Une étude de la productivité du lac Leman a été pousuivie pendant une année en deux stations situées à proximité de Thonon.
En fonction de la profondeur, quelle que soit la saison, la productivité la plus grande s'observe un peu en dessous de la surface, entre 1 m et 5 m, puis elle décroît pour atteindre des valeurs qui deviennent négligeables aux environs de 20 m.
Des mesures photométriques ont montré que c'est vers cette profondeur que l'éclairement ne représente plus que 1 % de l'intensité lumineuse de surface.
Au cours des saisons, la variation de productivité, d'allure sinusoïdale, montre l'existence de deux maxima, l'un très élevé en début de printemps, époque à laquelle la productivité était de l'ordre de 1 500 mg de carbone par m2 et par jour, l'autre moindre (1 000 mg) en automne. Entre ces deux valeurs extrêmes se situent deux minima, l'un en début d'été avec 600 mg, l'autre très faible en hiver avec 70 mg. Pour l'ensemble de l'année considérée la production a été de 140 gr de C par m2.
Parallèlement aux expériences de photosynthèse nous avons fait des déterminations de la fixation du carbone à l'obscurité par le plancton. Celle-ci pendant la majeure partie de l'année a été de faible importance (environ 3 %) par rapport à la productivité photosynthétique mais elle subit, en été, un accroissement considérable ; son taux a atteint alors 20 % pendant une courte période.