L'étude porte sur la chimie et le phytobenthos de cours d'eau à proximité de divers apports en zinc et en plomb : une mine désaffectée à Planioles, près de Figeac, un complexe minier en activité près de Largentière, un ancien complexe minier et une fonderie fermée près de Villemagne, une importante fonderie en activité et les usines associées à Viviez près de Decazeville. Sur les douze stations étudiées, dix présentent des teneurs élevées en Zn, et en quelques cas en Cd et en Pb. Les stations situées à proximité de fonderies de zinc présentent les teneurs les plus élevées pour tous les métaux. L'augmentation des teneurs métalliques conduit à une diminution de la flore mais d'autres facteurs peuvent également jouer un rôle. Une station paraît être le siège des plus fortes teneurs en Zn (3 840 mg l-1) et en Cd (345 mg l-1) jamais recensés pour lesquelles des organismes photosynthétiques sont présents. Les trois espèces récoltées sont : Hormidium rivulare, Hormidium flaccidum et Pinnularia subcapitata.

Des expérimentations en batch ont fourni les paramètres nécessaires au calage d'un modèle à stock. Une bonne adéquation existe entre la dynamique de population observée et celle prédite. En retour, le modèle donne des indications sur les stocks internes et sur les différences de comportement de l'algue Scenedesmus crassus, vis-à-vis de l'azote et du phosphore.

La croissance de huit espèces d'algues du phytoplancton d'eau douce (6 Chlorophycées, 1 Diatomée, 1 Cyanophycée) a été étudiée en culture. Plusieurs méthodes d'évaluation de la biomasse ont été comparées : poids sec, comptages cellulaires, densité optique, chlorophylle. Selon les espèces, l'extraction de pigments par l'acétone donne des valeurs inférieures de 5 à 50 % par rapport à l'éthanol. S'il n'a a pas de carence en nutriments, une assez bonne approximation du taux de croissance peut être calculée à partir des paramètres acquis par des expériences de photosynthèse (Pmax). Les variations de taille des cellules au cours du cycle de division sont également décrites. Le taux de croissance des huit espèces est décrit en fonction de la température et de la lumière selon un système d'équations inspirées de la formulation de Steele (1965). Les paramètres obtenus permettent de bien modéliser l'évolution d'une culture en tenant compte du phénomène d'ombre propre.

Un modèle numérique a été développé pour simuler l'évolution de la biomasse de phytoplancton dans une rivière. Ce modèle est testé sur des valeurs mesurées à l'amont et à l'aval d'un bief de la rivière Lot. L'analyse du comportement de ce modèle (sensibilité aux paramètres) et des résultats d'expériences montrent que le développement du phytoplancton est contrôlé 1) par les variations du rapport P/R liées à l'éclairement et à l'état nutritif des algues, 2) par les quantités de PO4-P disponibles et du phosphore préalablement stocké par les algues. Ces résultats révèlent également la nécessité d'inclure dans le modèle une représentation plus fine du rôle des bactéries dans les cycles du phosphore et de l'azote.

Huit algues du phytoplancton d'eau douce ont été étudiées en culture (6 Chlorophycées, 1 Diatomée, 1 Cyanophycée). Les vitesses d'assimilation de l'azote (NNO3), du phosphore (PPO4) et de la silice ont été mesurées en batch par des expériences de perturbation. Les vitesses maximales d'assimilation et les Ks correspondants sont exprimés en fonction de la température. Les réserves intracellulaires (quota maximal et quota minimal) ont été déterminées pour les huit espèces. L'utilisation des paramètres ainsi déterminés permet une bonne prédiction des vitesses d'assimilation.

