Hostname: page-component-cd9895bd7-mkpzs Total loading time: 0 Render date: 2024-12-23T14:54:03.397Z Has data issue: false hasContentIssue false
  • English
  • Français

La bonneterie en Europe, du XVIe au XVIIIe siècle

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

Irena Turnau
Get access Rights & Permissions [Opens in a new window]

Extract

La bonneterie appartient aux techniques textiles difficiles, inventées assez récemment. Les premiers vestiges d'ouvrages tricotés datent de la période copte, donc des premiers siècles de notre ère Tout comme la technique du tissage s'est développée à partir du tressage, la bonneterie tire son origine de la technique à maille servant à la fabrication de filets et connue au moins quinze cents ans avant notre ère. Dans cette technique « sprang », le chaînon exécuté d'un fil continu passe verticalement alors que, dans la technique de la bonneterie, plus récente, il est horizontal. On suppose que la forme de transition entre la technique « sprang » et la bonneterie fut la fabrication de textiles sur des châssis, pratiquée par les nomades de l'Afrique du Nord; une des sectes chrétiennes d'Egypte de la période romaine transforma les châssis immobiles en aiguilles mobiles.

Type
Techniques et Sensibilités
Information
Annales. Histoire, Sciences Sociales , Volume 26 , Issue 5 , October 1971 , pp. 1118 - 1132
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1971

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

Notes

page 1118 note 1. Dubuisson, M., Musée de la bonneterie, Troyes, 1964, p. 3 Google Scholar; du même auteur : « La bonneterie », dans Histoire générale des techniques, t. II, Les premières étapes du machinisme, Paris, 1965, pp. 229-231.

page 1118 note 2. Norbury, J., « A note on knitting and knitted Fabrics », dans A History of Technology, t. in, Oxford, 1957, pp. 181–186.Google Scholar

page 1119 note 1. Feldhaus, F. M., Die Technik der Antike und des Mittelalters, Potsdam, 1931, tableau XV (daté de 1405).Google Scholar

page 1119 note 2. Hampel, L., « Stricken und Wirken bis zum Jahre 1700 », dans Maschen. Geschichte der Mode der Strick-und Wirkwaren, Wien, s. d. [après 1964], p. 11.Google Scholar

page 1119 note 3. M. Dubuisson, « La bonneterie », p. 231 ; M. Konopasek, « Nekolik poznamek k historii pletarske vyroby » (Quelques informations sur l'histoire de la bonneterie), Textilni Tvorba, II, n° 9-10, Prague, 1950, pp. 261-268; Turnau, I., « Zabytki dziewiarskie w muzeach Pragi » (Tricots historiques dans les musées de Prague), Kwartalnik Historii Kultury Materialnej, XVII, 4, 1965, pp. 793–794 Google Scholar; A. Franklin, La vie privée d'autrefois. Arts et métiers, modes, moeurs, usages des Parisiens du XIIe au XVIIIe siècles, t. IV, Paris, 1894, pp. 271-319.

page 1119 note 4. Norbury, J., op. cit., p. 186, ill. 122Google Scholar; I. TURNAU, « Un aspect de l'artisanat russe : La bonneterie aux xvne et xvme siècles », Cahiers du monde russe et soviétique, t. IX, 2e cahier, 1968.

page 1120 note 1. Turnau, I., « La bonneterie russe », op. cit., p. 219.Google Scholar

page 1120 note 2. Sur les statuts des corporations de bonneterie : G. Schmoller, Die strassburger Tucher-und Webezunft Urkunden und Darstellung. Nebst Regesten und Glossar. Ein Beitrag zur Geschichte der deutscher Weberei und des deutschen Gewerberechts vom XIII-XVII Jahrhundert, Strassburg, 1879; Jager-Sunstenau, H., « 350 Jahre der Stricker in Wien », Maschen, pp. 131–142 Google Scholar; K. Masner, « Gestrickte Teppiche des 17. und 18. Jahrhunderts », Schlesiens Vorzeit, t. VIII, 1924, pp. 121- 146.

page 1121 note 1. L. Hampel, « Stricken und Wirken », p. 19; M. DUBUISSON, La bonneterie, pp. 231-232.

