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Climat et récoltes aux XVIIe et XVIIIe siècles

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Subsistances, écologie, climat : ces trois termes apparaissent aux XVIIe et XVIIIe siècles bien plus dramatiquement liés qu'ils ne le sont aujourd'hui. A cette époque, les variations des récoltes et des conditions météorologiques qui les déterminent en grande partie, exercent sur le niveau de vie des masses et sur toute l'économie, une influence beaucoup plus décisive que de nos jours. Une étude des fluctuations météorologiques en Europe, aux XVIIe et XVIIIe siècles, ne concerne donc pas seulement l'histoire naturelle, elle intéresse tout autant et davantage l'histoire de l'homme.

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Études
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Copyright © Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1960

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References

1. Texte reproduit dans Letonnelier, G. : « Documents relatifs aux variations des glaciers dans les Alpes françaises », Comité des Travaux historiques et scientifiques. Bulletin de la section de géographie, t. 28, 1913 Google Scholar ; et classé depuis : A. D. Haute-Savoie 10 G-287.

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3. Ch. Rabot, , « Récents travaux glaciaires sur les Alpes françaises », La Géographie v. 30, 1914-1915, p. 257.Google Scholar

4. Il défonce une moraine terminale, « Streckt der Gletscher d'Nasa i Bodâ und drûckt à Hûbel mit ama Ghalt weg » Arch. Grindelwald (1588), cité par E. Richter, « Geschichte der Schwankungen der Alpengletscher », Zeitschrift des deutschen und oesterreichen Alpenvereins, 1891, p. 1-74.

1. H. Kinzl, « Die grôssten nacheiszeitlichen Gletschervorstôsse in den Schweizer Alpen und in der Mont-Blanc - gruppe », Zeitschrift fur Gletscherkunde, 1932.

2. Richter, art. cit.

3. En 1595, d'après la cosmographie de Miinster : le 25 juin 1595, « ist ein Theil des Getrozgletschers in die Dranca gestûrzt », texte d'après Richter, art. cit.

4. Lac rompu et reformé à plusieurs reprises en 1594, 1595, 1596, nombreux textes, étude critique et géographique dans BoUettino del Club Alpino Italiano 1880, p. 46-76.

5. La réformation des tailles en Savoie a été opérée par l'édit du 1e r mai 1600, (G. P : Inventaire des Archives départementales de la Savoie. Série E., tome I, Introduction pages XXXI et XXXII ).

6. Tous ces lieux-dits sont des hameaux ou villages de la vallée de Chamonix situés au pied des glaciers des Bois (” la Mer de Glace ») et d'Argentière (voir carte).

7. Rapport de la Chambre des Comptes de Savoie du 2 mai 1605. A. M. Chamonix 9. CCC1 N° lité par G. Letonnellier, art. cit.

1. « Im 1600 Jahr ist der Ynder (innere = obère) Gletscher bel der undren Bârgelbrigg in den Bârgelbach getrolet und man hat miissen zwei Haûser und fûnf Schreuren abraumen, der Blâtz [Platz] hat der Gletscher auch eingenommen » Arch. Grindelwald, dans Richter, art. cit.

2. Témoignage circonstancié d'un correspondant des Fugger : papiers Fugger à Vienne, 9 juillet 1601, Cod. Vindob. 8974. fol. 517-519 ; autre texte plus tardif du XVne siècle « anno 1600… ist der grosse [Ferner] (glacier) genannt zu vernagt, nach dem derselbe sich in das Thaï heruntergesetzt, am Pfingstage vor Jocobi… ausgebrochen, e t c . . ». Textes et références dans E. Richter, «Zur Geschichte des Vernagtgletschers », Zeitschrift des Deustchen und Oesterreichen Alpenvereins, 1877.

3. Richter 1891, art. cit.

4. Texte inédit : le 22 juin 1610 « par le desbordement du glacier de la Rosière (d'Argentière) ilz seroint este ruynes tout à fait huit maysons et quarante cinq journaux de terres, plus au village de la Bonneville et des Thynes chacun dix journaux… » A. M. Chamonix CCI n° 81. Textes analogues sur le ravage des glaciers des Bois et des Bossons vers 1609-1610 dans Mougin, et Letonnelier, art. cit.

