Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Un très gros livre. Mais c'est que le sujet du livre, en lui-même, est un très gros sujet.
M. Roland Mousnier s'est proposé d'élucider la question, si souvent débattue, de la Vénalité des offices en France sous l'Ancien Régime. Essentiellement sous Henri IV et Louis XIII. Mais il y a un avant : et cet avant fait l'objet de tout un livre, le premier livre de la première partie. Et il y a un après : mais malheureusement cet après ne fait l'objet que d'une page, à la conclusion. Cela n'est pas un reproche. Il faut savoir se borner. Et quand on songe à tout ce qu'il y a de travail accumulé dans ces 660 pages de grand format, bourrées de noms, de faits, de dates et de références, on est plus tenté de dire : merci ! que de crier : encore I
Avec une grande clarté — qui est l'une de ses qualités maîtresses — M. Mousnier commence par définir « l'office ».
page 110 note 1. Édition Maugard, Rouen, s. d. [1946] ; 629 p. in-8°. Comme tous les très gros livres, celui-ci sans doute eût pu être réduit de format et do calibre, sans inconvénient et peut-être avec des avantages. Il eût suffi de rejeter en appendice, et d'imprimer en plus petits caractères, do nombreuses fiches individuelles qui remplissent, entièrement ou presque, certains chapitres.
page 112 note 1. Le livre de M. Mousnier est en partie axé sur Paris, en partie sur la Normandie, bien que, dans le titre, rien ne le signale.
page 112 note 2. Par exemple, ce n'est certes pas une remarque indifférente, celle de M. Mousnier notant, dans son Introduction (p. XXIX), que les officiers, do part tour vénalité, « n'avaient de l'avancement qu'autant qu'ils pouvaient donner de l'argent pour avoir la fonction de l'échelon supérieur ». Voilà sans doute qui contribue à expliquer l'allure lente, progressive, graduelle des élévations sociales dans l'ancienne France. Celte importante remarque eût évidemment mérité un autre sort que celui qui lui est fait par M. Mousnier lui-môme.