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La religion cosmique des Indo-Européens (Note critique)

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Extract

Le livre de Jean Haudry est la réunion d'études publiées pour la plupart antérieurement dans la Revue des Études indo-européennes, fondée par lui, à Lyon, avec Jean Varenne et Jean-Paul Allard. Trois thèses principales y sont soutenues : en premier lieu, que la cosmologie indo-européenne la plus ancienne a reposé sur l'idée de trois cieux, respectivement diurne, nocturne et crépusculaire, tournant autour de la terre, et que là se trouve l'origine des trois fonctions et des couleurs qui leur sont associées, à savoir, selon cet auteur, le blanc, le noir et le rouge.

Type
Autour du Religieux
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1990

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References

Notes

* A propos du livre de Haudry, Jean, La religion cosmique des Indo-Européens, Milan-Paris, Éditions des Belles Lettres, « Arche », 1987, 329 Google Scholar p.

1. Sur les rougeurs aurorales et vespérales, cf. mon article « Celto — Hellenica I — Celtchar et Képhalos », dans les Mélanges P. Lévêque, I, 1989, pp. 261-292 (pp. 273-274) ; sur érébos, reflet du mot indo-européen en grec, mon article « Enfers, mode grec », dans Rituels de deuil, travail du deuil, sous la direction de Nathan, Tobie, Nouvelle Revue d'Ethnopsychiatrie, 10, 1988, pp. 5255.Google Scholar

2. Par exemple en Egypte ancienne (Hérodote, II, 37), chez les Hébreux (/ Samuel, XXII, 18), les Syriens d'Edesse (Lucien. La déesse syrienne, 42), les chamanes buriates, en Sibérie ( Eliade, M., La chamanisme et les techniques archaïques de l'extase, Paris, Payot, 2e édition, 1968, pp. 108 Google Scholar et 157), ou en Amérique les Inca et les Tule de l'État de Panama.

3. Les dieux des Indo-Européens, Paris, PUF, 1952, p. 7.

4. Dieterle, Richard L., « The Thirty Brothers », Journal of Indo-European Studies, 15, 1-2, 1987, pp. 190191 Google Scholar, 193-194.

5. Mon étude « Mythologie et histoire en Grèce ancienne », Dialogues d'Histoire ancienne, 1979, p. 62.

6. Détienne, M., Vernant, J.-P., Les ruses de l'intelligence, la Métis des Grecs, Paris, Flammarion, 1974.Google Scholar

7. Dans « La représentation Spartiate de la royauté », Revue de l'Histoire des Religions, 189, 1, 1976, pp. 50-51.

8. Respectivement, Les dieux souverains des Indo-Européens, Paris, Gallimard, 1977, p. 208 ; id., pp. 55 ss, 183 ss ; « La Rigsthula et la structure sociale indo-européenne », Revue de l'Histoire des Religions, 154, 1958, pp. 1-9 ; Les dieux des Indo-Européens, pp. 15-21 ; Tarpeia, Paris, Gallimard, 1947, p. 247 ss.

9. Cf. Haudry, J., Les Indo-Européens, Paris, PUF, 1981, n. 1, p. 3 Google Scholar : « Je remercie M. Georges Dumézil d'avoir bien voulu lire le manuscrit de ce livre ; il va de soi que j'en reste seul responsable » — cela vaux mieux ! Le dernier numéro, 1989, d'Études indo-européennes (la revue de Varenne, Haudry, Allard, lequel fut le président du jury de la thèse révisionniste d'Henri Roques à Nantes) est un Hommage à Georges Dumézil.

10. Cf. sur Sergent, B., « Penser — et mal penser — les Indo-Européens », Annales Esc, 1984, 2, pp. 559681 Google Scholar, note critique au sujet du livre de J. Haudry, Les Indo-Européens.

11. Exemple notable : Haudry reconstitue une « kenning indo-européenne » (sans prendre le soin d'expliquer à ses lecteurs qu'une kenning est un procédé de la poésie Scandinave ancienne consistant à remplacer le synonyme d'un nom par une périphrase) qui aurait été la formule « traverser l'eau de la ténèbre hivernale » (pp. 14, 98, 243-284). C'est un des points admissibles de son travail. Mais nulle part il n'ose la prendre littéralement (il ne peut pas ! En hiver, dans les sphères boréales où auraient vécu ses Indo-Européens mythiques, les rivières sont gelées), et il sait alors très bien y reconnaître une métaphore (p. 269) : « traverser l'eau de la ténèbre infernale doit s'entendre », « passer le temps de l'hiver, comme, en été, on traverse l'eau ».

12. En Irlande, par exemple, les textes parlent de la nuit d'hiver, et la fête de Samain (localisée au 1er novembre, en calendrier romain) est le début de la période sombre de l'année (par exemple, Roux, Françoise Le, « Études sur le festiaire celtique », Ogam, 13, 1961, p. 487 Google Scholar ; et « La mythologie irlandaise du Livre des Conquêtes », id., 20, 1968, p. 391). Il s'agit évidemment de concepts actuels, et l'Irlande n'avait pas besoin d'être boréale pour les créer.

13. Dumézil, G., Le problème des Centaures, Paris, Geuthner, 1929, p. 50.Google Scholar

14. Voir note 10.