Hostname: page-component-cd9895bd7-8ctnn Total loading time: 0 Render date: 2024-12-23T10:45:44.672Z Has data issue: false hasContentIssue false

En Hongrie au XVIe siècle : L'activité commerciale des seigneurs et leur production marchande

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Zs. P. Pach*
Affiliation:
Université de Budapest

Extract

Vers le milieu du XVe siècle, l'agriculture hongroise commençait à combler son retard par rapport aux pays occidentaux et son niveau de développement à se rapprocher de celui de ces pays.

Quels étaient donc à cette époque les caractères marquants de l'agriculture hongroise ?

Le régime féodal de la propriété foncière se caractérisait par la pré-dominance de la tenure paysanne par rapport à la réserve seigneuriale beaucoup moins étendue. La grande propriété seigneuriale n'était pas une grande entreprise agricole, mais plutôt le substrat des rentes féodales. Des deux formes de rentes féodales prélevées en nature, la corvée et la rente payée en produits, c'est la seconde qui avait gardé encore de son importance, la corvée étant à cette époque fortement limitée. Quant à la rente payée en argent, elle avait pris de l'extension non seulement dans les agglomérations, plus peuplées et plus évoluées, mais même dans les simples villages.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1966

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 1213 note 1. Pour plus amples informations, cf. Zs. Pach, P., Dos Entwicklungsniveau der feudalen Agrarverhältnisse in Ungarn in der zweiten Hälfte des XV. Jahrhunderts. Studia Historica Acad. Sci. Hung., 46. Budapest, 1960 Google Scholar.

page 1213 note 2. Magyar Gazdaságtörténeti Szemle (= M.Gt.Sz.) (Revue Hongroise d'Histoire Économique), 1896, p. 70. — Les livres terriers du domaine de Kapuvár, fin du XVe siècle, début du XVIe siècle; Országos Levéltár (— OL) (Archives Nationales), Collection de chartes antérieures à 1526 (Dl.) : 36 992 ; 86 983 ; 37 007 n'en font pas mention ; par contre le débit de vin seigneurial est mentionné par le document de 1584 comme « coutume ancienne ». OL. Urbaria et Conscriptiones (U. et C.) 56 : 33.

page 1214 note 1. Article 36 de la loi de 1550. Cf. OL, U. et C. 26 : 67.

page 1214 note 2. Parexemple, Szendrö: 1570, Tokaj : 1581. Voir: Urbáriumok XVI-XVI1 század (Livres terriers XVIe et XVIIe siècles), Réd. par E. Maksay, Budapest, 1959. Tous les livres terriers auxquels référence est faite sans en donner la cote se trouvent dans cette publication.

page 1214 note 3. Voir, par exemple, la plainte des serfs d'Iharos à leur seigneur en 1551 : « Dans notre vignoble, il était coutume que nous payions notre dîme en argent ; or, aux deux dernières vendanges elle fut levée en vin. » Magyar MûvelOdéstOrténet (Histoire de la civilisation hongroise). Vol. III, Budapest, s.m., pp. 116-117. Semblable plainte fut présentée par les habitants de la bourgade de Somogycsicsó, la même année, s'élevant contre la perception en nature du neuvième du vin au lieu du paiement correspondant en argent : Jobbágylevelek (Lettres de serfs), réd. par E. H. Balazs, Budapest, 1951, pp. 21-22. Le livre terrier du domaine de Vöröskö, de 1543, rapporte que les rentes payées en argent sur les vignes, ainsi que les redevances en vin à quantité fixe, ont été transformées en redevance du neuvième. Urbâre feudálnych panstiev na Slovensku. XVI storocie, réd. R. Marsina et M. Kusik, Vol. I, Bratislava, 1959, pp. 69 et suiv.

page 1214 note 4. Pour le neuvième du vin, cf. par exemple, les livres terriers du domaine de Leva, 1554 (OL, U. et C, 16 : 5) ; du domaine de Palota, 1578 ; du domaine des religieuses de Somlóv´sárhely, 1593 (livre transcrit), Történelmi Tár ( = T.T.) (Bulletin Historique), 1903, pp. 414-419.

