Plusieurs populations des cinq espèces pyrénéennes de Micrasema sont étudiées dans des mousses d'eau courante.

Micrasema morosum présente la plus large amplitude altitudinale. Son cycle vital dure un an, deux ans ou trois ans selon l'altitude. Les quatre autres Micrasema ont un cycle d'un an, avec de simples décalages des périodes de vol selon l'altitude.

Au cours du développement larvaire, on ne constate pas d'arrêt saisonnier dans l'alimentation. Les larves de premier stade se nourrissent d'algues périphytiques ; aux autres stades, des fragments de mousses et des algues périphytiques sont indistinctement consommés. En présence d'une abondante couverture de mousses, les larves se développent presque exclusivement dans ce milieu. Dans le cas contraire, des déplacements peuvent être observés entre les pierres et les mousses.

Pour une même cohorte, le taux de croissance en poids sec moyen est relativement constant en basse altitude mais varie au cours du cycle vital en moyenne et en haute altitude. Ces variations se reproduisent d'une cohorte à la suivante. De même, les variations du taux de diminution des nombres se reproduisent, d'une manière semblable, d'une cohorte à la suivante.

Les trois méthodes utilisées pour calculer la production de deux espèces ont donné des résultats voisins. Des différences nettes apparaissent entre deux espèces de Micrasema en une même station de moyenne altitude. Pour une espèce donnée, la production varie également d'une cohorte à la suivante : l'origine de ces variations est à rechercher au niveau de la séquence nymphe -adulte - ponte. En revanche, le rapport Production/Biomasse maximale paraît constant et voisin de ceux mentionnés pour d'autres espèces des Pyrénées centrales.

Cette note contient une description comparée et des figures des nymphes des trois espèces Atherix ibis (Fabricius), Atherix marginata (Fabricius) et Atrichops crassipes (Meigen). La disposition des stigmates est du type péripneustique. Le stade nymphal d'Atrichops crassipes était inconnu jusqu'ici.

La variation verticale des composantes physiques, chimiques et faunistiques est analysée sur des carottes de sédiment prélevées dans la zone profonde du lac de Port-Bielh (Pyrénées centrales). Ces sédiments sont particulièrement fins (100 % < 50 µ) et meubles. Leur structure est remaniée par remise en suspension et décantation ainsi que par l'activité des organismes. La nature du sédiment ne reflète pas la composition chimique du bassin versant. Elle traduit une importante migration des ions en solution.

La densité maximale de peuplement se situe dans les couches superficielles mais la répartition verticale varie selon les groupes. Les modalités de cette répartition sont évoquées.

Dans la vallée d'Aure, neuf espèces de Blépharocérides ont été recensées. Parmi elles, figurent trois espèces nouvelles pour la Science; elles sont décrites dans le présent travail.

Quatre espèces sont dominantes dans le peuplement : Liponeura cordata, L. decipiens, L. gelaiana, L. pyrenaica. L. cordata est l'espèce la plus abondante et la plus fréquente. La distribution altitudinale des espèces présente des analogies avec celle observée dans d'autres réseaux hydrographiques d'Europe.

Une étude typologique est effectuée sur la Loue, grand cours d'eau à Salmonidés du massif du Jura, à l'aide de la méthode d'analyse factorielle des correspondances.

Cette méthode est appliquée à l'analyse des variations longitudinales de 18 composantes physico-chimiques et de la distribution de 135 espèces de Poissons (18 espèces), Plécoptères (27 espèces), Éphéméroptères (33 espèces) et Trichoptères (57 espèces) sur 18 stations jalonnant les 126 km du cours d'eau.

Les structures biologiques sont déterminées séparément pour chaque ordre puis pour l'ensemble de la faune étudiée ; 4 groupements et 12 noyaux d'affinités écologiques sont mis en évidence.

