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Espace régional et constructionde l’État. dans l ‘archipel japonaisau Moyen Âge

Published online by Cambridge University Press:  04 May 2017

Murai Shōsuke*
Affiliation:
Université de TōkyōTraduit par Pierre-François Souyri

Résumé

Pour les Japonais de l’époque ancienne, la souillure et les stratégies pour l’éviter relèvent d’un ensemble idéologique cohérent qui détermine les attitudes devant la vie et les actes sociaux. La dialectique pureté/souillure donne aussi naissance à une conception de l’espace autour d’un centre supposé pur (l’empereur/la cour/la capitale), des régions intermediaries chargées d’impureté et des périphéries souillées, mal connues et peu contrôlées. Sur ces marges vivent des êtres qui ne peuvent donc être considérés tout à fait comme des humains. L’auteur montre comment cette conception originale de l’espace propre à l’aristocratie de Kyōto se met en place au cours de la période Heian, puis se défait avec la montée du commerce et des échanges au cours des siècles médiévaux, en même temps qu’à l’ordre aristocratique ancien se substitue celui des guerriers.

Summary

Summary

For the ancient Japanese, impurity and strategies to avoid it were part of a coherent ideological pattern which determines lifestyle as much as social behaviors. The purity/impurity relationship gave birth to a new conception of space and environment with a core which can be considered as pure (emperor, court, capital), intermediate parts (country side) loaded with uncleaned and polluted peripheries. People living in these remote regions which were viewed as frontiers were not considered as real human beings. The author shows how this unique conception of spaces, carried by Kyoto’s aristocracy, is growing during Heian’s period and then begins to withdraw with the growth of trade during Medieval times, when the order of the nobility is overwhelmed by warrior’s power.

Type
Les espaces frontiéres
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2003

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References

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2 - ōyama Kyōhei, « Les statuts sociaux… », art. cit., pp. 393-394.

3 - Ce point a été approfondi dans kiyoshi, Itō, Nihon chūsei no ōken to ken’i (Monarchie et prestige au Moyen Âge), Tōkyō, Shibunkaku shuppan, 1993.Google Scholar

4 - ōyama Kyōhei, « Les statuts sociaux… », art. cit., p. 396.

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7 - Cf. Suke, Murai Shō, « Chūsei Nihon no kokusai ishiki ni tsuite » (À propos de la conscience internationale dans le Japon médiéval), in Ajia no naka no Chūsei Nihon (Le Japon médiéval au sein de l’Asie), Tōkyō, Azekura shobō, 1988, ici pp. 4243.Google Scholar

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10 - Murai Shōsuke, « Chūsei Nihon… », art. cit., pp. 50-51.

11 - Mori Katsumi, « Kodai nampō … », art. cit., pp. 159-160. Dans le fascicule 17 du Kokonchomonjū, il est question d’un incident au cours duquel « des diables débarquèrent de bateau dans une île au large d’Izu le 7e mois de l’an 1 de Shōan (1171) », où les naufragés sont décrits comme des « démons » complètement différents des hommes.

12 - Mori Katsumi, « Kodai nampō … », art. cit., pp. 50-51.

13 - Keiji, Nagahara « Chūsei shakai no tenkai to hisabetsu mibunsei » (Le développement de la société médiévale et les statuts discriminés), in Buraku shi no kenkyū. Zen kindai hen (Recherches sur l’histoire des discriminés : la période pré-moderne), Tōkyō, Buraku mondai kenkyūsho hen, 1981, ici p. 24.Google Scholar Itō Kiyoshi, « Chūsei ni okeru tennō no majutsu teki ken’i toha nanika » (Quels sont les pouvoirs magiques de l’empereur au Moyen Âge ?), in ID., Nihon chūsei…, op. cit.