page 1214 note 5. Article 35 de la loi de 1547 ; article 61 de la loi de 1548 ; article 43 de la loi de 1556.

page 1215 note 1. Article 68 de la loi de 1563 ; article 27 de la loi de 1569 ; article 22 de la loi de 1574.

page 1215 note 2. Voir, par exemple, l'instruction des domaines de Kanizsa et de Sztenyicsnyák de 1564, M. Gt. Sz., 1896, pp. 67-68 et 72-73.

page 1215 note 3. Voir, par exemple, les livres terriers des domaines de Csábrág et d'Eger, 1558 ; des domaines de Vác, 1578 ; de Tokaj, 1581 ; ou bien les rôles des dîmes et neuvièmes levés sur le vin en 1561 par la forteresse de Gyula. Ces derniers dans Gyula város okleveltára (Archives de la ville de Gyula), Budapest, 1938, p . 353. On trouve également des exemples de la combinaison du neuvième et de la dîme levés sur le vin par les seigneurs au début du XVIe siècle : OL, Dl. 37 007, 104 125.

page 1215 note 4. Article 36 de la loi de 1550.

page 1215 note 5. Cf. par exemple, l'instruction du domaine de Munkâcs, en 1570 : M. Gt. Sz., 1896, p. 70 ; livre terrier de Szendrö, de la même année ; article 21 de la loi de 1574.

page 1216 note 1. On supposera à juste titre que les lois restrictives sur le commerce des bestiaux, émises par les diètes de l'époque, reflétaient les efforts des seigneurs qui se livraient au commerce des bestiaux et essayaient de se débarrasser de leurs concurrents (Cf. I. Szabó, « A hajduk 1514-ben» (Les haydouks en 1514). Szazadok (Siècles), 1950, pp. 194- 196. Tel était notamment Ambrus Sárkány, Grand-Justicier, dont le parti de la petite noblesse disait en 1525 : « Tu faisais le trafic du vin et des bestiaux, tu harcelais les pauvres, tandis que nous défendions les frontières » ; V. Fbakn´i, Magyarország a mohácsi vész elött a pdpai követek jelentései alapján (La Hongrie avant la catastrophe de Mohács à la lumière des rapports des nonces apostoliques), Budapest, 1884, p. 147.

page 1216 note 2. M. Gt. Sz., 1894, pp. 108-109, etc. Cf. Article 38 de la loi de 1567 ; article 35 de la loi de 1595.

page 1216 note 3. Pour les traits principaux du commerce des bestiaux, voir : S. Takats, Rajzok a török világból (Images de l'époque de la domination turque), Vol. III, Budapest, 1917, pp. 8 et suiv. ; pour ses proportions : Gy. Ember, Külkereskedelmünk történetéhez a XVI. században (Données sur l'histoire de notre commerce extérieur au XVIe siècle), paru dans : A Magyar Tudományos Akadémia Társadalmi-Történeti Tudományok Osztdlyának Közleményei, Vol. 8, n° 4, Budapest, 1958, pp. 835-338. D'après cette étude, en 1542 — s'il faut en croire les livres de la perception des traites du trentième (droits de douane) — 93,4 % du volume de l'exportation hongroise à destination de l'Occident, exception faite du cuivre et des métaux précieux, qui représentait les 4/5e du volume total, se composaient de bestiaux, essentiellement de boeufs. En 1542, 27 529 boeufs étaient exportés vers l'Autriche et la Moravie. Le volume de l'exportation de bovins semble avoir encore augmenté par la suite. En 1549-1551, les commerçants hongrois vendirent plus de 180 000 boeufs aux marchés hebdomadaires de Vienne : S. TAKATS, Szégeny magyarok (Pauvres Hongrois), Budapest, s.m., p. 135. En 1588, plus de 84 000 boeufs passèrent par le pont d'Ersekujvàr (M. Gt. Sz., 1897, p. 194). Cf. Budai török számadáskönyvek (Livres de comptes turcs), 1550-1580, publiés par L. Fekete et Gy. Kaldy-Nagy, Budapest, 1962, pp. 588 et ss.