5. Châtelard : A. M. Chamonix CCI, N° 81, fol. 27 (enquête de 1616). — LA Roziere, « Ryere le village des Rousier, par l'impétuosité d'un grand et horrible glassier qu'est au-dessus tout jouignant quelques maisons quy restent ». Ibid. fol 44 vo. Comparer avec la carte.

6. Richter 1891, art. cit.

7. Kinzl, art. cit.

8. Richter 1891, art. cit.

1. Bollettino… 1880, art. cit.

1. (A. M. Chamonix CC4 N°3, fol. 17-20 d'après Letonnelier, p. 292-293). Le « terminus a quo » de 1641 est précisé dans la supplique du 19 mars 1643 : « en la dîmerie de Montquart il y a environs trois semaines que le glacier des Bossons se serait rompu si impétueusement quil aurait emporté la troisième partie du territoire dudict village. » … Dès environ deux années en çà, les glaciers nants et torrents ont noiez, ruiniez et gastez plusieurs terres et possessions, maisons, granges, greniers et fait des ravages rière la dicte parroesse. Plus le mois de juin 1641 s'est perdu et inondé un petit village appelé les Ronzières au-dessus du village du Prioré, dismerie dessouts les Tines, vers lequel est allé le nant descendu du glacier des Bois ». (A. M. Chamonix CCa n ° 3, d'après Mougin, p. 19).

2. Les Chamoniards parlent « d'inondations faites fraîchement en ladite paroesse… de quantités de possessions inondées et perdues par le desbordement du glacier des Bossons qui a emmené le 6e présent mois de May (1643) partie des terres de la dismerie de Montcard et le 9e jour suivant le mesme glacier serait derechef débordé et n'eust esté la diligence qu'y apportèrent les supplians qui y accoururent incontinent le dit débordement aurait perdu entièrement ladicte dismerie ». A. M. Chamonix CC4 n° 3, passim d'après Mougin, p. 45-46.

3. Le 29 mai 1644, Charles de Sales reçoit la visite des syndics de Chamonix, qui lui remontrent « leur parroesse estre située en une vallée montueuse, haute et estroite, au pied de grands glaciers lesquels se destachant, descendent sur le dict lieu avec de si grands abîmes pour ravages qu'ils sont menacés de l'entière ruyne de leurs maisons et possessions, se doustant que cela leur arrive par divine permission pour punition de leurs péchés ». L'évêque promet son aide, et au début de juin 1644, il conduit une procession d'environ 800 personnes « au lieu-dit les Bois sur le village duquel est imminent et menassant de ruyne totale un grand et spovantable glacier poussé du hault de la montagne » qu'il bénit « solennellement, a forme du rituel ». Puis il va bénir « un long glacier tout près du village dit Largentière », encore « ung aultre horrible glacier, sur le village dit La Touï » et enfin, deux jours plus t a rd « ung quatrième glacier au lieu les Bossons » (A.-M. Chamonix, d'après Mougin, p. 7). Les glaciers sont manifestement tout près des villages (comparer avec la carte actuelle). Aucun effort d'escalade n'a été nécessaire pour y parvenir en procession en 1644.

4. A. M. Chamonix HH4, d'après Letonnelier, p. 293-294. Texte de 1663.

1. Richter 1891, et Bollettino… 1880, art. cit.

2. Kinzl, art. cit.

3. « Lesqueles glacières on a toujours vu depuis la bénédiction (de Charles de Sales) se retirer peu à peu, jusques à présent qu'elles retournent augmenter ; plus qu'il y a aussi plusieurs torrents ruysseaux qui par leurs débordements inondent si fortement les possessions que l'on dirait y avoir quelques maléfices » (supplique des syndics de Chamonix 1664 — A. M. Chamonix H.H.5 N° 6 d'après Mougin, p. 8). En octobre 1664, Jean d'Arenthon, cédant à la demande des syndics, vient bénir les « glacières » (ibid.). En 1669, il les bénit à nouveau (A. D. Haute-Savoie I G 117 : fol. 53) « Chamonix… après avoir fait la bénédiction des glaciers, confirmé et presché… ». Danger réel ou sage précaution ? De toute façon, les glaciers devaient être encore très gros en 1669.

4. Richter, E., Die Gletscher der Ostalpen, Stuttgart 1888, p. 145 Google Scholar. Un vagabond, accusé d'avoir jeté un sort sur la vallée a été jugé et brûlé vif en 1677 (id.).

