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Bilans et méthodes : La démographie française au XIVe siècle
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
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Durant ces dix dernières années — (le rapport de MM. Cipolla, Dhondt, Postan et Wolff au Congrès International de Paris, 1950 nous sert de point de départ) — nul doute que notre connaissance de la démographie de l'Europe médiévale n'ait progressé et que ce progrès n'ait posé et reposé des problèmes, ceux-ci déjà connus, ceux-là d'une nouveauté évidente. Notre intention est de le montrer ou de le suggérer à propos de la seule démographie française et du seul XIVe siècle, ce double choix dans le temps et l'espace pouvant se justifier, mais s'expliquant avant tout par nos recherches personnelles, axées sur la vaste et complexe histoire des épidémies. Celle-ci nous a conduits naturellement vers le XIVe siècle et la Grande Peste — époque et événement « privilégiés », si l'on veut saisir dans son ensemble une situation démographique, bien avant les époques où le calcul statistique peut se mettre sûrement en place.
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- Travaux en Cours
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- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1962
References
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page 112 note 1. G. Fourquin, art. cité, p. 79.
page 112 note 2. M. G. Fourquin utilise dans un autre article (” Villages et hameaux de la région parisienne en 1332 », dans Paris et Ile de France. Mémoires publiés par la Fédération des Sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Ile de France, t. 9 (1957-1958), p. 141-156, cartes) les mêmes sources — l'enquête de 1332 — et la même méthode. Des comparaisons auxquelles il se livre, en utilisant les chiffres fournis par les recensements du xix6 siècle, il résulte qu'il n'y a pas eu au total de profonds changements démographiques en cinq cents ans. « Sur un total de 177 lieux habités, composant alors le paysage des trois châtellenies étudiées (Poissy, Pontoise, Beaumont-sur-Oise), 36 seulement, soit à peine plus de 20 % de l'ensemble, ont été les victimes de l'évolution. Près do 80 % des localités ont donc franchi les siècles sans beaucoup de transformations. Témoignage de la remarquable stabilité du paysage parisien avant qu'il ne fût défiguré par la banlieue » (p. 156).
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page 113 note 2. Nortier, M., « Aperçus sur la population de la vicomte de Coutances vers 1365- 1308, d'après deux comptes du fouage », dans Notices, mémoires et documents publiés par la Société d'Archéologie et d'Histoire naturelle du Département de la Manche , t. 65 (1957), p. 7–13.Google Scholar
page 115 note 1. Quelques questions se posent néanmoins, qui demeurent sans réponse. 1° Le feu de 1865 est-il bien le même que celui de 1328 et n'y a-t-il pas eu glissement vers un feu fiscal ? 2° L'assiette du fouage n'a-t-elle pas été modifiée ? 3° Puisque la situation était si troublée, n'y a-t-il pas eu, en 1365 par exemple, un défaut de perception de l'impôt dans les campagnes ? Il était peut-être impossible de faire rentrer l'impôt : cela n'implique pas forcément la disparition du contribuable. 4° En effet, comment expliquer autrement la remontée des chiffres entre 1365 et 1368 ? 200 feux seulement ont disparu à Saint-Lô, ce qui est insuffisant pour repeupler toute la région, quand 2 serge nteries rurales des environs immédiats de Saint-Lô regagnent à elles seules 110 feux, Oa verra cependant : André Dupont, J A propos du chiffre de la population de la ville de Saint-Lô pendant la guerre de Cent Ans », (dans les Notices de la Soc. d'Arch. de la Manche, t. 66 (1958), p. 131) qui confirme les conclusions de M. Nortier.
