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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Les travaux sur l'histoire du commerce dans la zone baltique à la fin du Moyen Age et au début des temps modernes sont très nombreux. Grâce à l'effort de quelques générations de chercheurs l'historien dispose aujourd'hui d'une masse considérable de documents sur le commerce et la navigation, les marchands et les villes qui commerçaient sur la Baltique à l'époque médiévale. L'école historique allemande, à qui l'on doit d'avoir introduit cette documentation dans le circuit scientifique, y a puisé de nombreux sujets de thèses, de livres et d'articles. Cet effort, poursuivi actuellement encore par le Hansische Geschichteverein, est fort louable et d'une valeur incontestable pour l'histoire économique. Cependant, sans vouloir le sous-estimer, il semble qu'il ne suffise plus aujourd'hui à satisfaire la curiosité de l'historien moderne, lequel voudrait replacer l'histoire du commerce dans un large contexte économique, social et psychologique.
page 1157 note 1. Horoškevič, A.-L., Torgovlia Velikogo Navgoroda s Pribaltikoj i Zapadnoj Jevropoj v XIV-XV vekah, Moscou, 1963, 365 pages.Google Scholar
page 1158 note 1. Les partenaires russes du commerce baltique n'apparaissent que rarement dans les sources hanséatiques et Mme Horolkevic n'apporte pas beaucoup de renseignements sur leurs activités, leurs noms, etc. Il semble que les recherches d'archives pourraient apporter des faits nouveaux, comme le livre de G. Mickwitz, Aus Recaler Handelsbuchern, Helsingfors, 1938, et l'article de Pierre Jeannin, « Lûbecker Handelsunternehmungen um die Mitte des 16. Jahrhunderts », Zeitschrift des Vereins fiir Lûbeckische Geschichte und Altertumskunde, B. 43,1963 (en particulier pp. 60 et suiv.), le prouvent.
page 1158 note 2. En particulier : « Le commerce hanséatique des fourrures au début du XVe siècle » (en russe), in : Uienyje zapiski Moskovskogo gosudarstvennego pedagogiceskogo instituta im V. P. Potemkina, kafedra istorii srednikh vekov, vyp. I, t. XIII, Moscou, 1948, p. 61-03 ; « Les relations commerciales entre Novgorod et l'Ordre teutonique à la fin du xive et au début du xve siècle » (en russe), in : Istoriceskije zapiski, t. XXXIX, pp. 259-278.
page 1160 note 1. Sur cette question voir : Danilova, L. V., Etudes sur l'agriculture et Véconomie de Novgorod et son territoire aux XIVe et XVe siècles (en russe), Moscou 1955 Google Scholar, et surtout l'ouvrage capital de Behnadskij, V. N., Novgorod et son territoire au XVe siècle, Moscou, 1961 Google Scholar (en russe).
page 1161 note 1. La structure professionnelle de Novgorod vient d'être étudiée par Pronstejn, A. P., Novgorod au XVIe siècle, Kharkov, 1958 Google Scholar (en russe).
page 1161 note 2. Façon de parler, car le livre est dépourvu de toutes statistiques, graphiques, tables ou cartes, ce qui est bien regrettable. Notamment, il eût été fort utile de donner une représentation cartographique du commerce de Novgorod par produit (en suivant l'exemple désormais classique de la présentation du commerce du bois par Maurice Lombard (paru dans les Annales). Cf. une première amorce d'élaboration cartographique de ce commerce, mais pour le xvi” siècle, dans le livre de A. Attman.
page 1162 note 1. M. P. Lesnikov, «Liibeck als Handelsplatz fur Osteuropâische Waren im 15. Jahrhundert », Ilansische Geschichtsblàtter, Jg. 78,1960, p. 67 e t suiv.
page 1164 note 1. H. Amman, «deutschland und die Tuchindustrie Nordwesteuropas im Mittelalter », Hansische Geschichtsblâtter, Jg 72, 1954, place le début de l'importation, de draps en Russie au x n e siècle, mais il semble ne pas connaître les travaux russes, qui ont prouvé que l'acte de Vsevolod Mstislavic, qu'il prend comme preuve principale de sa thèse, date d'une époque postérieure.
page 1164 note 2. Cf. dans G. Espinas et H. Pirenne, Recueil des documents relatifs à l'histoire de l'industrie drapière en Flandre, t. III, cet admirable document présentant le litige entre Ypres et Poperinghe.