5. Bollettino… 1880.

6. Mougin, art. cit., p. 9.

7. En juillet 1700 : note au bas d'un procès-verbal de visite pastorale. A. D. Haute- Savoie. 10 G. 270.

8. Richter, 1891.

1. Pour le Vatnajôkull, textes recueillis et commentés par Sigurdur Thorarinsson, « Vatnajôkull ; oscillations of the Iceland glaciers in the last 250 years », Geografiska Annaler, 1943. Voici quelques-uns de ces textes : « I l y a quartoze ans, on pouvait voir les bâtiments en ruines [de la ferme abandonnée de Fjall] mais tout cela est maintenant dans le glacier [de Vatnaj]. « (Note d'un registre foncier de 1708-1709). La ferme de Breidarmôk « a été entièrement désertée depuis 4 ans, et comme plusieurs autres fermes, elle est encore ravagée par l'inondation, les moraines et le passage annuel des glaciers, jusqu'à ce que presque toute l'herbe ait disparu, sauf sur une petite éminence où sont situées les maisons » (Déposition devant le Thing, 1-6-1702). « La ferme de Skaftafell a le droit de pâturage d'été sur une partie de la ferme de Freynes… mais ce droit ne peut maintenant être utilisé, car tout est recouvert par le glacier » (Registre foncier de 1708-1709) (d'après Thokakinsson). Pour le Drangajôkull, textes dans J . Eythorsson : « On the variations of glaciers in Iceland », Geografiska Annaler 1935. L'érudit Arni Magnusson qui visite la région en 1710, note des fermes détruites par le glacier, entre autres celle d'Oldugil, tout près du Drangajôkull : « les poussées du glacier et les inondations détruisirent ses bâtiments, à ce qu'on dit ; de sorte que ce qu'on voit des ruines est maintenant situé tout près du rebord du glacier ; selon les affirmations de gens qui vivent encore, le glacier a recouvert tout le terroir de l'ancienne ferme. » (d'après Eythorsson). L'emplacement d'Oldugil est maintenant (1935) à plus de deux kilomètres en avant du front glaciaire. Le texte de Magnusson fait peut-être allusion à des poussées antérieures à 1695 et contemporaines des grandes poussées alpines du x v n e siècle.

2. W. Webenskiold, « Glaciers in Jotunheim », Norsk geografisk Tidsskrift, 1939.

3. Les dessins, exécutés entre ces deux dates par le peintre suisse Félix Meyer, montrent le glacier du Rhône descendant beaucoup plus bas qu'au xxe siècle. D'après Maureb, J., « Uber Gletscherschwung und Sonnenstrahlung », Meteorologische Zeitschrift, Braunschweig, 1914, p. 25.Google Scholar

4. Supplique des Chamoniards en 1716 : « dotans que leur paroisse devint toujours plus inculte à cause des glaciers qui avancent sur leur terre… en faisant des grands débordements d'eau, en vuyden leur lac, et même il i a plusieur villages qui sont en grand danger de périr ce qui oblige les pauvre supplient de recourier à lequite ordinaire de vautre maieste… » (A. M. Chamonix C C 5 n° 35, cité par Letonnelier, p. 294-295).

5. A l'automne de 1716, le glacier tyrolien de Gurgler est très menaçant, en 1717, il descend dans la vallée de Gurgler : un lac barré y grossit. En 1718, on craint le pire, une procession se rend près du glacier. Richter, 1888, p. 162-163, et 1891, p . 9.

6. En 1719, procession semblable auprès du glacier de Grindelwald : « peu après », il commence à se retirer. En 1720, cependant il est encore très développé, puisque, en 1802 (année où les glaciers étaient pourtant beaucoup plus gros qu'aujourd'hui) on montre toujours l'emplacement où se trouvait le glacier de Grindelwald en 1720. (Richter, 1891, p. 9).

1. Werenskiold, art. cit.

2. Sur la grande valeur de ce document, voir Paul Guichonnet : « Le cadastre savoyard de 1788 », Revue de géographie alpine, 1955, p. 255-298

1. Thorarinsson, art. cit.

2. Les guides assurent à Windham en 1741 « qu'à présent… la glace s'augmentait toutes les années » (Mougin, p. 23).

3. Les glaciers de Grindelwald ont beaucoup avancé en 1743 ; ceux de l'Unteraar (en Suisse) et de Vernagt sont très gros pendant les années 40. Le lac de Rutord barré par le glacier de Miage se forme et se rompt à plusieurs reprises en 1748-1751. (Richteb, 1891, p. 10). Un dessin de Peter Martel, qui visite le massif du Mont Blanc entre 1742 et 1744, montre le glacier des Bossons « descendant très bas dans la vallée de l'Arve » (commentaire dans Mougin, p. 8 ; bonne reproduction dans J . Vallot : Évolution de la cartographie de la Savoie et du Mont-Blanc, Atlas, planche XVI).