page 115 note 2. Ajoutons aux travaux cités, J . Lestocqtjoy, « Les villes et la population urbaine (l'exemple d'Arras) », dans les Cahiers de civilisation médiévale, Ire an. (1958), p. 55-62 et Cravayat, Paul, « La Guerre de Cent Ans et le dépeuplement de la terre de Beaulicu- sur-Loire », dans les Mémoires de l'Union des Sociétés savantes, Bourges, t. 5 (1955-1956), p. 13–24.Google Scholar
page 115 note 3. Wolff, Ph., Les Estimes toulousaines des XIVe et XVe siècles, Toulouse, 1956.Google Scholar Cette publication est évidemment inséparable de l'ouvrage du même auteur : Commerces et marchands de Toulouse (vers 1350 — vers 1450), Paris, 1954.
page 117 note 1. G. Prat, « Albi et la Peste noire », dans les Annales du Midi, an. 1952, p. 15-25. Les conclusions de ce travail ont été reprises par Wolff, Ph., « Trois études de démographie médiévale en France méridionale », dans les Studi in onore di Armando Sapori, Milan, 1957, p. 493–503.Google Scholar
page 117 note 2. Ph. Wolff, Trois études, d'après un mémoire inédit de Mlle Hue, N., Populations et fortunes castraises à la fin du XIVe siècle, Université de Toulouse, 1955.Google Scholar
page 117 note 3. Wolff, Ph., art. cit., d'après le mémoire inédit de Mlle Colussi, J., La Population de Millau de 1288 à 1363, étude démographique, Université de Toulouse, 1955.Google Scholar
page 118 note 1. Françoise Bertrand, « Espalion en 1403 d'après un registre d'Estimes », dans Congrès de Rodez. Fédération des Sociétés savantes du Languedoc méditerranéen et du Languedoc Pyrénées, juin 1958, p. 215-239.
page 118 note 2. J. G. Gigot, « Le Capbreu d'Argelès-sur-Mer et ses enseignements », dans C.E.R.C.A., n° 3 (Pâques 1959), p. 33-79 et, du même, « Le Capbreu de Collioure et ses enseignements », dans C.E.R.C.A., n° 5 (Automne 1959), p. 206-232.
page 119 note 1. Il faudrait signaler encore le court article de M. P. Tucoo- Chala, « La Peste de 1848 en Béarn », dans la Revue régionaliste des Pyrénées, 1951, p. 80-85 : il s'agit, avant tout, d'un bref examen des sources disponibles, accompagné de quelques chiffres.
page 119 note 2. Par exemple P. A. Février, « La Population de la Provence à la fin du XVe siècle d'après l'enquête de 1471 », dans Provence historique, an. 1956, fasc. hors-série : Mélanges Busquet, p. 183-149, et, du même : « Quelques aspects de la vie agricole en Basse Provence à la fin du Moyen Age », dans le Bulletin historique et philologique du Comité des travaux historiques, an. 1958, p. 299-317.
page 119 note 3. Baratier, E., « La Population du Comté de Nice au début du XVIe siècle », dans Provence historique , t. III (1953), p. 48–61.Google Scholar
page 119 note 4. Baratier, E., La Démographie provençale du XIIIe au XVIe siècle, S.E.V.P.E.N, Collection « Démographie et sociétés », n° 5, Paris, 1961.Google Scholar Cet ouvrage, paru après la rédaction du présent article, confirme les conclusions de l'étude analysée ici.
page 121 note 1. R. H. Bautier, « Feux, population et structure sociale au milieu du XVe siècle: l'exemple de Carpentras », dans les Annales E.S.C., 1959, p . 255-268.
page 124 note 1. Ph. Wolff mentionne, dans les Estimes toulousaines, l'existence de compoix des années 1390, 1440, 1480, à Beaucaire; d'une « estima » de 1387, à Creyssels; de registres d'estimes du XIVe siècle à Labruguière; d'autres documents du même genre, datés de 1395 à 1460, à Lautrec; d'un compoix du XVIe et de deux compoix du XVe siècles à Rabastens.
page 125 note 1. Russell, J. C., British médiéval population, Albuquerque, University of New- Mexico, 1948.Google Scholar
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- Cited by