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15 - Cf. notamment : Ono Susumu et alii, Higashi Nihon to Nishi Nihon (Japon de l’Est, Japon de l’Ouest), Tōkyō, Nihon editasukuuru shuppanbu, 1981 ; Yoshihiko, Amino, Higashi to nishi no kataru nihon no rekishi (L’Est et l’Ouest dans l’histoire du Japon), Tōkyō, Soshiete, 1982;Google Scholar Yoshihiko, Amino, Chūsei saikō rettō - no chiiki to shakai (Reconsidérer le Moyen Âge : régions et sociétés de l’archipel), Tōkyō, Nihon editasukuuru shuppanbu, 1986, p. 117 sq.Google Scholar

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23 - À propos des limites occidentales et orientales du Japon au Moyen Âge, voir Shōsuke, Murai, « Chūsei kokka no kyō kai to Ryūkyū-Emishi » (Ryūkyūet Emishi : les frontières de l’État japonais médiéval), in Shōsuke, Murai, Makoto, Satō et Nobuyuki, Yoshida (dir.), Kyōkai no Nihonshi (Histoire des frontières japonaises), Tōkyō, Yamakawa shuppansha, 1997;Google Scholar Murai Shōsuke, « Kikai ga jima kō : Chūsei kokka no saikyō » (Considérations sur l’I?le aux démons : la frontière occidentale de l’État japonais), in Beppu daigaku Ajia rekishi kenkyūkiyō, (” Bulletin de recherches sur l’histoire de l’Asie de l’Université de Beppu-17 »), 1999 ; ID., «Chūsei kokka no kyō kai: Sotogahama, Tsugaru wo chūshin » (Les frontières de l’État japonais médiéval : Sotogahama et Tsugaru), in Shōsuke, Murai, Masahi, Oguchi et Toshio, Saitō (dir.), Kita no kan to Nihonkai sekai no hakken (La découverte des routes du Nord et du monde de la mer du Japon), Tōkyō, Yamakawa shuppansha, 2002.Google Scholar Voir également un résumé de ces études dans Shōsuke, Murai, «The Boudaries of Medieval Japan », Acta Asiatica, 81, The Toho Gakkai, 2001.Google Scholar

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28 - Sur la perception japonaise de la Corée au Moyen Âge, voir Hiromitsu, Ishikawa, ainsi que Kim Kwang, Chol, Chūkinsei ni okeru Chōsenkan no sōshutsu, (La naissance d’une représentation de la Corée aux époques médiévale et moderne), Tōkyō, Azekura shobō, 1999.Google Scholar

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31 - Murai Shōsuke, « Chūsei kokka no kyō kai… », art. cit.

32 - Shōyūki, à la date du 25e jour du 4e mois de l’an 3 de Kannin.

33 - Dans Nihon no kyōkai – Zenkindai no kokka, minzoku, bunka (Les frontières du Japon. États, peuple et culture dans le Japon prémoderne), Tōkyō, Aoki shoten, 2000, l’auteur, Brice Batten, distingue entre boundary et frontier.

34 - Murai Shōsuke, «Chūsei Nihon… », art. cit.

35 - Shinobu, Orikuchi, « Minzokushikan ni okeru takai kannen » (L’idée de l’au-delà dans la conception ethnographique), Orikuchi Shinobu zenshū (OEuvres complètes d’Orikuchi Shinobu), t. 16, Tōkyō, Chūōkō ronsha, 1976, pp. 332333.Google Scholar

36 - Susumu, Ishii, « Saka to sakai » (Pentes et limites), Nihon minzoku bunka taikei (La culture ethno-folklorique japonaise), 6, Hyōhaku to teichaku (Pérégrins et sédentaires), Tōkyō, Shogakkan, 1984, ici p. 150.Google Scholar

37 - Shōsuke, Murai, Chūsei wajin den (Les chroniques du continent concernant les Wa au Moyen Âge), Tōkyō, Iwanami shoten, 1993, pp. 6973.Google Scholar

38 - Ibid., pp. 44-47.

39 - Ibid., p. 122, n. 23.