page 1217 note 1. Archives de la ville de Gyula, pp. 77-79, 84, 101-102, 126, 152 ; J. Hohnyik, Kecskemét város története (Histoire de la ville de Kecskemét), Vol. I, Kecskemét, 1860, p. 235 ; M. Gt. Sz., 1898, p. 422 et 1899, pp. 250-251 ; I. Acsady, Kozgazdasági állopotaink a XVI. és XVII. században (Conditions économiques de la Hongrie aux XVIe et XVIIe siècles), Bp., 1899, pp. 62-63 ; S. Takats, op. cit. (Pauvres Hongrois), pp. 143-144 ; Gy. Komoróczy, Nádasdy Tamás és a XVI. századi magyar nagybirtok gazdálkodása (Tamás Nádasdy et l'économie de la grande propriété rurale du XVIe siècle en Hongrie), Budapest, 1932, p. 106; Gy. Ember, Magyarország XVI. századi külkereskedelmének történetéhez (Contributions relatives à l'histoire du commerce extérieur de la Hongrie au XVIe siècle), Századok, 1961, n° 1, p. 40, etc.

page 1218 note 1. Article 26 de la loi de 1543 ; article 55 de la loi de 1548, etc.

page 1218 note 2. Article 18 de la loi de 1553 ; article 16 de la loi de 1557.

page 1218 note 3. Article 36 de la loi de 1567 ; article 17 de la loi de 1569 ; article 25 de la loi de 1574 ; etc.

page 1218 note 4. Les fraudes commises par les commerçants grands seigneurs et nobles, à l'égard de la perception des droits de la traite, furent décrites en détail par l'article 44 de la loi de 1559, entre autres celle qui consistait à livrer en grand nombre sur le marché des bestiaux qui avaient été achetés et que l'on présentait comme des bêtes élevées sur la Téserve seigneuriale. Cf. M. Gt. Sz., 1896, p. 73.

page 1218 note 5. Article 37 de la loi de 1574.

page 1218 note 6. Article 34 de la loi de 1599.

page 1218 note 7. Takats, op. cit. (Pauvres Hongrois), p. 143.

page 1219 note 1. Article 24 de la loi de 1574.

page 1219 note 2. Archives de la famille Héderváry (Héderváry oklt.), Vol. II, Budapest, 1922, p. 122.

page 1219 note 3. Komoróczy, op. cit., pp. 102-106 ; Belitzky, J., A magyar gabonakivitel története (Histoire de l'exportation du blé en Hongrie), Budapest, 1932, p. 27 Google Scholar ; Archives de la ville de Gyula, 74, 99, 383.

page 1219 note 4. Pour l'exportation du blé vers l'Autriche, voir : M. Gt. Sz., 1900, pp. 242, 252 ; Pour l'exportation vers Venise, M. Gt. Sz., 1899, pp. 241-242. Toutefois, au XVIe siècle, l'exportation de blé hongroise n'était pas encore considérable. L'exportation de vin était bien plus importante (surtout vers le Nord), sans être, de loin, aussi importante que celle des bestiaux qui était considérable.

page 1219 note 5. Cf. M. Gt. Sz., 1896, p . 70 ; Archives de la ville de Gyula, pp. 301, 387. Cf. Szabó, I., Tanulmányok a magyar parasztság történetéböl (Études de l'histoire de la paysannerie de Hongrie), Budapest, 1948, p. 188.Google Scholar

page 1220 note 1. Archives de la ville de Gyula, p. 299 ; Ruzsas, L., Az egri vár gazdálkodása a XVI. Században (L'économie de la forteresse d'Eger au XVIe siècle), Budapest, 1939, pp. 35,39Google Scholar.

