Au sud des montagnes de la « Dorsale » tunisienne, au nord du Sahara, les steppes du Maghreb central s'inclinent doucement vers la mer. Elles ne l'atteignent point partout. Au Nord-Ouest, autour de Sousse, de Monastir, de Mahdia, le climat, pénétré d'influences méditerranéennes et, surtout, le passé humain ont créé, le long de la côte, une frange de cultures et de vie villageoise. C'est le Sahel (« rivage »). Cette bande de vieille et forte densité rurale s'interrompt peu après Mahdia. Mais, plus loin vers le Midi, au point d'aboutissement d'anciennes pistes caravanières, les remparts de Sfax, entourés d'assez maigres jardins, firent longtemps figure d'une sorte d'oasis urbaine, que la zone aride cernait de toutes parts. Telles sont ou telles étaient, avec leur bordure littorale, les « basses steppes » de la Tunisie, objet du très remarquable livre que vient de nous donner M. Jean Despois.