L'analyse mésologique fait apparaître une participation hiérarchisée des paramètres mais aussi l'absence d'une structure abiotique nette soulignant le caractère intégrateur des espèces et faisant appel à la notion de « complexes paramétriques équivalents ».

Les résultats obtenus au niveau des espèces, du cours d'eau lui-même et des paramètres physico-chimiques sont commentés puis confrontés ; l'intérêt de la recherche typologique est alors mis en évidence parallèlement au caractère essentiellement relatif du déterminisme des espèces et de leurs groupements.

Les lacs du massif de Néouvielle (Hautes-Pyrénées) hébergent une vingtaine d'espèces d'Oligochètes, en majorité ubiquistes ou holarctiques. Une espèce nouvelle est décrite, Peloscolex pyrenaicus, biogéographiquement et écologiquement proche de l'espèce Peloscolex velutinus, fréquente dans la zone profonde des lacs subalpins. Quantitativement, les Tubificidae accusent les plus fortes densités moyennes de peuplement, suivis dans l'ordre par les Naididae, les Enchytraeidae et les Lumbriculidae.

Les pourcentages de similitude entre les communautés en provenance des différentes stations et les indices d'association interspécifique ont été calculés. Les communautés d'Oligochètes sont échelonnées en fonction de deux gradients, l'altitude et la profondeur. Cette sériation, conditionnée par les facteurs climatiques et édaphiques, affecte la répartition qualitative et surtout quantitative des communautés benthiques.

Six substrats artificiels immergés au dégel dans la zone rocheuse (—1 —4 m) du lac de Port-Bielh (2 285 m), relevés à cinq périodes de l'année, sont colonisés par les Chironomides (90 %) et notamment par les formes libres et mobiles (Tanypodinae, Corynoneura) qui prédominent dans la biocénose littorale.

Ils permettent d'obtenir de précieux renseignements d'ordre qualitatif sur la composition des biocénoses, la microdistribution, les migrations au cours du développement (Psectrocladius sordidellus). Ils s'avèrent convenir plus particulièrement pour l'évaluation quantitative des populations inféodées aux substrats rocheux, permanentes (Limnea) ou temporaires (Paratanytarsus austriacus, Cyrnus cintranus).

Un autre type de substrat doit être envisagé pour les Chironomides constructeurs de fourreaux (Microtendipes, Micropsectra) de même pour les Oligochètes et les Pisidiums, vivant sur ou dans les zones de sédiments accumulés entre les blocs rocheux.

Le nom de famille Athericidae (Stuckenberg 1973) qui sépare les Atherix sensu lato des Rhagionidae est repris. Les imagos et les larves des trois espèces du Sud de la France, Atherix ibis (Fabricius), A. marginata (Fabricius) et Atrichops crassipes (Meigen) sont décrites et comparées. L'espèce marginata est intermédiaire entre Atherix ibis et le genre Suragina Walker. Son actuel classement dans le genre Atherix, peu satisfaisant, est maintenu provisoirement.

La larve d'Atrichops crassipes jusqu'ici présumée aquatique est identifiée pour la première fois.

L'étude morphologique et biométrique du développement postembryonnaire d'Eucyclops serrulatus (Fischer) a permis de montrer la présence de six stades naupliens chez cette espèce. Six catégories différentes d'exuvies ont été recueillies dans les élevages.

Les caractéristiques physiques d'un torrent de haute montagne — l'Estaragne et ses affluents —, sont analysées en relation avec les conditions géographiques générales.

La neige recouvre le torrent durant 4 à 7 mois selon l'altitude.

Les débits sont réguliers et faibles sous la neige en hiver, importants pendant la débâcle (avec des vitesses de courant supérieures à 2,50 m/s) ; ils subissent des variations brusques après le déneignement. Lors des crues, l'écoulement reflète la nature et la puissance des perturbations ainsi que les capacités de rétention du bassin-versant.