page 1165 note 1. Malowist, Cf. M., Etudes sur l'histoire de l'artisanat en Europe occidentale aux XIVe-XVe siècles, Varsovie, 1954 Google Scholar (en polonais).
page 1166 note 1. Ce chapitre s'inscrit bien dans le cadre de l'enquête sur l'histoire du sel dirigée par Michel Mollat ; ci. P. Jeannin et J. Le Goff, Revue du Nord, 1956 et J. L E Gofp, Annales, 1961.
page 1166 note 2. Cf. à cet égard l'œuvre magistrale de B. A. Rybakov, Les métiers de la Russie ancienne, Moscou 1948, (en russe), dont une seconde édition est annoncée.
page 1166 note 3. W. Koppe, « Revais Schiffsverkehr und Seehandel in den Jahren 1378-84 », Hansische Geschichtsblâtter, Jg 64, 1940.
page 1167 note 1. Il vient de paraître un travail de ce genre concernant la Pologne : M. dembinska, La consommation en Pologne médiévale, Varsovie, 1963 (en polonais).
page 1167 note 2. Le chapitre consacré à cette question a été publié précédemment par Mme Horoskevic in : Srednie Veka, XX, 1961 ; cf. aussi son article « Quelques témoignages étrangers sur la circulation monétaire en Russie à la fin du xv° siècle », (en russe), in : Sbornik stalej k 77-letiju A.A.Novoselskogo, Moscou, 1961. Dans la science historique soviétique on observe actuellement un renouveau d'intérêt pour les questions monétaires (du moins en ce qui concerne le Moyen-Age).
page 1167 note 3. Notons que L. K. Goetz, dans son travail, déjà ancien mais toujours valable, sur les rapports commerciaux entre la Russie et l'Allemagne (deutsch-russische Handelsgeschichte des Mitlelalters, Lubeck, 1922) soutenait que la Russie disposait au MoyenAge de ressources propres en argent ; cette assertion semble sans fondement.
page 1168 note 1. Rappelons l'article classique de H. Van Werveke, « Monnaie, lingots ou marchandises ? Les instruments d'échange au XIe et XIIe siècles ». Annales d'Hist. économique et sociale, IV, 1932.
page 1168 note 2. Parmi les nombreux travaux consacrés à cette question citons un article intéressant, malgré le manque de précisions quantitatives : Grauss, F., « La crise monétaire au XIVe siècle », Revue Belge de Philologie et d'Histoire, t. XXIX, 1951 Google Scholar.
page 1168 note 3. Cf. A. Attman, den ryska marknaden i 1500-talets baltiska politik, Lund, 1944. Une bonne étude des échanges entre la Russie et l'Occident : Pierre Jeannin, « La France et le marché russe au XVIe siècle », Annales E.S.C., 9e année, 1954, p. 23-43.
page 1169 note 1. Fort instructif à cet égard est l'ouvrage collectif Contre les conceptions historiques de Pokrovski, Moscou, 1939, (en russe), où un article spécial est consacré à la question du commerce et du capital commercial.
page 1169 note 2. Un des plus éminents historiens économistes soviétiques, S. V. Bakhrusin a consacré un certain nombre de travaux aux questions du commerce et particulièrement à l'application des concepts de Lénine à la formation du marché intérieur en Russie aux xvie-xvne siècles (réédités dans ses OEuvres scientifiques (en russe), 4 volumes). On doit à un économiste, M. Jakovcevskij, un travail intéressant sur le fonctionnement du capital commercial à l'époque du féodalisme. Il suffit de regarder la liste des thèses soutenues ces dernières années en Union Soviétique pour voir l'intérêt porté à l'histoire du commerce par les jeunes historiens.
page 1169 note 3. On peut se référer à l'ouvrage de M. Dobb, Studies on the development of Capitalism, New York, 1947, chap. III et V ; voir aussi des remarques intéressantes dans P. Vilar, , La Catalogne dans l'Espagne moderne, t. III , Paris, 1963 Google Scholar et Kula, W., La théorie économique du régime féodal. Essai d'un modèle, Varsovie, 1962 Google Scholar (en polonais).
page 1170 note 1. Signalons dans cet ordre d'idées le travail de Samsonowicz, H., Recherches sur le capital commercial à Gdansk au XVe siècle, Varsovie, 1962 Google Scholar (en polonais).