4. Werenskiold, 1939, art. cit.

5. J. Rekstad, » Gletscherschwankungen in Norwegen », Zeitschrift fur Gletscherkunde, 1906-1907, p. 347.

6. Werenskiold, art. cit. et P. A. Oyen, « Klima-und Gletscherschwankungen in Norwegen », Zeitschrift fur Gletscherkunde, mai 1906, p. 46-61.

7. Destruction de la ferme de Lonholl par le Drangajôkull en 1741 (Eythorsson 1935, p. 127). Textes de 1746 sur la crue contemporaine du Vatnajôkull (Thorarinsson, 1943). Déclarations du fermier de Mofellstadir [en 1752 sur l'avance de Drangajôkull, près de ses bâtiments dans les années 40 (ibid.).

8. Les arbres les plus âgés sur la moraine la plus extérieure du glacier de Glacier Bay (Alaska) avaient 138 ans en 1985. Compte tenu du temps nécessaire à la forêt pour s'implanter sur une moraine, le vallum morainique en question a dû être édifié entre 1785 et 1785 ; le maXImum historique du glacier se trouve ainsi daté. W. S. Cooper, « The problem of Glacier Bay (Alaska) », Geographical Review, 1987, p . 87-62. La correspondance dans la longue durée est excellente avec les grandes poussées glaciaires européennes du XVIIIe siècle.

9. Près du fjord de Tharalatur. D'après la relation d'Eggert Olaffson, citée par Eythorsson, p. 124 et 188, et Thorarinsson.

10. Richter, 1891, p. 12.

1. Les glaciers des Bois et d'Argentière, entre ces deux dates, attaquent et déracinent la lisière d'une forêt séculaire (témoignage de COXE en 1776, de Saussure en 1784, dessin de Bourrit en 1773) d'après Mougin, p. 11, 15, 24 et 25 et planche III , fig. 1. Le glacier du Triolet avance depuis plusieurs années en 1773 (Saussure, d'après Richter, 1891).

2. Descente du glacier de Grindelwald dans la vallée (1768-1777) d'après Richter, 1891. En 1777, Besson ne note « aucune trace d'enceinte » (moraine) en avant du glacier (de Grindelwald). Celui-ci a donc égalé ses maxima antérieurs (d'après Kinzl).

3. Dangereuse poussée du glacier de Vernagt (1770-1772) soigneusement observée par le P. Walcheh, professeur de mécanique à l'Université de Vienne (Richter, 1888).

4. Le Drangajôkull « est à un demi-mille de la pointe du fjord (de Tharalatur )» (Olaffson, voyage de 1754) — le même glacier atteint la pointe du même fjord et la mer (Olavius, voyage de 1775, d'après Eythorsson, p. 133).

5. Saussure, d'après Mougin, id. ; la vue perspective de la vallée de Chamonix, dessinée par Chrétien De Mechel, entre 1788 et 1790, montre des appareils encore énormes, et tous proches (une centaine de mètres) de leurs maXIma historiques (Mougin, pi. VI e t p . 17, 47, 48).

6. Werenskiold, art. cit.

7. Thorarinsson (art. cit.). Bien qu'il n ‘y ait pas de maXImum alpin relevé dans les années 90, les glaciers restent sûrement plus gros pendant cette période, qu'au xxe siècle : textes de 1787,1791, 1794 et du début du x i x e siècle sur le glacier du Rhône, tous concordants en ce sens, d'après J . Maurer, art. cit.