An account is given of the chemistry and phytobenthos of streams in the vicinity of two old lead mines in the Hautes-Pyrénées south of Lourdes. All of the nine sites studied had elevated levels of aqueous Zn, and also in most cases of Cd and Pb. There was some evidence that increasing levels of heavy metals led to a decreased flora, but 30 species were recorded at sites with > 10 mg l-1 Zn. The most restricted flora occurred at a site with a conspicuous white precipitate, consisting largely of anglesite; here only three species were present: Schizothrix sp., Pohlia cruda, Solenostoma crenulatum.

A l'aide de plusieurs séries de prélèvements réalisés dans la plaine de la Bekaa, les auteurs dressent un premier inventaire des Oligochètes aquatiques du Liban. 41 genres ou espèces appartenant à 7 familles sont ainsi recensés. Ce peuplement et celui déjà connu d'Israël sont les seules données sur la faune d'Oligochètes aquatiques du Moyen-Orient.

Les vitesses d'assimilation du phosphore et de l'azote sont exprimées par une équation de type Michaelis-Menten, et pondérée par une fonction de contrôle exercée par les réserves cellulaires internes. Pour chacun des deux nutriments, ont été déterminés : vitesse maximale d'assimilation (Vm), constante de demi-saturation (Ks), les quotas cellulaires minimum et maximum. L'interaction de la température a été déterminée pour Vm et Ks.

Les valeurs maximales de la dérive des Harpacticides, à l'entrée et à la sortie de l'aquifère karstique du Baget, sont définies pour un certain nombre de crues. Les densités de dérive du signal de sortie, mélange d'espèces hypogées et épigées, peuvent atteindre 4 individus/m3, la dérive totale étant le plus souvent comprise entre 104 et 20 x 103 i/heure, mais pouvant dépasser 105 i/heure. Pour le signal d'entrée, composé uniquement d'espèces épigées, les densités de dérive peuvent dépasser 500 i/m3, la dérive totale étant de plusieurs dizaines de milliers d'individus par heure et pouvant atteindre 1,4 x 106 i/heure. 70 % au moins des Harpacticides entraînés par le ruissellement de surface sont piégés dans l'aquifère. Le terme de dérive par ruissellement est proposé et les conséquences de cette dérive examinées.

Les populations larvaires d'Isoperla viridinervis ont été étudiées de 1971 à 1973 à 5 altitudes différentes entre la source (altitude : 2 370 m, Température maximale : 4,5 °C, enneigement : 6-8 mois/an) et l'embouchure (altitude : 1 850 m, Température maximale : 13 °C, enneigement : 4-5 mois/an) d'un torrent pyrénéen, l'Estaragne. Les larves sont essentiellement carnivores et se nourrissent surtout de Baetidae et de Diamesinae. L'importance et la diversité des captures s'accroissent avec l'âge du prédateur. Le développement larvaire dure 2 ans dans le cours inférieur et 3 ans dans le cours supérieur du torrent. Cet allongement réduit fortement le taux de survie des larves entre l'aval ( ~6 % de survie moyenne) et l'amont (< 1 % de survie moyenne). La mortalité a surtout lieu durant la période déneigée — 2 % des larves disparaissent en moyenne chaque jour. Les effectifs sont relativement stables d'une année sur l'autre ; les plus fortes variations s'observent en amont où le recrutement dépend en partie de la ponte de femelles venues d'aval. La croissance s'effectue surtout en période déneigée. L'accroissement (en poids sec) des larves varie de 1 à 2,8 % par jour. Il existe une relation hautement significative entre les taux de croissance instantanés et la température moyenne du milieu ainsi qu'entre l'accroissement du poids individuel moyen des larves et le nombre de degrés-jours cumulés : 1967 degrés-jours sont nécessaires au développement larvaire d'Isoperla viridinervis dans le torrent. La production est de 0,35 g de poids sec/m2/an pour l'ensemble du cours. Les rapports Production/Biomasse moyenne d'une cohorte au cours de son développement varient de 4,8 à 8,4. L'utilisation d'un rapport P/B = 2,4 permet d'obtenir une bonne estimation de la production annuelle à partir de la biomasse moyenne annuelle des populations, toutes cohortes confondues.