page 1121 note 2. Masner, K., art. cit., pp. 121–146.Google Scholar

page 1121 note 3. Turnau, I., La bonneterie russe, p. 221.Google Scholar

page 1121 note 4. Masner, K., art. cit., pp. 121–146 Google Scholar; I. Turnau, « Niektôre zagadnienia rozwoju dziewiarstwa europejskiego XVI-XVIII wieku » (Quelques problèmes du développement de la bonneterie en Europe du xvre au xvnre siècle), Kwartalnik Historii Kultury Materialne], t. XVI, n° 4,1968, pp. 711- 712.

page 1122 note 1. I. Zabelin, Domošnij byt russkih carie v XVI i XVII st. (La vie domestique des tsarines russes aux xvie et xvne siècles), Moscou, 1901, pp. 533-538, 598, 608, 671, 704; et : Domazni] byt russkih carej v XVI i XVII st. (La vie domestique des tsars russes aux xvie et xviie siècles), Moscou, 1915, p. 470.

page 1122 note 2. Dubuisson, M., La bonneterie, p. 235.Google Scholar

page 1122 note 3. Roussel de Fontanès, M., « L'affiquet. Un accessoire du tricotage », Objets et Mondes, t. VI, 1966, ch. 2, pp. 49–56.Google Scholar

page 1123 note 1. Dubuisson, M., La bonneterie, pp. 236–239.Google Scholar

page 1123 note 2. Dubuisson, M., La bonneterie, pp. 240–243 Google Scholar; J. Ricommard, La bonneterie à Troyes et dans le département de l'Aube. Origines. Évolution. Caractères actuels, Troyes, 1934, pp. 20-36; A. Babeau, Histoire de Troyes pendant la Révolution, vol. I, 1787-1792, p. 83.

page 1123 note 3. « Ceux qui ont assez de génie, non pas pour inventer de semblables choses, mais pour les comprendre, tombent dans un profond étonnement à la vue des ressorts presque infinis dont la machine à bas est composée et du grand nombre de fers divers et extraordinaires mouvements. Quand on voit tricoter des bas, on admire la souplesse et la dextérité des mains de l'ouvrier, quoiqu'il ne fasse qu'une seule maille à la fois; qu'est-ce donc quand on voit une machine qui forme des centaines de mailles à la fois; c'est-à-dire qui fait en un moment tous les divers mouvements que les mains ne font qu'en plusieurs heures ? Combien de petits ressorts tirent la soie à eux, puis la laissant aller pour la reprendre, et la faire passer d'une maille dans l'autre d'une manière inexplicable ? et tout cela sans que l'ouvrier qui remue la machine y comprenne rien, en sache rien et même y songe seulement; en quoi on la peut comparer à la plus excellente machine que Dieu ait fait… », Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers par une société de gens des lettres, vol. II, Planches, Paris, 1763, p. 98.

page 1124 note 1. Histoire générale des techniques, t. II, La bonneterie, pp. 148-149; J. Pilisi, « L'invention du métier à la barre, à l'aube du xvme siècle, amorce l'ère des machines », L'Industrie textile, n° 887, janvier 1961; Trikotage-Museet, Herning, 1960.

page 1124 note 2. Turnau, I., Zmiany w polskie] produkcji wlôkiennicze] XVIII wieku (Les changements survenus au xvme siècle dans la production textile en Pologne), Wroclaw, 1962, pp. 282–284.Google Scholar

page 1124 note 3. Endrei, W., L'évolution des techniques du filage et du tissage du Moyen Age à la révolution industrielle, Paris, 1968, pp. 151–160.Google Scholar

page 1125 note 1. Hintze, O., Die preussische Seidenindustrie im 18. Jahrhundert und ihre Begriindung durch Friedrich den Grossen, Berlin, 1892, Acta Borussica, v. III, p. 25 Google Scholar; G. Schanz, Zur Geschichte der Colonisation und Industrie in Franken, Erlangen, 1884, p. 62.

page 1125 note 2. Schmoixer, G., Die strassburger Tucher-und Webezunft Urkunden und Darstellung…, op. cit., p. 303 Google Scholar ; O. Hintze, Die preussische Seidenindustrie, p. 57.