8. W. O. Field, « The glaciers of the Northern Part of Prince William Sound (Alaska) », Geographical Beview, 1932.

9. Oyen, Werenskiold, art. cit.

10. Premières données historiques sur les glaciers de l'Oisans : en 1807, on signale au préfet des Hautes-Alpes, en tournée dans le massif — et sans que la chose apparaisse comme extraordinaire —, que le col d'Arcine est occupé par le glacier du même nom, signe, écrit Ch. Rabot, d'une « extension énorme » du glacier d'Arcine. En 1807, encore, le glacier du Rip de l'Alp, au-dessus des sources de la Romanche, progresse (Rapport de Ladoucette, préfet des Hautes-Alpes,cité par Ch. Rabot, «Les glaciers du versant nord-est du massif du Pelvoux au début du XIXe siècle », La Géographie, 1914, vol. 29).

11. Mougin, p. 27 et 29.

1. En 1818, « nous avons vu le glacier du Trient détruire une portion de forêt en s'insinuant entre le roc vif et la terre, et renverser sur lui-même le terrain dans lequel les arbres étaient enracinés » ( J . De Charpentier, d'après Kinzl). Ravages forestiers semblables des glaciers du Val d'Herens en 1817 et de Grindelwald en 1821 (Kinzl). Max. des glaciers de la Brenva (1818), du Val de Bagnes (1818), ibid.

2. Destruction de prairies par le Vatnajôkull en 1823 (Thorarinsson).

3. Faible recul de la mer de Glace (dessin de 1830, levés de 1842) par rapport à 1820 (Mougin, pi. XV et p. 29-30) ; le glacier de la Brenva ne perd que 250 m. ; celui de Ferpècle est presque aussi gros en 1828 et 1840 que lors des maXIma de 1817 et 1850 (Kinzl).

4. Vers 1835-1840 (Oyen, p. 51).

5. Vers 1840 (Thorarinsson).

6. Progrès des glaciers de Grindelwald à partir de 1838 d'après Mathes, F. E. « Glaciers », dans le Recueil collectif Hydrology, dirigé par Meinzer, O. E., New York, 1942, p. 149219.Google Scholar

7. Signalé partout dans les Alpes : glacier des Bois et des Bossons en 1851 ou 1854 (dates discutées dans Mougin, p. 30-32, et photo de 1857, ibid., pi. X). Glaciers de la Brenva en 1842-1850 ; ceux du Val de Bagnes d'après les cartes de 1849 ; dans le Val d'Herens, max. de 1852, qui dépasse celui de 1817. Entre 1848 et 1854, le glacier de Ymutt renverse une petite forêt, et détruit une moraine depuis longtemps boisée (dessin de Dolfuss-ausset, cité par Kinzl). Vers 1850, le glacier d'Aletsch envahit un village et détruit une forêt (tous ces exemples d'après Kinzl). Max. à Grindelwald vers 1855, dans le Tyrol vers 1848 (Mathes). Max. norvégien et islandais autour de 1850 (Oyen, p. 51, Eythorsson, p. 132, Thorarinsson). Dans les années 1850, max. dans les glaciers péruviens des Andes (H. W. Ahlmann, « The présent climatic fluctuation », The géographie Journal, 1949).

8. Sur cette question, qui sort du cadre de cet article, exposés et bibliographie de base dans Mathes, op. cit., Ahlmann, art. cit. Flint, R. F ., Glacial geology and the Pleistocene Epoch, New York 1953, p. 499500 Google Scholar. — S. Thorarinsson, « Présent glacier Shrinkage », Geo g. Annuler, 1944.

1. « La température, tout à la fois l'hiver et l'été, a un plus grand effet sur le régime des glaciers que les précipitations, principalement parce que, si elle s'élève, elle accroît l'ablation et diminue la partie des précipitations ajoutée au glacier comme neige. Si elle décroît, l'effet est inverse. » C'est l'une des conclusions de la campagne glaciologique islandaise d'Hans W. Ahlmann, « Vatnajôkull, Scientif ic Results of the Swedish- Islandic expéditions », Geograf. Ann., 1939, p. 187. Une autre démonstration expérimentale de cette idée, l'une des plus importantes de l'oeuvre glaciologique d'H. W. Ahlmann dans son étude « The Styggedal glacier in Jotunheim », Geog. Ann., 1940, p. 120, 123. Les autres preuves de cette prépondérance des températures sont géologiques (V. Romanovsky et A. Cailleux, La Glace et les Glaciers, P.U.F., 1958, p. 109-110) et surtout météorologiques : il n'y a pas de trend mondial des précipitations qui puisse rendre compte de la décrue mondiale des glaciers. La marche séculaire des précipitations est complètement différente suivant les latitudes, les façades océaniques et parfois les régions d'un pays donné (Schove, dans Quarterly Journal of Meteorological Society, 1949, p . 175). Il y a en revanche un trend universel, légèrement mais nettement ascendant, des températures, qui s'harmonise avec la régression également universelle des glaciers.

