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Un siècle d'histoire financière belge

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

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Une étude de Mr B. S. Chlepner, documentée sur des recherches personnelles, écrite d'une plume alerte dans un style concis dont la précision n'exclut pas les remarques judicieuses et les aperçus suggestifs, retrace l'histoire financière de la Belgique depuis 1830. Il s'agit bien d'histoire financière, de finances privées et non de finances publiques ! Le titre est à cet égard d'une heureuse précision.

Deux périodes, pour simplifier : l'essor, un moment entravé et ralenti par les crises de 1838 et 1848 ; puis, l'intense développement d'avant-guerre. Mr Chlepner a multiplié les divisions, sans illusion d'ailleurs, sur la valeur conventionnelle des coupures en histoire, « surtout en histoire économique » (p. 72).

Type
Du Passé au Présent : A Travers Livres et Revues
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1931

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References

page 580 note 1. Le marché financier belge depuis cent ans. Bruxelles, Librairie Georges van Campenhout, 1930 ; gr. in-12, 148 p. (d'abord publié dans Bulletin mensuel de la Mutuelle Solvay, mars-août 1930). On regrettera seulement l'absence, à peu près complète, de références bibliographiques. Voir, du même auteur, Les débuts du crédit industriel moderne (Communication au Congrès international des Sciences Historiques, à Osio, 1928) ; Bruxelles, 1929 (extrait de la Revue de l'Institut de Sociologie Solvay) ; in-8°, 24 p.

page 580 note 2. Voir la liste des valeurs étrangères cotées alors à Bruxelles et Anvers, p. 10-11 ; elle est relativement longue. Pour Mr Chlepner, le montant de ces valeurs ne devait pas dépasser l'ordre de grandeur de 100 ou 200 millions de francs.

page 580 note 3. Voir, en outre, le livre du Centenaire de la Société Générale de Belgique, 1822-1922.

page 581 note 1. Cf. F. Donnet, Coup d'œil sur l'histoire financière d'Anvers au cours des siècles (Publication de la Banque d'Anvers, filiale de la Société Générale de Belgique), et Annales, t. III, 1931, p. 110.

page 581 note 2. Dans ces cinq années, 151 sociétés anonymes furent ainsi créées, au capital social de 543 millions, dont 289 souscrits, la plus grosse part étant représentée par des apports en nature. On compta encore 37 sociétés anonymes pour l'exploitation de charbonnages et 16 sociétés métallurgiques.

page 581 note 3. Cf. Annales, t. II, 1930, p. 446.

page 582 note 1. Sur le violent conflit d'idées — « épisode très curieux » de l'histoire sociale de la Belgique — provoqué par l'expansion industrielle de 1835 à 1839 — la querelle autour des sociétés anonymes — Mr Chlepner donne également de très intéressantes indications. Le spectre du monopole servit aux industries particulières pour agiter l'opinion. Le courant hostile aux sociétés, au « parti banquiste », qu'on accusait même de vouloir s'emparer du pouvoir, se recrutait aussi parmi les catholiques ennemis de l' « industrialisme » corrupteur ; d'où, peut-être, l'accueil plutôt froid du public capitaliste aux actions des sociétés. «Les capitaux en Belgique sont plus catholiques que libéraux. » — Le Gouvernement avait un pouvoir discrétionnaire en matière d'autorisation de sociétés anonymes : il lui arriva d'imposer diverses modifications à leurs statuts, mais, remarque, non sans ironie, l'auteur (p. 35), il n'exigeait jamais la publicité des bilans !

page 582 note 2. Cf. Annales, t.1, 1929, p. 624, et t. III, 1931, p. 75.

page 583 note 1. Voir aussi, p. 54-55, l'exposé suggestif des affaires Langrand-Dumonceau de 1860 à 1870. Le programme ingénieux consistait à favoriser le développement agricole austrohongrois : en achetant comptant les grandes propriétés foncières des nobles dépourvus d'initiative et de capitaux, pour les morceler et les revendre aux paysans en parcelles payables par annuités ; les capitaux nécessaires devaient être obtenus par des émissions d'obligations ; en outre, la différence du taux d'intérêt en Autriche et en Belgique devait permettre des prêts hypothécaires. — Par la suite, Mr Chlepner a négligé systématiquement l'étude des banques hypothécaires qui mériteraient à elles seules une étude particulière approfondie. Nous songeons, par exemple, à leur rôle de financement des sociétés de construction, dont l'essor en Allemagne, par exemple, a coïncidé avec la concentration urbaine. L'importance des placements de Pfandbriefe et leur proportion relative seraient bien intéressantes à connaître également. Mais là encore il faudrait obtenir l'accès des archives économiques privées

page 583 note 2. L'auteur évalue à 2 milliards de francs d'avant-guerre les avoirs belges à l'étranger.