1575-1630, Cambridge, 1967 Google Scholar, chap. III (méthodologie).

page 1003 note 2. Labrousse, E., La crise de l'économie française, Paris, 1946 Google Scholar.

page 1003 note 3. Cet article est un résumé partiel d'un livre collectif préparé par le Centre de Recherches Historiques, livre auquel ont participé un groupe de chercheurs de l'École pratique des Hautes Études, VIe section : nous tenons à les remercier ici de leur collaboration.

page 1003 note 4. M. Jurgens et P. Couperie, « Le logement à Paris aux XVIe et XVIIe siècles », Annales E.S.C., 1962. Couperie, P., Paris au fil du temps, atlas historique, Paris, 1968 Google Scholar.

page 1003 note 5. Le Roy Ladurie, E., Les paysans de Languedoc, Paris, 1966 Google Scholar.

page 1003 note 6. Sur les problèmes que pose la déflation des loyers, de la valeur nominale à la valeur réelle, cf. infra, p.

page 1004 note 1. H.Vander Wee, op. cit.; P. Chaunu, Séville et l'Atlantique. Paris, 1955-1957; Goubert, P, Beauvais et le Beauvaisis, Paris, 1960 Google Scholar.

page 1004 note 2. Pour une année choisie, dans toutes les études notariales parisiennes, un sondage relève tous les baux sur deux mois au moins (janvier et février. Certains sondages ont porté sur six mois, et même sur une année entière). Opérés aux points d'inflexion intéressants révélés par la courbe générale des loyers parisiens, ces sondages furent multipliés. Au nombre de vingt-trois à ce jour, totalisant plus de 11 000 baux, chacun d'eux réunit une base documentaire nettement plus large que celle de l'enquête sur les loyers de communauté pour les années correspondantes. Ils permettent d'étayer, de contrôler et parfois de nuancer la courbe générale. Parmi eux, six sondages très détaillés tenant compte de toutes les données du bail, autorisent une étude plus fouillée, en particulier en ce qui concerne les loyers par quartiers ou par types de maisons.

page 1005 note 1. Sur Cambrai et Rouen, cf. notamment les études de MM. Bardet et Neveux (à paraître), dans un recueil collectif édité par le Centre de Recherches Historiques.

page 1005 note 2. Ces difficultés sont évidentes à Montpellier et à Béziers, quand on envisage les maisons possédées par les chapitres de chanoines de ces deux villes (Arch. dép. Hérault G. 829 à G 1 049 et G 2 398 à G 2 633).

page 1006 note 1. Archives Assistance publique. Fond Saint-Jacques-aux-Pèlerins, registre coté n° 6, C 2654.

page 1006 note 2. Archives Assistance Publique, Registre de Saint-Jacques-aux-Pèlerins, coté n° 5 C 2543, an 1636, « rendant » le comptable Louis Carré ; et Ibid. reg. coté n° 4 C 2 553, du 1 e ‘juillet 1647 à juin 1648, « rendant » Nicolas Daniel.

page 1007 note 1. Voici par exemple les divers postes de ces dépenses dans le compte de 1647-1648 déjà cité : « distributions faites aux trésoriers, chanoines, chapelains, chanteurs et enfants de choeur de la dite église et hospital » (9 628 I.) ; dépenses de la sacristie etc.. (4234 livres) ; blanchissage des pèlerins (565 livres) ; décimes, cens et rentes payés par Saint-Jacques (2 425 livres) ; frais pour dettes et gages des Officiers (1 982 livres) ; frais de procès etc. (386 livres) ; enfin ouvrages de serrurerie, charpenterie, verrerie, et autres frais de bâtiment et construction (4 997 livres). Cet ultime chapitre afférent au bâtiment vient donc au deuxième rang des dépenses, par ordre d'importance.

page 1007 note 2. Registres de notaires à l'étude n° XXXIII du Minutier central.

page 1007 note 3. Archives de l'Assistance publique. Fond Hôtel-Dieu, vol. 36,1521, F. 59.

page 1008 note 1. Archives Assistance publique, reg. de Saint-Jacques-aux-Pèlerins, cote n° 22510; année 1616, rendant Antoine Jullian;

page 1008 note 2. Rappelons que la documentation de type notarial que nous avons mise en oeuvre pour l'élaboration des courbes à base communautaire provient soit des registres des notaires de l'Hôtel- Dieu (étude 33 du Minutier central), soit aussi de la série S des A.N., dont les liasses de baux utilisées par nous se composent essentiellement d'actes notariés. Mais, par ailleurs, nous avons utilisé largement (et exclusivement) les archives notariales dans la deuxième phase de l'enquête, pour l'élaboration des sondages complémentaires effectués au Minutier (cf. supra).

page 1009 note 1. Voir les graphiques de notre publication (à paraître).

page 1009 note 2. Archives de l'Assistance publique, comptes de Saint-Jacques-aux-Pèlerins, en 1615, registre n° 1, 1509.

page 1009 note 3. Archives de l'Assistance publique, comptes de Saint-Jacques-aux-Pèlerins .année 1631, registre n° 2, C 2 536.

page 1010 note 1. Cf. ce graphique dans notre publication complète (à paraître).

page 1010 note 2. Graphique 1.

page 1016 note 1. Cf. tableau 1, p. 1020.

page 1016 note 2. Un tableau de conversions monétaires a été incorporé dans ce but à notre programme de mise en machine des données : Cf. ce tableau aux annexes de notre publication définitive (à paraître).

page 1016 note 3. Nous employons le mot « déflater » pour indiquer que nous calculons les valeurs successives de nos loyers changeants en un bien réel tel que le blé, ou, ce qui représenterait la solution idéale, en un groupe de biens réels, tel que les définirait un indice pondéré des prix, représentatif des valeurs mouvantes du « panier de la ménagère » aux XVIe et XVIIe siècles. Nous empruntons ce mot « déflater » au vocabulaire courant des économistes de langue anglaise ( Paul, Cf. Samuelson, A., Economies, An introductory analysis, New York, 1967, p. 173 Google Scholar). Il aurait été grotesque de traduire littéralement « to deflate » par « dégonfler ».

page 1016 note 4. M. Baulant, « Le prix des grains à Paris de 1431 à 1788 », Annales E.S.C.. 1968.

page 1017 note 1. Baerhel, R., La Basse-Provence rurale, Paris, 1961 Google Scholar. Introduction. Nous avons discuté ce problème ailleurs (E. Le Roy Ladurie, « Voies nouvelles pour l'étude rurale », Études rurales, 1964).

page 1017 note 2. Graphiques 1 et 2.

page 1017 note 3. Cf. L'étude de M. Baulant, à paraître prochainement dans les Annales sur l'évolution du salaire réel à Paris du XVe au XVIIIe siècle.

page 1018 note 1. Les travaux de Bernard Schnapper, Les rentes au XVIe siècle, Paris, 1958, laissaient pressentir ces difficultés et stagnations de l'époque de François Ie r.

page 1018 note 2. Babelon, J.-P., Demeures parisiennes sous Henri IV et Louis XIII, Paris 1965 Google Scholar.

page 1019 note 1. En ce qui concerne les années 1783-1791, notre courbe des communautés n'est plus établie que sur un nombre décroissant de maisons, parmi lesquelles s'opposent violemment grands immeubles « modernes » et masures héritées du XVIe siècle, sinon du Moyen Age. Les sondages au Minutier de 1784 et 1788 sont dès lors les seules sources sûres (cf. les tableaux de données in fine).