1. On est allé fort loin dans cette voie de la mécanisation. J'ai sous les yeux un (bulletin syndical où, — en Vue dlu C. E. P., — on vante « deux jeux de moto-croisés historiques et géographiques, chaque jeu contenant huit grilles différentes, chacune se rapportant à une leçon ». De toute évidence le goût de l'histoire ne peut pas être éveillé et cultivé ipar ces pratiques machinales. Elles n'ont rien de commun avec « cet idéal d'histoire humaine, totalitaire et articulée, synthétique et virante » qui est celui des Annales et devrait se retrouver à tous les étages de l'enseignement. En quoi des mots-croisés peuvent-ils bien faire comprendre ce que Lucien Febvre appelle justement l'essentiel de l'histoire : comment les hommes mangeaient, se vêtaient, produisaient, pensaient, priaient, à telle ou telle époque ? — (Pourtant c'est bien « l'essentiel de l'histoire » qui doit passer dans nos plus modestes leçons

2. Comme on le voit, nous faisons de l'école normale le centre pédagogique de l'enseignement primaire. Nous pensons que, d'ans le cadre départemental, le chef de ce service doit être de directeur d'école nonmtaiie assisté de doux conseils consultatifs : l'un corporatif et l'autre pédagogique. A l'heure actuelle le directeur et les professeurs d'école normale sont coupés de l'école populaire.