page 1220 note 2. Sobó, J., Selmecbánya sz. kir. város társadalma, ipara és kereskedelme a XVI. század második felében (La société, l'industrie et le commerce de la ville royale libre de Selmecbânya dans la seconde moitié du XVIe siècle), Budapest, 1910, pp. 3136.Google Scholar

page 1220 note 3. Sur les affaires de l'un des plus grands fournisseurs aux armées, appartenant au rang des seigneurs, voir : P. Jedlicska, Adatok erdödi báró Pálffy Miklós, a györi hösnek életrajzaés kor´hoz 1552-1590 (Données concernant la biographie et l'époque de Miklós Pálffy, baron d'Erdöd, héros de Györ), Eger, 1897, pp. 116, 184, 298, 614, etc. L'importance des conjonctures économiques créées par les guerres et les besoins en vivres des armées a été déjà mise en évidence par des études antérieures : les rapports entre le rôle politique et le rôle économique des grands seigneurs du XVIe siècle ont été appréciés d'une manière qui prête à la critique. La théorie de G. F. Knapp (Die Bauernbefreiung und der Ursprung der Landarbeiter in den älteren Teilen Preussens, Vol. 1, 2e éd., Munich-Leipzig, 1927, p. 37), soulignant l'effacement militaire progressif des chevaliers grands propriétaires terriens et attribuant le développement du rôle économique des seigneurs à leur éviction « des affaires nationales » et de la vie publique par le pouvoir central, a été suivie par une partie des historiens ; Cf. I. Wellmann, « Mezörógazdaságtörténetünk uj utja » (La nouvelle perspective de l'histoire de l'agriculture hongroise), paru dans : Domanovszky emlékkönyv, Budapest, 1937, pp. 684-686. Mais cette conception s'est avérée insoutenable.

page 1221 note 1. Sur l'augmentation de la redevance fixe, voir Léka et Sárvár (OL, Dl., 37 007 (1519) ) ; sur l'introduction du neuvième pour remplacer la redevance fixe, voir le domaine de Komárom (OL, U et C, 4 : 45 (1592) ) ; sur la suppression de la faculté de rachat en argent, cf. le livre terrier de l'abbaye de Pilis (OL, U. et C, 62 : 32 (1578)).

page 1221 note 2. Voir, par exemple, les livres terriers du domaine de Kanizsa (1530), de Gyula (1560), de la prévôté de Lelesz (1566) (OL, U. et C, 18 : 15), du domaine de Sztropko (1569), Urbáre feudálnych panstiev na Slovensku, Vol. I, pp. 239-240.

page 1221 note 3. Voir respectivement Murány (1573), Csábrág (1558), Munkács (1570) (M. Gt. Sz., 1896, p. 69) ; Krasznahorka (1570) (OL, U. et C, 2 : 22).

page 1221 note 4. Magyar Országgyulési Emlékek (Documents des Diètes Hongroises), Vol. V, Budapest, 1877, p. 432 (1572).

page 1221 note 5. Article 44 de la loi de 1559 : Magyar Országgyélüsi Emlékek, Vol. IV, Budapest, 1877, p. 563 (1563) ; M. Gt. Sz., 1900, p. 252 (1570).

page 1222 note 1. F. Fugedi, Az esztergomi érsekség gazdálkodása a XV. század végén. (L'économie de l'archevêché d'Esztergom à la fin du XVe siècle). Századok, 1960, n° 1-3, pp. 90 et suiv.

page 1222 note 2. M. Gt. Sz., 1905, p. 175, et également 1894, pp. 35-36. Voir Urbáre feudálnych panstiev na Slovensku, Vol. I, pp. 278 et suiv., de même que OL, U. et C. 45 : 28 (1571 et 1597).