Les températures sont voisines de 0 °C en hiver. Elles s'élèvent à la fonte des neiges et dès lors fluctuent quotidiennement, l'ensoleillement jouant un rôle prépondérant. Amplitudes thermiques et températures augmentent de l'amont vers l'aval mais restent influencées par l'eau froide d'alimentation. Au cours des trois années de mesure, les températures moyennes hebdomadaires les plus élevées furent de 4,2 °C à 2 350 m et de 9,9 °C à 1 850 m d'altitude, les amplitudes étant respectivement de 1,5 °C et 6 °C. Le nombre annuel de degrés-jours, bien que deux fois plus fort à l'embouchure que près des sources ne dépasse généralement pas 1 000.

Les affluents les plus modestes sont déneigés plus tôt, accusent moins fortement les crues et sont plus chauds que le cours axial.

L'étude des conditions physico-chimiques de quelques gîtes culicidiens a été effectuée au printemps 1972 en Basse-Mauricie, Québec.

Des mesures de température, d'oxygène, de gaz carbonique et de pH ont été réalisées. Ces mesures ont permis de mettre en évidence une relation étroite existant entre les conditions de température et d'oxygène dissous caractéristiques de la fonte des neiges et les variations d'abondance relative de 14 populations de culicides, Aedes communis, A. intrudens, A. impiger, A. fitchii, A. decticus, A. punctor, A. diantaeus, A. exerucians, A. trichurus, A. dorsalis, A. cinereus, A. riparius, A. vexans, A. atropalpus.

Les caractéristiques chimiques du torrent d'Estaragne et de ses affluents, sont étudiées en relation avec les conditions géographiques générales.

Les bicarbonates et le calcium forment plus de 90 % du contenu ionique des eaux. Les teneurs en fer total, Ca++, HCO3-, SO4-, PO4 —P, NO3 —N, Mg++, K+, diminuent entre l'amont et l'aval. Les concentrations en Na+, Cl- et SiO, restent constantes ou s'accroissent légèrement le long du cours. La conductivité passe de 114 µmhos à 80 µmhos, entre la source et l'embouchure. L'évolution de la composition chimique de l'eau est liée au passage de roches altérables et nues, à des roches cristallines couvertes de pelouse.

La plupart des caractéristiqus présentent des corrélations significatives avec les débits. Ces relations ont permis d'évaluer – avec des limites de confiance – les quantitiés de matériel transporté. Lors des deux années d'étude, le torrent a déversé en moyenne 470 t/an d'éléments dissous, dans le lac d'Orédon ; 65 % de ce charriage s'effectue à la fonte des neiges.

Une méthode de détermination du seuil d'oxygène létal en milieu confiné, agité ou stagnant, est mise au point pour deux Planaires d'eau douce, Dugesia tigrina et Polycelis felina.

Bien que voisin de 0,30 mg d'oxygène par litre, ce seuil varie significativement d'une espèce à l'autre, ainsi que sous l'influence de l'agitation.

Aux basses tensions d'oxygène, les deux espèces réduisent considérablement leur métabolisme respiratoire, se comportant donc en ajusteurs. L'ajustement est 3 fois plus important chez D. tigrina que chez P. felina. La première survit également 6 fois plus longtemps dans ces conditions défavorables.

Ce nouveau type de carottier est particulièrement conçu pour les sédiments fluides. Il est muni d'un tube de 8 cm de diamètre, se fermant aux deux extrémités. Ses performances sont supérieures à celles d'une benne Ekman dans les mêmes conditions. Les causes de cette différence sont analysées. Ce carottier permet en outre d'étudier la répartition verticale de la faune dans les sédiments. Les résultats préliminaires obtenus dans un lac de haute montagne sont présentés.

L'action déplétive du cuivre sur les cellules à mucus au niveau des filaments branchiaux chez la Carpe, a été mise en évidence. Cette déplétion est suivie d'une inhibition des cellules mucosécrétrices, levée seulement après un retour aux conditions normales.