page 34 note 1. Marc Bloch a laissé dans ses papiers de nombreux inédits. Il y a, parmi eux, des cours professés à Strasbourg ou à Paris, et plus ou moins publiables. — (.BlocU n'aimait pas, en principe, les publications de cours et se montrait même sévère à leur endroit). Il y a des conférences et des leçons rédigées. 11 y. a, naturellement, de nombreux cl importants dossiers pleins de documents, de références, d'extraits : tout un riche matériel de travail érudit.

Il y a aussi quelques manuscrits d'ouvrages plus poussés et, notamment, sous le titre de Témoignage, et daté de Fougères (Creuse), juillel-septempre ig.'ie, un recueil précieux, non point de souvenirs, à proprement parler (« Je n'écris pas ici mes souvenirs, décïare-t-if, mais des réflexions graves et »qui, souvent, vont loin »), que Bloch dégage de ses souvenirs de inio — de ses souvenirs el de ses evpériences de guerre : je veux dire, de la seconde des guerres ?i qui il lui fut donné de participer. Réflexions sur l'armée française et. plus spécialement sur les états-majors de cette armée, tels qu'il les vit de près .pendant tout le cours de l'année igio ‘, rélexions qui, ensuite, s'élargissant, deviennent des suggestions et des projets de réforme — puis s'achèvent en vue d'ensemble sur les causes de la défaite de la Franc»'. Ce manuscrit sera publié. .— l)e même, je l'ai déjà dit, tout ce que Bloch a eu le temps d.'écrirc de son livre projeté :Afé/.icr d'historien.— Mais, des petites choses qu'il a laissées, nous avons l'intention de publier ici le plus que «nous pourrons. Il nous plaira ‘personnellement de voir la pensée de Marc Bloch continuer à animer les Annales. Et nos lecteurs seront heureux do le retrouver, tel qu'il fut, avec toute sa science, toute sa lucidité d'esprit, tout, son sens profond îles vrais problèmes, (t.. F.)