page 1222 note 3. Ainsi que cela a été mis en évidence par I. Acsady, M. Gt. Sz., 1895, p. 135. Voir I. N. Kiss, Uradalmi gazdálkodás Sárospatakon és Tokajban a XVI. század második felében (Économie seigneuriale à Sárospatak et à Tokaj dans la seconde moitié du XVIe siècle), in : Történelmi Szemle (Revue d'Histoire), 1960, n° 1, pp. 22-24.

page 1222 note 4. Voir Zs. Pach, P., « Neuvième et dîme prélevés par les seigneurs au XVIIe siècle en Hongrie, in : Nouvelles Études Historiques publiés par la Commission Nationale des Historiens Hongrois, Budapest, 1965, pp. 417 Google Scholar et suiv.

page 1222 note 5. Archives de la ville de Gyula, pp. 74, 383.

page 1223 note 1. M. Gt. Sz., 1896, pp. 67, 70.

page 1223 note 2. Voir, par exemple, J. Holub, Egy dunántuli egyházi nagybirtok élete a középkor végén (La vie d'une grande propriété ecclésiastique de Transdanubie à la fin du Moyen Age), Pécs, 1943, pp. 39-40; Maksay, F., Parasztság és majorgazdálkodás a XVI. századi Magyarországon (La paysannerie et l'économie directe seigneuriale en Hongrie au XVIe siècle), Budapest, 1948, pp. 1819, 22.Google Scholar

page 1223 note 3. Komoróczy, op. cit., p. 109.

page 1223 note 4. M. Gt. Sz., 1896, pp. 68, 75. Cf. « … assurer l'exploitation agricole de la réserve seigneuriale et l'élevage, afin de n'être pas réduit à acheter tout le temps contre argent comptant, mais d'être en mesure de vendre et d'en tirer les bénéfices… » (Archives de la mile de Gyula, pp. 77-79).

page 1224 note 1. Komoróczy, op. cit., p. 62 ; Tholt, J., A sárvdri uradalom majorgazdálkodása a XVII. század elsö felében (L'exploitation de la réserve seigneuriale de Sárvár dans la première moitié du XVIIe siècle), Budapest, 1934, pp. 1318.Google Scholar

page 1224 note 2. Levéltári Közlemények (Bulletin des Archives), 1929, p. 234 ; T.T., 1911, pp. 448- 449.

page 1224 note 3. M. Gt. Sz., 1894, p. 71.

page 1224 note 4. Maksay, op. cit., pp. 25-29.

page 1224 note 5. Les livres terriers de Szepesvár et Szendrö pour l'année 1570, ont été récemment publiés dans la publication citée ; le livre terrier du domaine de Sárosparak pour la même année : OL, U. et C., 95 : 22.

page 1224 note 6. Taganyi, K., A földkozosseg törtenete Magyarországon (L'histoire de la communauté des terres en Hongrie), 2e éd., Budapest, s.m., pp. 5859.Google Scholar

page 1224 note 7. Voir les livres terriers de Nagytapolcsány (1570) (OL, U. et C, 60 : 70) et de Szepesvár (1596) (OL, U. et C, 49 : 17). Ce qui ne veut pas dire que la saisine des tenures paysannes désertées ait été une pratique générale.

page 1224 note 8. Le cas, d'ailleurs assez fréquent, où le seigneur rattache à sa réserve seigneuriale une tenure désertée « librement » par le serf paupérisé forme une transition entre les deux méthodes de saisine : le rattachement de la tenure vacante et l'occupation d'une tenure habitée.

page 1225 note 1. OL, Városi es Kamarai Iratok (Documents municipaux et caméraux), Fol. lat. 913. Cf. « Le prévôt Agoston fit occuper par force un vaste champ arable ». OL, U. et C. 8 : 15 (1566) : Ferenc Bebek occupa les meilleures terres qui jadis avaient appartenu aux tenures paysannes, pour les rattacher à son domaine proche, ne leur laissant (aux serfs de Krasznahorkaváralja) que les tenures de qualité inférieure ». OL, U. et C. 2 : 22 (1570); le même document fournit des informations sur la saisine des vignes et des pacages.