Les deux nomocénoses d'Harpacticides, l'une hypogée, l'autre d'origine épigée qui vivent dans l'aquifère du Baget, paraissent former un seul peuplement équilibré mixte, dont la richesse et la diversité spécifiques offrent des valeurs stables et relativement élevées. Ces résultats servent de base à une discussion sur la façon dont le milieu souterrain a été colonisé et sur la diversité de son peuplement.

Les communautés d'Invertébrés aquatiques peuplant les marais temporaires du Plan du Bourg sont étudiées. Six stations d'étude sont définies et leurs caractéristiques écologiques précisées. L'analyse de la composition et de la structure des peuplements stationnels permet de mettre en évidence les différences faunistiques entre les six biotopes, déterminées par deux facteurs abiotiques principaux : salinité des eaux et durée de mise en eau. L'étude de l'évolution dynamique des peuplements permet de dégager un même mode de fonctionnement des écosystèmes.

Description illustrée (antenne, aile, terminalia) des imagos mâle et femelle d'Antocha (s. str.) Phoenicia n. sp., proche d'A. vitripennis (Meigen, 1830) ; redescription des imagos ♂ et ♀ d'A. (s. str.) libanotica Lackschewitz, 1939.

Une population de Bosmina tubicen (Brehm), espèce généralement considérée comme néotropicale, a été observée dans un lac de barrage de Côte-d'Ivoire. L'arrangement des pores céphaliques, la croissance relative des antennules et des mucros des individus ivoiriens sont comparés à ceux de populations américaines.

In a high mountain stream, Baetis alpinus at emergence is significantly smaller downstream than upstream. These size differences are used to demonstrate migration of adults upstream: downstream, the size of adult females caught after oviposition corresponds with the size of subimagines which have emerged there; upstream, the size of adult females corresponds with the size of subimagines which have emerged both up and downstream. The migration is clearly an upstream movement.

Dans cette première contribution à la connaissance des Oligochètes aquatiques du Liban, nous décrivons une nouvelle espèce de Tubificidae Aulodrilinae : Neoaulodrilus libanus n. g., n. sp., Nais iorensis retrouvée ici pour la première fois est redécrite. Nous la considérons comme une variété de Nais bretscheri (N. bretscheri iorensis).

Le Haut-Rhône entre Genève et Lyon héberge 7 espèces d'Hydropsychidae. La manière dont ont pu être déterminées les larves de ces 7 espèces et de courtes diagnoses pour chacune d'entre elles sont données dans la première partie. La répartition de ces 7 espèces dans le Haut-Rhône est présentée dans la seconde partie. La succession longitudinale de ces Hydropsychidae se fait, avec d'importants recouvrements, dans l'ordre suivant : H. siltalai, H. pellucidula, H. contubernalis, H. dissimulata, H. ornatula, C. lepida et H. exocellata. Le statut écologique de chacune de ces espèces est discuté par rapport à d'autres travaux sur des hydrosystèmes similaires. Le Haut-Rhône présente deux types de peuplement marquant peut-être un changement écologique de l'amont vers l'aval.

Treize espèces de Plécoptères ont été récoltées dans deux rivières et leurs affluents, sur le versant occidental du Mont Liban entre Saïda et Beyrouth. Les auteurs décrivent des formes nouvelles ou mal connues : Brachyptera galeata Koponen, Protonemura libanica Aubert (larve), Pr. pectinata sp. nov., Leuctra fusca latior ssp. nov., L. kopetdaghi Zhiltzova (larve), Capnia turkestanica brevicula ssp. nov. Une larve hélicomère de B. galeata et un adulte gynandromorphe de Pr. libanica sont figurés.

L'imago ♂ d'Ibisia vaillanti n. sp., proche d'I marginata (Fabricius) est décrite et figurée. Cette espèce a été rencontrée dans le Sud de la France et en Espagne.