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La géographie : Réflexions sur un cinquantenaire

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Le volume jubilaire qui célèbre le cinquantième anniversaire du Laboratoire de Géographie de l'Université de Rennes est fort sympathique dans son ensemble. Il s'ouvre — laissons de côté les pages circonstancielles du début — par un important article de notre collègue et collaborateur André Meynier, directeur du Laboratoire depuis 1938 et qui sut le maintenir et l'élargir remarquablement au cours d'années lourdes d'événements.

Type
Débats et Combats
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1953

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References

page 372 note 1 Université de Rennes, Cinquantième anniversaire du Laboratoire de Géographie, 1902-1952. Volume jubilaire. Rennes, 1952, in-8°, 456 pages

page 373 note 1 Bravant quand même le tabou, André Meynier l'a cité, p. 49, en le rebaptisant d'ailleurs : La terre et la géographie humaine, simple lapsus — mais sa citation donnerait à penser que l'auteur duditlivre est un ennemi juré de la cartographie…. Destin, voilà bien de tes coups I II faudra qu'un jour j ‘y revienne, avec une petite bibliographie et quelques textes… cartographiques qui dissiperont les doutes. Peut-être?

page 373 note 2 Et plus loin : « Un immense travail est à accomplir. De recherche et de réflexion à la fois. Un travail de géographie physique tout d'abord : c'est de lui que tout dépend…. Le progrès scientifique ici ne peut naître des intuitions soudaines et merveilleuses d'un génie. Il ne peut être l'oeuvre que d'une longue patience collective — cette autre forme, et non la moins profitable, du génie humain. »

page 374 note 1 Nos jeunes camarades ne se rendent pas compte que l'histoire d'alors était celle des Emile Bourgeois, des Langlois, des Seignobos — tous radicalement fermés à toute influence géographique. Un seul des historiens notables qui se révélaient alors, un élève de Fustel, Camille Jullian — si intelligent et si curieux d'esprit — a eu la force, s'arrachant au milieu, de se faire un esprit géographique. Mais c'était un historien de l'antiquilé, race d'hommes autrement ouverts et indépendants, il faut le dire. En fait, on pourrait dire que, dans une certaine mesure, c'est la géographie vidalienne qui a engendré l'histoire des Annales - l'histoire « qui est la nôtre ». L'inverse n'est pas vrai.

page 376 note 1 Faut-il ajouter que rien n'est plus aisé à perdre que cette aura favorable? A plusieurs reprises, dans le volume jubilaire, des géographes font leur examen de conscience sur les causes de la désaffection qu'ils constatent trop souvent vis-à-vis de la géographie dans les rangs des étudiants. Chose impensable pour les gens de ma génération. — Oui, mais…. C'est que les géographes d'alors, tenant leur place dans l'ensemble des sciences humaines, n'étaient pas compromis, et parfois débordés, par des myopes à esprit de spécialité mortel.

page 376 note 2 Il convient de se rappeler d'ailleurs que la géographie physique pouvait se recommander dès ces temps d'un certain nombre d'oeuvres importantes qui étaient loin d'être indifférentes. Telles, La face de la Terre de Suess, traduite et enrichie par Emmanuel DE Margerie (1899), le Traité de géologie (4e édition alors) et les Leçons de géographie physique de Lapparent (1896) ; L'architecture du sol de la France du commandant BarrÉ, avec ses remarquables perspectives Schématiques (1903) ; Les Formes du terrain du général DE LA NOË et d'E. DE Margerie (1888), les premiers articles sur les Cycles d'érosion de Davis dans les Annales de Géographie, 1895, 1899 et suiv. ; Les Nappes du recouvrement de Lugeon dans le Bulletin de la Société de Géologie de France, 1904, e t c . , etc…. André Meynier le remarque fort à propos quand il parle d'une géographie qu'il n'aurait point convenu d'envoyer « disputer obscurément dans les Facultés des Sciences sa part à la géologie » (p. 54-55).

page 377 note 1 Il faut lire, je pense, « la psychologie ».