page 1225 note 2. OL, U. et C. 56 : 33 (1584). Le même livre terrier rapporte à propos d'un des villages (Pordány) les faits suivants : « Avant la conquête de Buda (1541), les serfs possédaient là une tenure entière. Mais, après qu'une exploitation seigneuriale directe y ait été créée, et des champs et herbages mis en culture à ces fins, les serfs ont été réduits à la possession d'une demi-tenure ».

page 1225 note 3. Article 70 de la loi de 1563.

page 1225 note 4. Ces lois formaient une partie des mesures de répression prises à la suite de la grande jacquerie de 1514. Les prestations serves, entre autres la corvée fixée à une journée par semaine, furent réglées par les articles 15-20 de la loi de 1514.

page 1225 note 5. Voir, par exemple, Léka : 1519 (OL, Dl. 37 007) ; Kisvárda : 1521, A zichi és vásonkeoi gróf Zichy-család idösb ágánask okmánytdra (Archives de la ligne aînée de la famille Zichy, de Zichy et Vasonkeo), Vol. XII, Budapest, 1931, pp. 343-364 ; Világosvár : 1525 (OL, Dl, 37 000).

page 1226 note 1. Articles 33-38 de la loi de 1548 ; cf. les articles 10-12 de la loi de 1553.

page 1226 note 2. Archives de la ville de Gyula, pp. 88, 289, 348.

page 1226 note 3. OL, U. et C., 27 : 55 ; Lettres de serfs, pp. 25-31.

page 1226 note 4. OL, U. et C., 34 : 74.

page 1226 note 5. OL, U. et C., 82-89. Voir Tapolca (1570) OL, U. et C., 61 : 71 ; Leva (1589) OL, U. et C., 16 : 5 ; Szepesvár (1596) OL, U. et C., 49 : 17.

page 1227 note 1. Article 1 de la loi de 1522 ; article 24 de la loi de 1523 ; Archives de la ville de Gyula, p. 86 ; OL Dl 37 000.

page 1227 note 2. Kulturtörténeti szemelvények a Nádasdyak 1540-1550 es számadásaibôl (Textes pour l'étude de l'histoire de la civilisation, choisis dans les livres de comptes de la famille Nádasdy pour les années 1540-1550), Vol. II, Budapest, 1959, pp. 11, 14, 31, 36, 196 ; Kanizsa (1563), OL, U. et C., 101 : 19 ; Munkács (1570), M. Gt. Sz., 1896, p. 79 ; Kapuvár (1584) OL, U. et C., 56 : 33 ; etc.

page 1227 note 3. Par exemple, «aratra sex cum bobis arabilibus 48, item bigis, iugis, vomeribus et omnibus instrumentis ad ea attinentibus, quibus exercuerunt allodiaturam additis mercenariis idoneis pretio conductis » (Szendrö (1570) ; mais se réfère au milieu du siècle.

page 1227 note 4. OL, Documents municipaux et caméraux, Fol. Lat. 913.

page 1227 note 5. Kulturtörténeti szemelvények… Vol. II, pp. 20, 25.

page 1227 note 6. Kanizsa (1564), M. Gt. Sz., p. 68 ; Esztergom (1580) ; Acsady, op. cit., pp. 125, 142 ; Cegléd (1584), M. Gt. Sz., 1898, p. 345 ; Tihany (1588, ibid., 1905, pp. 199-200) etc.

page 1227 note 7. Pour prendre un exemple, le livre terrier de Voröskö (1543), illustrant la même période. On y trouve des allusions à la nécessité qui s'impose de recourir, en sus de la corvée, au travail salarié pour l'exécution de la plupart des travaux (labourage, moisson, battage, rentrée, viticulture, fauchage). Ce qui « dépasse les coutumes » doit être payé, dit-il. Urbáre feudálnych panstiev na Slovensku, Vol. I, pp. 10, 152-155. L'instruction de Munkács (1570) engage le régisseur à faire cultiver les vignobles du domaine « partim, subditorum gratuita opéra, partira vere mercede operariis conductis » (M. Gt. Sz., 1896, p. 68).

