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La coopérative de consommation

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

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Cinquante mille Sociétés coopératives, vingt millions d'adhérents, et même soixante millions, si l'on tient compte de l'Union Soviétique : peu de sociétés, dans le monde, peuvent s'enorgueillir d ‘ un nomhre semblable de fidèles librement recrutés. Entre les deux guerres, en effet (celle de 1914-1918 et celle de 1939…), l'essor des coopératives de consommation fut rapide. Il a cependant peu frappé l'observateur ou géographe. Si des revues spéciales se consacrent à son étude, elle touchent peu le public lettré ; et les revues les plus lues ne lui font que peu de place. Avec ses innombrables incidences industrielles, agricoles, maritimes, et aussi politiques, sociales, intellectuelles, il nous semble pourtant mériter quelque attention.

Type
Problemes et Bilans
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1940

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References

1. Revue des Etudes Coopératives ; Revue Coopérative Internationale ; Le Coopérateur de France. Ces revues nous ont fourni les principaux documents pour ce travail ; nous les avons complétés par de nombreuses enquêtes et par notiie expérience personnelle (comme vérificateur des comptes de la Coopérative d'Aurillac, puis comme secrétaire de la section de Bourg-la-Reine). La Société Qentrale des Coopératives de France a bien voulu nous communiquer les statistiques les plus récentes. On trouvera de bons exposés des principes et des règles générales de fonctionnement des coopératives de consommation (outre les ouvrages les plus ancîens) dans FAUQUET, Le Secteur Coopératif, ot L. Renard, Le Mouvement coopératif de consommation en France.

2. Une carte de la répartition des magasin” d'alimentation à succursalfes apparaît comme complémentaire d'une carte des grandes coopératives : prépondérance écrasante du Midi et de l'Ouest. On comptée en France 33 villes où siègent de grosses coopératives ; 63 villes possèdent des sociétés à succursales multiples. Or 14 villes, seulement, ont à la fois coopératives et sociétés à succursales.

3. Exemples : la coopérative de Renazé (Mayenne), oeuvre d'ardoisiers dont le capital initial était de 854 francs (1907) ; la coopérative d'Angers, créée par 37 ouvriers du textile (1901), etc…

4. On signale cependant quelques boulangeries coopératives dans le Nord et à Amiens.

5. Le périmètre desservi par l'entrepôt d'Alfortville s'étend jusqu'à Cham'My, Les Mureaux, Houdan, Moret et Meaux. Autres grands entrepôts (français : Compiegne, Amiens, Bar-le-Duc, Nancy, Verdun, Charlevillo, Dijon (cas cinq derniers pour l'U. d. C. de Lorraine), Aubenas, Valence, Rouen, Caen et Alonçon, Nanties, Bordeaux, Lyon, Decazeiville, Roanne, Marseille, Troyes.

6. En Angleterre, le C. W. ,S. répond à la foi à notre F. N. G. C. (Fédération Nationale des Coopératives de Consommation) et à notre M. D. G.

7. Le M. D. G. français n'a conservé que deux entrepôts, à Bessara (Hérault) et à Douai

8. Il faut signatar aussi, au Canada, l'existence de coopératives de transport, ayant une vie autonome et se chargeant de transporter leurs membres sur des lignes régulières d'autocars.

9. Pas cependant dans tous les pays. En Norvège, la loi interdit à la coopération toute activité bancaire. Sur cette question, voir Thocme, Le financement des grandes coopératives de consommation. Thèse, Droit, Paris, 1938.

10. Une autre activité financière à signaler : l'assurance (vie et surtout incendie).

11. Depuis quelque temps se généralise le système obligeant le consommateur à toucher son trop-perçu en nature. Ainsi conçu, le trop-perçu ne diffère guère des primes offertes par les magasins privés. Cependant, le sociétaire connaît la valeur exacte des marchandises qu'il touche, valeur exprimée en monnaie, et choisit dans les produits du magasin même.

13. Lasserre. La coopération suédoise contre les ententes capitalistes, dans Revue des Etudes Coopératives, 1939. 13. Rappelions que le chiffre moyen des épiceries privées n'est qiue de 400.000 francs par an.

14. Economat : groupement d'achat strictement réservé au personnel d'une même entreprise. Groupement de consommateurs : association temporaire de particulière se réunissant pour effectuer des commandes en commun, sans accumuler de stocks ni tenir de magasins.

15. Le terme « moraliser » nous paraît cependant susciter des objections:

Lo commerçant qui vend trop cher n'agit pas forcément ainsi par un amour immoral de gain, mais souvent par maladresse et ignorance dans l'art de faire ses propres achats. L'incompétence peut être sévèrement jugée du point de vue de l'intérêt général. Cela ne suffit sans doute pas pour la faire taxer d'immoralité.

L'on a pu signaler, dans certaines grosses coopératives, des cas de « pote-de vin » donnés par tels fournisseurs aux employés chargés de passer les commandes. Dans ce cas, le fonctionnement de la coopérative, et l'abaissement du prix de vente, s'accompagne d'une flagrante immoralité. Il est juste d'ajouter que cet acte, cependant, souligne les avantage® économiques du système coopératif, qui peut donner des prix de vente inférieurs, même si le fournisseur doit intégrer dans son prix de revient des libéralités corruptrices.

Voir datis la thèse de E. Curtil : Des maisons françaises d'alimentation à succarsale multiple (Droit, Dijon, 1933), des exemples d'immoralité véritable dans les rapports entre ces sociétés et les gérants de leurs succursales.