40 - Depuis 1991, plusieurs campagnes de fouilles importantes menées à Tosaminato ont permis de dégager une ville portuaire, placée au Moyen Âge sous la domination d’une famille seigneuriale, celle des Andō (voir la publication du Musée national d’histoire et d’ethnologie), Chūsei toshi Tosaminato to Andō shi (Tosaminato, ville médiévale et la famille Andō ), Tōkyō, Shinjinbutsu ō raisha, 1994 ; Masa, Oguchi (dir.), Tsugaru Andōshi to Hoppō sekai (Les Andō de Tsugaru et l’univers des régions septentrionales), Tōkyō, Kawade shobō shinsha, 1995.Google Scholar Voir aussi Ishii Susumu, Nihon no chūsei…, op. cit. Par ailleurs, en 1996, au nord de Bonotsu, les fouilles de Mottaimatsu ont permis de découvrir à l’embouchure de la Manose, qui se jette dans la mer de Chine orientale, un site commercial inconnu jusqu’alors, typique de la richesse des activités d’échange dans les espaces-frontières : cf. Toshiaki, Yanagihara, « Nishi no kyō kai ryōiki to Manose gawa » (Les territoires frontaliers dans le Japon de l’Ouest et la rivière Manose), in Shōsuke, Murai, Shinobu, Satō et Nobuyuki, Yoshida (éds), Kyōkai no Nihon shi (Histoire des espaces-frontières du Japon), Tōkyō, Yamakawa shuppansha, 1997,Google Scholar et ID., « Chūsei zenki minami kyūshūno minato to Sō jin iryūchi ni kansuru isshiron » (Essai sur les ports du sud de Kyūshūau début du Moyen Âge et leur relation aux comptoirs des Chinois de l’empire Song), Nihon rekishi kenkyū, 448, 1999.

41 - Yoshihiko, Amino et alii, « Premier symposium d’histoire et d’ethno-folklore », Rettō no bunkashi (Histoire culturelle de l’archipel), 1, 1984.Google Scholar Les wakō sont des pirates qui écumèrent les mers orientales du XIVe au XVIe siècle. On les désigne parfois sous le terme de « Vikings de l’Extrême-Orient ». Le terme Wa désigne les habitants de l’archipel japonais dans les premières chroniques chinoises.

42 - Murai Shōsuke, Chūsei wajin den, op. cit., p. 34.

43 - Oichi, Kokubuna, «Wa to washūno sekai », in Higashi Shinakai no michi. Wa to Washūno sekai (Les routes de la mer de Chine orientale et l’univers des peuples Wa), Tōkyō, Hō sei daigaku shuppankyoku, 1980.Google Scholar

44 - Les recherches sur les échanges monétaires se sont considérablement développées ces dernières années. Parmi les travaux représentatifs, Kimio, Suzuki, Shutsudo senka no kenkyū (Recherches sur les monnaies retrouvées dans le sol), Tōkyō, Tokyō daigaku shuppankai, 1999;Google Scholar kenkyūkai, Rekishi gaku (édité par), Ekkyōsuru kahei (Les monnaies qui passent les frontières), Tōkyō, Aoki shoten, 1999;Google Scholar Ru, Ike Tō (dir.), Senka zenkindai Nihon no kahei to kokka (La monnaie et l’État dans le Japon pré-moderne), Tōkyō, Aoki shoten, 2001.Google Scholar

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46 - Susumu, Ishii, Chūsei toshi Kamakura kenkyūno tame niō miwa Tatsuhiko shi no kingyō ni yosete (En l’honneur deō miwa Tatsuhiko), Miura kobunka, 26, 1979, p. 4.Google Scholar Mais quant à savoir si ces liaisons maritimes étaient régulières, le long du Tōhoku côté Pacifique, les avis divergent, et il faut reprendre cette question ; cf. Shōsuke, Murai, Higashi Ajia ōkan, kanshi to gaikō (Le trafic en Asie orientale, poèmes chinois et diplomatie), Tōkyō, Asahi shimbunsha, 1995, pp. 248250.Google Scholar

47 - Les indications suivantes concernant les céramiques m’ont été fournies par Akabane Ichirō, du Centre départemental d’Aichi de documentation sur les céramiques, lors d’une enquête menée en janvier 1983. Voir Ichirō, Akabane, Tokonameyaki Chūsei yō no yōsō (Les céramiques de Tokoname/Aspects de la céramique médiévale), Saiensusha, Nyū, 1984, et Yasunobu, Yoshioka, Chūsei Sueki no kenkyū (Recherches sur les céramiques Sueki au Moyen Âge), Tōkyō, Yoshikawa kōbunkan, 1994.Google Scholar

48 - Tanakatakeo, Wakō-Umi no rekishi (Les wakō.Histoire de lamer),Tōkyō, Kyōikusha, 1982, p. 15.