page 1228 note 1. Pour le livre terrier de Gyula, voir Archives de la ville de Gyula, pp. 87-90 ; pour celui de Világosvár : OL, Dl. 37 000 ; les données sur Esztergom sont communiquées par Fugedi, Századok, 1960, n° 1-3, pp. 97-98.

page 1229 note 1. Pour le livre terrier de Hédervâr, voir : Héderváryoklt, vol. II, pp. 185-186. Les données de Komârom dans : M. Gt. Sz., 1897, pp. 492 (Cf. OL, U. et C., 4 : 45) ; les autres dans la publication de documents citée, Urbáriumok, XVI-XVII. század.

page 1229 note 2. Voir, par exemple, Sée, H., Histoire économique de la France, Vol. I, Paris, 1948, pp. 125 Google Scholar et suiv. ; Bloch, M., Les caractères originaux de l'histoire rurale française, Nouvelle édition, Paris, 1960, tome I, pp. 105 Google Scholar et suiv. ; Meuvert, J., « Domaines ou ensembles territoriaux ? Quelques exemples de l'implication du régime de la propriété et de la structure sociale dans la France du XVIIe et du XVIIIe siècle », in : Première Conférence Internationale d'Histoire Economique, Stockholm, 1960 (Éd. Braudel, F., Postan, M. M., Söderlund, E.), Paris-La Haye, 1960, pp. 343 Google Scholar et suiv. ; Duby, G., L'économie rurale et la vie des campagnes dans l'Occident médiéval, Paris, 1962, tome II, pp. 599 Google Scholar et suiv.

page 1230 note 1. Voir, par exemple, R. H. Tawney, « The Rise of the Gentry 1358-1640. » The Economie History Review, 1940 ; Lipson, E., The Economie History of England, Vol. I, 9e éd., London, 1947, pp. 133 Google Scholar et suiv. ; H. R. Trevor-Roper, « The Gentry, 1540-1640 », The Economie History Review, 1953. Supplément 1 ; L. Stone, The Nobility in Business 1540-1640. The Entrepreneur. Papers presented at the Annual Conférence of the Economie History Society at Cambridge, England, April 1957, pp. 14-21. J. Cornwall, « The Early Tudor Gentry ». The Economie History Review, 1965.

page 1230 note 2. Cité par Takacs, op. cit. (Pauvres Hongrois), p. 143.

page 1230 note 3. Bornemissza Péter válogatott irásai (Écrits choisis de Péter Bornemissza), 1553-1584, Budapest, 1955, p. 229.

page 1231 note 1. Cf. par exemple : Mottek, H., Wirtschflsgeschichte Deutschlands, Vol. I, Berlin, 1957, pp. 333 Google Scholar et suiv. ; F. Luetge, Geschichte des deutschen Agrarverfassung vom frühen Mittelalter bis zum 19 Jahrhundert, Stuttgart, 1963, pp. 101 et suiv. ; W. Rusinski, « Hauptprobleme der Fronwirtschaft im XVI, bis zum XVIII Jahrhundert in Polen und den Nachbarländern », Première Conférence Internationale d'Histoire Économique, Stockholm, 1960, pp. 418 et suiv. ; J. Valka, « La structure économique de la seigneurie tchèque au XVIe siècle », Deuxième Conférence Internationale d'Histoire Economique, Aix-en-Provence, 1962, Paris-La Haye, 1965, pp. 211 et suiv.

page 1231 note 2. Cf. Zs. P. Pach, « Ueber einige Problème der Gutswirtschaft in Ungern in der ersten Hälfte des XVII Jahrhunderts », Deuxième Conférence Internationale d'Histoire Économique, Aix-en-Provence, 1962, pp. 223 et suiv.