page 1125 note 3. G. Schanz, « Zur Geschichte », pp. 25-26, 196-201 ; Ellinger, H. W., Les réfugiés huguenots en Saxe-Weimar. Leurs manufactures de bonneterie, Gap, 1933.Google Scholar

page 1125 note 4. H. W. Ellinger, Les réfugiés.

page 1125 note 5. G. Schanz, « Zur Geschichte », pp. 89-90, 190-193; H. W. Ellinger, Les réfugiés.

page 1125 note 6. Ibid.

page 1126 note 1. Hintze, O., « Die preussische Seidenindustrie »; Acta Borussica, vol. I, Akten bis 1768, bearbeitet von G. Schmoller und O. Hintze, Berlin, 1892, pp. 17–18.Google Scholar

page 1126 note 2. Acta Borussica, vol. I, pp. 17, 46, 280; O. Hintze, Die preussische Seidenindustrie, p. 94.

page 1126 note 3. Acta Borussica, vol. I, pp. 32-33, 466-470, 518, 617-619; vol. II, Akten seit 1769, bearbeitet von G. Schmoller und O. Hintze, Berlin, 1892, pp. 352-358, 378-379, 445-559; O. Hintze, « Die preussische Seidenindustrie », pp. 97-99; C. Hinrichs, Die Wollindustrie in Preussen unter Friedrich Wilhelm I, Berlin, 1933.

page 1127 note 1. Kuliszer, J., Powszechna historia gospodarcza Sredniowiecza i czasôw nowozytnych (Histoire économique universelle du Moyen Age et des Temps Modernes), vol. II, Warszawa, 1961, p. 159.Google Scholar

page 1127 note 2. Turnau, I., Kultura materialna Oiwiecenia w rycinach Daniela Chodowieckiego (La civilisation du temps des Lumières dans les estampes de Daniel Chodowiecki), Wroclaw, 1968, illustr. 66–70.Google Scholar

page 1127 note 3. Kuliszer, J., Powszechna historia, pp. 128–137.Google Scholar

page 1127 note 4. Hampel, L., « Stricken und Wirken », Maschen, p. 29 Google Scholar; Journal der Luksus und der Moden, Weimar, 1787, p. 424.

page 1127 note 5. Prodinger, F., « Gestricktes und Gewirktes in der Salzburger Tracht », dans Maschen, pp. 158– 162 Google Scholar; F. Steinegger, « Zur Geschichte der Erzeugung von Strick-und Wirkwaren und ihres Handels in Tirol », Maschen, pp. 188-196.

page 1128 note 1. Jager-Sunstenau, H., « 350 Jahre Innung der Stricker in Wien », Maschen, pp. 131–142 Google Scholar; H. Harter, « Strumpfe in der Volkstracht des Burgenlandes und Niederôsterreichs », Maschen, pp. 142-146.

page 1128 note 2. Schlederer, L., « Streiflichter aus der Geschichte der Stricker, Wirker und ihnen verwandter Gewebe in Oberôsterreich », Maschen, pp. 147–158.Google Scholar

page 1128 note 3. Turk, E., « Die historische Entwicklung des Stricker-und Wirkergewerbes in Steiermark », Maschen, pp. 162–179 Google Scholar; G. Holaubek-Lawatsch, « Gestricktes in der Steirischen Tracht », Maschen, pp. 179-187; F. Steineoger, « Zur Geschichte », op. cit., p. 191.

page 1128 note 4. Konopasek, M., « Nekolik poznamek », op. cit., pp. 261–264.Google Scholar

page 1129 note 1. Jager-Sunstenau, H., « 350 Jahre », op. cit., pp. 136–139 Google Scholar; G. Schanz, « Zur Geschichte », op. cit., pp. 75-80, 119, 194; J. Kuliszer, « Powszechna historia », op. cit., p. 170.

page 1129 note 2. Halova-Jahodova, C., Vergessene Handwerkskunst, Praha, 1955, ill. 139 Google Scholar; M. Konopasek, « Nekolik poznamek », pp. 262-265.

page 1129 note 3. M. Konopasek, « Nekolik poznamek », pp. 262-265.

page 1129 note 4. I. Turnau, « Zabytki dziewiarskie », pp. 793-794.

