Le taux de croissance de Scenedesmus crassus est décrit en fonction de l'intensité lumineuse. Différentes expressions de cette fonction sont testées. Les paramètres de l'équation résultante sont alors exprimés en fonction de la température. La comparaison des taux de croissance observés et simulés met en évidence la valeur prédictive du système élaboré.

Les groupements de macrophytes aquatiques de la Loue ont été déterminés à partir de relevés effectués en avril, mai et juin 1977. Parallèlement, les variations de trois composantes morphodynamiques, à savoir la vitesse du courant, la nature du substrat et la hauteur d'eau, semblant régir la distribution des végétaux, ont été notés.

Cinq associations à phanérogames, Phragmitetum communis, Helosciadetum nodiflori, Callitricho-Myriophylletum alterniflori, Potamogetonetum perfoliati-lucentis et Ranunculetum fluitantis ainsi que trois associations à Bryophytes, Cratoneuretum commutati, Cinclidotetum fontinalis et Cinclidotetum aquatici, ont été repérées et leur amplitude typologique déterminée.

Ce travail est une contribution à la connaissance faunistique et écologique des oligochètes de deux cours d'eau du Midi de la France : l'Argens et un de ses affluents, l'Eau Salée. Nous présentons une première diagnose d'un Tubificidae indéterminé du genre Peloscolex et nous donnons un complément à la description d'Epirodrilus pygmaeus Hrabe qui est signalé ici pour la première fois en France. Nous abordons également quelques points intéressants concernant la répartition géographique de certaines espèces : Chaetogaster setosus Svetlov, Tubifex tubifex blanchardi Vejdovsky, Epirodrilus pygmaeus Hrabe et Lumbri-cillus kaloensis Nielsen et Christensen.

Les périodes de maturité observées pour les oligochètes de ces cours d'eau sont récapitulées dans un tableau. A partir de nos observations et des données de la littérature nous précisons les préférendums écologiques de chacune des principales espèces avant de conclure sur la répartition longitudinale des oligochètes dans ces deux cours d'eau.

Une analyse statistique de 59 espèces ou formes (pisidies) de Mollusques dulci-coles, effectuée sur 91 stations jalonnant 9 cours d'eau (1 060 km) a montré l'existence d'une structure malacologique théorique formée d'une succession d'espèces pouvant s'inscrire dans 10 noyaux.

Une étude de la distribution de chaque espèce permet d'apprécier :

— son preferendum et son amplitude typologique, reliés à son degré d'eurytopie et d'euryécie,

— de classer chacune d'elle à l'intérieur de groupements « socioécologiques »,

— de comparer l'évolution générale des espèces de Mollusques à 4 groupes faunistiques ayant fait antérieurement l'objet des mêmes études.

Les populations larvaires de Rhithrogena loyolaea ont été étudiées de 1971 à 1973 à 5 altitudes différentes entre la source (altitude : 2 350 m, température maximale : 4,5 °C, enneignement : 6-8 mois/an) et l'embouchure (altitude : 1 850 m, température maximale : 13 °C, enneigement : 4-5 mois/an) d'un torrent pyrénéen de haute montagne : l'Estaragne.

Le développement larvaire dure 2 ans au-dessous de 1 950 m et 3 ans au-dessus de 2 100 m.

La croissance s'effectue surtout au cours de la période déneigée. Elle est exponentielle en fonction du temps et dépend de la température moyenne du milieu ; les taux de croissance instantanés (exprimés en terme de poids) qui varient entre 0,01 et 0,04 jour-1 demeurent toutefois faibles à tous les niveaux.

La mortalité a surtout lieu en période déneigée. L'allongement du cycle biologique réduit par cinq le nombre de larves susceptibles d'achever leur développement. La survie larvaire est inférieure à 1 ‰ dans le haut du réseau hydrographique. Les populations sont relativement stables d'une année sur l'autre : leur abondance rend compte des capacités de « charge maximale » du torrent lorsque les conditions sont les plus défavorables.

La production du torrent est en moyenne de 0,6 g du poids sec/m2/an. Les rapports Production/Biomasse moyenne varient entre 2,6 et 3,1.

Bien que ne faisant pas partie des radionucléides à vie longue, le zinc 65 représente un polluant radioactif important de par sa présence dans les effluents liquides de certaines installations nucléaires et de son isotopie avec un oligo-élément biologique essentiel. Dans ce travail l'auteur aborde le problème du transfert et de la concentration de ce radionucléide dans les chaînes alimentaires aquatiques.

L'absorption par des anguilles de zinc 65 contenu dans de la nourriture naturelle se traduit, après l'ingestion de 11 repas échelonnés sur 69 jours, par une accumulation du radionucléide correspondant à un taux de rétention moyen de 22 %. Environ 45 % du zinc 65 sont éliminés avec les fèces ce qui représente près de 60 % de l'excrétion totale. Entre deux repas successifs on observe une élimination rapide du zinc 65 qui correspond à 2 périodes biologiques courtes, Tb1 ~ 1 jour et Tb2 ~ 4,5 jours. Après l'arrêt de l'ingestion de la nourriture contaminée le radionucléide accumulé n'est que très lentement éliminé (Tb3 ~ 450 jours) et l'excrétion fécale devient très nettement prépondérante ( ~ 80 %). L'organotropisme du zinc 65 se caractérise par une concentration élevée dans les viscères et, en ce qui concerne la distribution, par une forte prédominance du tissu musculaire.