1. H. W. Ahlmann, 1940, art. cit. (graphiques).

2. Séries de dates de vendanges dans A. Angot, « Etude sur les vendanges en France » Annales du Bureau Central Météorologique de France, 1883. Graphiques et commentaires dans E. L E ROY Ladorie, « Histoire et climat » (graphique V et p. 16-26). Annales, janvier 1959.

1. M. Garniek, « Contribution de la phénologie à l'étude des variations climatiques », La Météorologie, oct.-déc. 1955 ; graphique reproduit dans « Histoire et climat », graph. IV.

2. G. Manley, « The Mean Température of Central Kngland 1698-1952 », Quarterly Journal of the Royal Meteorological Society, 1953, p. 242-262 et 558.

1. G. Manijey, « Variation in the mean température of Britain since glacial times », Geologische Rundschau, 1952, p. 125-127.

2. D'après Mougin, art. cit., p. 27.

3. Gaknier, art. cit. et « Histoire et Climat », graphique IV.

1. G. Manley, 1952, art. cit.

2. Richter, 1891, art. cit.

3. Brûckner, E., « Klimaschwankungen geit 1700 », Geographische Abhandlungen, Vienne, 1890, p. 261264.Google Scholar

1. H. C. Willett, « Climatic Change », Centenary proceedings ofthe Royal Meteorological Society, 1950, p. 204-205.

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2. J. Eythorsson, « Température variations in Iceland », Geog. Ann., 1949, p . 47, 48, 52.

3. Willett, art. cit., p. 205 — et aussi C. Bbooks, dans Proceedings of the Toronto Met. Conférence. Public. Roy. Met. Soc. Londres 1954, p. 215. Un problème distinct et beaucoup plus vaste, consiste à se demander si le réchauffement n'est pas dû à « l'effet de serre », à l'accumulation de gaz carbonique dans l'atmosphère mondiale depuis un siècle, sous l'influence du développement industriel : discussion, objections, bibliographie, dans M. Rouiaeau, art. cit., p. 10-11.

1. Les températures étant observées sous un type d'abri standard (abri Stevenson). J. Glasspoole, « Mean Température over the British Isles 1881-1940 », Quart. Journ. Roy. Met., Soc. 1942, p. 45-47 ; G. Manley, « Température trends in Lancashire », Q. J. B. M. S., 1946.

2. H. W. Ahlmann 1989, p. 187 et 1940, p. 120-130, art. cit.

1. GÔSTA H. Liljequist, « The Severity of the winters at Stockholm, 1757-1942 », Geog. Ann., 1943, p . 81-97.

2. Localisation du Châtelard in Ch. Rabot, « Récents travaux glaciaires… », art. cit. Sa destruction en 1600 : « le glacier des Bois a ruiné une bonne partie du terroir et village entièrement du Châtelard ». A. M. Chamonix CCI N° 81, fol. 4, 5 d'après Mougin, p. 6. Comptes de dîmes dans J . A. Bonnefoy, Le Prieuré de Chamonix. Public, de l'Acad. de Savoie, vol. I I I , Chambéry 1883, p. 803-308 (XIVe siècle) et A. D. Haute- Savoie 10 G. 35 à 262 (XVe-XVIIIe siècles). En 1564-1565, des Chamoniards de la vallée achètent des maisons au Châtelard, une veuve Perrette y acquiert de la terre pour ses enfants : donc on n'y prévoit pas encore de catastrophe (id., 10 G 248, lods et ventes). Documents fiscaux : Bonnefoy, t. IV, p. 381, et cadastre 1730 (A. D. Haute-Savoie).

1. H. W. Ahlmann, « Vatnajôkull », Geog. Ann., 1937, p. 195.

2. J. Eythorsson, art. cit.

3. Thorabinsson, 1939, art. cit. D'autres déductions (villages, églises, mines, canalisations médiévales qui auraient été enfouies au début de l'époque moderne sous les glaciers) se trouvent dans Kinzl (fin de l'article, paragraphe intitulé « Les glaciers des Alpes au Moyen Age ») ; voir aussi Thorarinsson, « The ice-dammed lakes of Iceland », Geog. Ann., 1939, p. 229-231 (déduction à partir de la position d'un lac glaciaire au XIIe siècle).