page 1129 note 5. Le Dr. Anton Spiesz m'a fait connaître les statuts des corporations de bonnetiers de Bratyslawa et je l'en remercie cordialement. Mes recherches dans les archives et les musées de Budapest ont été conduites avec l'aide très amicale de spécialistes hongrois, surtout de Walter Endrei et de Maria Ember. Bibliothèque Universitaire de Budapest, Könyvtara Czehlevelek, L. XI, 2; Archives De Budapest, Orszagos Leveltar, Fichier des corporations, A 72.

page 1129 note 6. Bibliothèque Universitaire De Budapest, Catalogue de privilèges des corporations, XXIX, 20.

page 1129 note 7. Bibliothèque Universitaire De Budapest, Catalogue…, LXI, L; Iparmuveszeti Muséum de Budapest, n° Inv. 52.2907.1. J'ai reçu cette illustration du Dr. Peter Nagybâkay et je l'en remercie cordialement.

page 1130 note 1. Archives De Budapest, Orszagos Leveltar, Fichier des corporations, n° 92; Bibliothèque Universitaire De Budapest, LXI, 3, LXI, 4; P. Nagybàkay, Veszprémi es veszprém megyei céhpecsétnyômok (Zunftpetschafte aus Veszprém und aus Komitat Veszprém), Veszprém, 1963, p. 207; et du même auteur : Veszprémi es Veszprém megyei céhbehivôtâblâk (Einberufungsfafeln der Zunfte aus Veszprém und Komitat Vesprem), Veszprém, 1964. Extraits de « À Veszprém Megyei Muzeumok Kôzleményei », vol. I et II.

page 1130 note 2. Bibliothèque Universitaire De Budapest, LXI, 5.

page 1130 note 3. Grenser, A., Zunft-Wappen undHandwerken-Insignien. Eine Heraldik der Kunste undGewerbe, Frankfurt-am-Main, 1889, p. 100 Google Scholar; B. Bevilaqua Borsody, Régi es uj Takâcs Mesterségek, Budapest, 1942, pp. 57, 259-262, 301.

page 1130 note 4. Il faut mentionner les bonnets du xme au xvi° siècle, confectionnés selon la technique des mailles (Sprang) : cf. J. Hollrigl, A. Csengeri, « Templom kriptâjânak leletei », Archaelogiai Ertesito, II, vol. XLIX, 1936, pp. 49-66. Selon la même technique sont faites les ceintures qui furent découvertes lors des fouilles de Saros-Potok en Hongrie, certaines datant du xvie siècle, d'autres de 1645.

page 1130 note 5. L'une de ces machines se trouve dans : Fonô-Sôzvô es Hurkolôipari Technikum, à Budapest, rue Marko, n° 18-20 et j'en ai reçu la photographie de M. le directeur, Sandor Bock. La seconde machine, de 1800 environ, se trouve dans la fabrique de textiles de Hôdmesôvarsarhely et j'ai reçu la photographie de M. Walter Endrei.

page 1130 note 6. I. Turnau, La bonneterie russe.

page 1130 note 7. Booucka, M., Gdanskie rzemioslo tekstylne od XVI do polowy XVII wieku (L'industrie textile de Gdansk du xvie jusqu'au xvne siècle), Wroclaw, 1956, p. 109 Google Scholar; I. Turnau, Zmiany, op. cit., pp. 282- 284.

page 1131 note 1. Dans les inventaires de mobilier non seulement des nobles mais aussi des bourgeois, même ceux des petites villes, on trouve bonnets, gants, bas, et aussi chemises et camisoles tricotés, depuis la seconde moitié du xvre siècle. Pour ces inventaires, cf. : Bartys, J., Turnau, I., Materialy do historii odziezy ludowej poludniowo-wschodniej Wielkopolski (Sources pour l'histoire du costume populaire du sud-est de la Grande Pologne), Wroclaw, 1959, pp. 43, 93–94.Google Scholar Reproductions et analyse de bas du xvne siècle dans : I. Turnau, Zmiany, p. 280.

page 1131 note 2. Turnau, I., Zmiany, pp. 319–325 Google Scholar; Zarys historii wlôkiennictwa na ziemiach polskich do konca XVIII wieku, pod redakcja Janiny Kaminskiej i Irena Turnau (Précis d'histoire du textile sur les terres polonaises jusqu'à la fin du xvme siècle), Wroclaw, 1966, pp. 570-580.