49 - Murai Shōsuke, Wakō to Chōsen (Les wakō et la Corée), in Ajia no naka…, op. cit., pp. 313-316.

50 - Tetsuo, Kikuchi, « Satsumon bunka no shumatsu nendai Kita Nihon chūseishi no rikai no tameni » (Pour comprendre l’histoire du Moyen Âge dans les parties septentrionales du Japon : chronologie de la fin de la culture Satsumon), in ID., Hoppō kōkogaku no kenkyū (Recherches archéologiques dans les régions du Nord), Tōkyō, Rokkō shuppan, 1984.Google Scholar

51 - Cf.ōishi Naomasa, « Sotogahama Maezogajima… », art. cit., pp. 584-585.

52 - Ces dernières années, les archéologues s’accordent cependant de plus en plus pour affirmer que la culture Satsumon ne va pas au-delà de la première moitié du XIIIe siècle, et il devient de plus en plus difficile d’établir un lien entre les tensions politiques de la fin du XIIIe et du début du XIVe siècle avec les changements techniques et culturels des sociétés Emishi (cf. Kazuyuki, Nakamura, « Kita no wakōteki jōkyō to sono kakudai » (Dans quelle mesure le Nord a-t-il connu quelque chose de semblable aux wakō ?), in Nobuo, Irumada, Masato, Kobayashi et Toshio, Saitō (dir.), Kita no naikai sekai Kita Ou Ezogajima to chiiki shoshūdan (L’univers maritime du Nord : les groupements régionaux dans l’extrême nord du Tōhoku et le Hokkaidō au Moyen Âge), Tōkyō, Yamakawa shuppansha, 1999, ici p. 180.Google Scholar

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54 - Kazuyuki, Nakamura, « Genchō saharin shinkō wo megutte » (Les invasions de Sakhaline par les Yuan), Shiyū, 25, 1992.Google Scholar

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58 - Cf. Zoku Sōtōshūzenshū, Kida Daichi Zenji itsuge kōroku (Chronique des pérégrinations du saint homme, le moine Daichi, suite de la collection complète de la secte Sō tō ).

59 - Selon des indications fournies par le professeur Irumada Nobuo.

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61 - Mineo, Kaihō, « Ezogajima ō no tai chōsen kōshō – bakukansei seiritsu izen ni okeru Ezogajima, Fusō, Chōsen ōkoku no kuni ishiki » (Les négociations du roi d’Ezo avec la Corée. Sur la conscience nationale à Ezo, en Corée et au Japon avant l’époque moderne), Chihōshi kenkyū, 180, 1982, pp. 812.Google Scholar

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63 - Osa Setsuko (Chūsei kokkyō kaiiki…, op. cit.) critique cette idée d’une connaissance géographique minimum des protagonistes de cet univers, que j’avais moi-même explicitée ailleurs (Murai Shōsuke, « Chōsen ni Daizōkyō … », art. cit.), en interprétant différemment la signification des textes. Je maintiens que l’univers maritime septentrional englobant Hokkaidō, Sakhaline et les actuelles provinces maritimes sibériennes constituait un espace reconnu en ce temps, fait essentiel. En ce sens, cet univers constituait une «mer intérieure » ou une «méditerranée », si l’on préfère.

64 - Atsushi, Kobata, Chūsei nantō tsūkōboeki shi no kenkyū (Recherches sur l’histoire des échanges et du commerce médiéval dans les mers du Sud), Tōkō shoin, 1968.Google Scholar Takara Kurayoshi, Ryūkyūno jidai. Ooinaru rekizō wo monomete (L’époque des Ryūkyū. À la recherche de grandes figures historiques), Chikuma shobō, 1980, et ID., Ajia no naka no Ryūkyūōkoku (Le royaume des Ryūkyūdans l’histoire de l’Asie), Yoshikawa kōbunkan, 1998.

65 - Takara Kurayoshi, Ajia no naka no Ryūkyū …, op. cit., p. 58.

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67 - ID., Kemmu Muromachi…, op. cit.

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