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1. Ahlmann d'après Mathes, op. cit.

2. Mathes, op. cit.

1. R. Sharp, art. cit., p. 24-26, photos et plan, ibid., p. 18, 19, 22, 25.

2. Schove, 1949, art. cit. ; sur cet article, voir « Histoire et Climat », p. 27-33.

3. Exposé et bibliographie dans R. F. Flint, op. cit., p. 487-499.

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2. H. Geslin, « Influence de la température sur le tallage du blé », La météorologie, 1954, p. 30. — Ratineau, J ., Les Céréales, Paris, 1945, p. 5357.Google Scholar

3. L'exposition de semences à des basses températures, permet la « vernalisation » des blés d'hiver, désormais susceptibles d'être semés au printemps.

1. Etude statistique sur les rendements de trois variétés de froment d'hiver pendant vingt-sept années, en Suède (1890-1917). — A. Wallen, « Température, eau tombée et récoltes » (en français), Geog. Ann., 1920, p. 332-357, graphiques p. 344.

2. I. Hustich, « On the corrélation bstween growth and the récent climatic fluctuation », Geog. Ann., 1949, p. 90-105. Tableau statistique (corrélation des récoltes finnoises de céréales 1886-1939 et des températures de juin-juillet-août), p. 92.

3. Oyen, art. cit. — G. Uttersthom, « Climatic Fluctuations and Population Problems in Early Modern History », The Scandinavian Economie History Review, 1955.

1. J. Sanson, art. cit., p. 34.

2. M. Garnier, « Influence des conditions météorologiques sur le rendement de l'orge de printemps », La Météorologie, 1956, p. 835-361, d'après les rendements annuels (1935-1954) des champs d'expériences (situés dans l'Ouest, et dans le Bassin de Paris) de la Société d'encouragement de la culture des orges de brasserie.

3. Etude statistique dans Sanson, art. cit., p. 4 et 6. — Voir aussi Garnier, art. cit.

4. R. H. Hooker, «The weather and the crops in eastern Bngland, 1885-1921 », Quart. Journ. Roy. Met. Soc, avril 1922.

5. R. Grappe, « La Prévision saisonnière », La Météorologie, 1956.

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3. Labbousse, E., La crise économique à la veille de la Révolution Paris, P.U.F., 1944 Google Scholar (Introduction). L'intercycle de baisse du blé est également très marqué en Hollande entre 1772 et 1785 (prix d'Amsterdam) et en Baltique entre les mêmes dates exactement (prix de Koenigsberg) d'après les séries de N. W. Posthumus, Inquiry into the History of priées in Holland. Leyde 1946 et les courbes de R. Encely, Prix du blé à Montauban au XVIIIe siècle (D.E.S., inédit).

1. Cette distinction entre trois grandes zones d'adversité dans l'Europe céréalière est tirée de Azzi, G., Le climat du blé dans le monde. Les bases écologiques de la culture mondiale du blé Institut International d'Agriculture, Rome, 1927 Google Scholar, (voir conclusion et cartes à la fin de l'ouvrage).

2. Guyot, A. L., Origine des plantes cultivées, p. 74-83. Paris, P.U.F., 194.Google Scholar

1. A ces trois grandes sources d'informations, il aurait été utile d'en ajouter une quatrième : les arbres. Dans un grand article (” Summer températures and tree-rings in North Scandinavia, a.D. 1461-1950 », Geografiska Annaler 1954, p. 40-80), D.-J. Schove a en effet donné, à partir d'arbres Scandinaves très âgés dont la croissance fut corrélative de la chaleur des mois d'été (1« m a i - 1 “ septembre) une courbe continue qui couvre quatre siècles d'histoire. Cette courbe, très comparable, quant aux facteurs climatiques, à celle des vendanges, marque avec vigueur les grandes séries (décennales, et aussi interdécennales) d'étés frais qu'on retrouve sur la courbe phénologique entre 100 et 1800. Des nuances, parfois de véritables différences, explicables surtout par l'éloignement géographique, mais aussi par le caractère approXImatif des courbes dendrologiques, séparent cependant les deux séries : la confrontation entre elles aurait eXIgé au préalable une longue étude critique et comparative qu'il n'était pas possible d'insérer dans le présent travail.