Hostname: page-component-586b7cd67f-t7fkt Total loading time: 0 Render date: 2024-11-23T11:57:22.418Z Has data issue: false hasContentIssue false

L'Évolution Économique de la Suède au XIXe Siècle1

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

Arthur Montgomery*
Affiliation:
Institut d'Histoire économique, Stockholm
Get access

Extract

Le mouvement libéral avait fait disparaître quelques-uns des obstacles qui s'opposaient aux progrès rapides de l'industrie et du commerce. Mais d'autres subsistaient. Et tout d'abord, la difficulté des transports et l'absence d'organisation financière. Le développement des côtes, l'abondance des lacs et des rivières, autant de conditions favorables pour les communications. Par contre, durant une partie de l'année et sur la plus grande portion du territoire, la glace empêchait les communications. Beaucoup de rivières étaient, en outre, coupées par des chutes et des rapides. La construction des canaux n'avait fait que peu de progrès, bien que quelques-uns eussent été établis entre les grands lacs et la mer. Cet état de choses était dû en grande partie à des difficultés d'ordre financier.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1931

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

Footnotes

1.

Cf. Annales, 15 juillet 1931, p. 349 et suiv.

References

page 520 note 1. Rapport de la Commission gouvernementale sur les tarifs des chemins de fer de l'État, Stockholm, 1888, p. 12-18.

page 520 note 2. L'histoire des canaux suédois a été traitée dans plusieurs publications. Mais l'importante question des transports par voies de terre avant les chemins de fer a jusqu'à présent été relativement négligée. Toutefois la situation pour la période immédiatement antérieure aux chemins de fer est un peu mieux connue, grâce, en partie, aux indications données en 1859 par la Commission gouvernementale à laquelle il a été fait allusion. Discussion intéressante sur les prix de transport par routes dans l'ouvrage de E.Heckscher, Till belysning av jârnvâgarnas betydelse för Sveriges ekonomiska utveckling, Stockholm, 1907. Voir également quelques renseignements sur ces questions dans les publications anniversaires de Kungllväg-och vattenbyggnadskären, 1901. — L'histoire des chemins de fer de l'État, comme celle des compagnies privées, fait l'objet de plusieurs ouvrages publiés à l'occasion d'anniversaires. Enfin il existe un certain nombre de rapports de Commissions gouvernementales. Les prix des transports donnés plus haut ne permettent pas une comparaison détaillée ; le coût des transports par traction animale paraît bien correspondre aux prix demandés en fait à la clientèle, tandis que celui des transports des chemins de fer tel qu'il a été évalué ci-dessus ne correspond pas exactement aux tarifs. Il est sans doute inutile de signaler que le prix des transports par traction animale ne comporte pas d'éléments relatifs à l'entretien des routes, puisque cette dépense n'incombait pas aux entrepreneurs de roulage.

page 521 note 1. Cf., p. 50-51, le rapport de la Commission gouvernementale auquel il a été fait allusion, p. 354, n. 2.

page 522 note 1. Le 250e anniversaire de la Riksbank a été commémoré, en 1918, par la publication du premier volume d'un ouvrage intitulé Sveriges Riksbank 1668-1918, qui fournit une description assez complète de la longue activité de la banque. D'autres volumes ont suivi et l'ouvrage sera très prochainement achevé.

page 522 note 2. Les variations des prix en Suède ont été étudiées par K. Âmartk qui, dans un ouvrage sur le commerce des grains suédois, Spannmalshandel ach spannmalspolitik : Sverige 1719-1830, Stockholm, 1915, donne un index des prix pour la période 1732-1830. Plus tard, il établit un index pour la période 1860-1913 et enfin réunit les deux tableaux, établissant ainsi une série continue de nombres-indices pour la période 1732-1913 ; voir un article dans Ekonomisk tidskrift, t. XXIII, 1921, p. 147-170.

page 523 note 1. Elles servaient d'intermédiaires entre les emprunteurs suédois et les marchés financiers internationaux, particulièrement celui de Hambourg. Elles avaient pendant longtemps joué un rôle important dans le financement des industries du fer et, dans une certaine mesure, du bois.

page 523 note 2. Si on laisse de côté quelques essais antérieurs, on peut dire que la Riksbank n'assuma volontairement le rôle de banque centrale qu'assez tard dans le siècle.

page 524 note 1. Plusieurs ouvrages ont été publiés sur l'histoire de telles ou telles banques. Sur l'histoire des banques privées, étude générale de S. Brisman, Sveriges affärsbanker. Le premier volume (Stockholm, 1924) conduit le récit jusque vers 1855. C'est une contribution de grande valeur à l'histoire économique de la Suède au XIXe siècle.

page 524 note 2. On ne tient pas compte ici des caisses d'épargne postales ; leurs dépôts se montaient, fin 1928, à 223 millions de kr.

page 526 note 1. Ceci ne s'applique qu'aux villes au sens administratif du mot ; si l'on comprenait sous ce mot toutes les agglomérations de population surpassant un minimum de — disons — 2 000 hab., l'accroissement de la population urbaine paraîtrait encore un peu plus important.

page 526 note 2. En 1919, le Kommerskollegium a publié un tableau statistique du développement économique suédois pendant la période 1870-1915 : Statistisk oversikt av det svenska näringslivets ut i veckling ären 1870-1915 (Band III : 1 des statistiska meddelanden, Sér. A). La publication de la Commission gouvernementale sur les tarifs douaniers et traités de commerce (1919) comprend un grand nombre de monographies sur les diverses branches de l'industrie suédoise et de l'agriculture ; un certain nombre d'entre elles sont d'un grand intérêt au point de vue historique. Le rapport de la Commission contient aussi quelques aperçus historiques de grande valeur. Voir, à la fin, le tableau II.

page 527 note 1. Sur ces problèmes, voir l'article de Levainville, J., Marchands de minerai de fer : du courtier au banquier dans Annales, t. I, 1929, p. 377.Google Scholar

page 527 note 2. La part de la Suède dans la production mondiale de la fonte a diminué rapidement. Au début du XIXe siècle, elle dépassait encore légèrement 10 p. 100. Un siècle plus tard, elle se réduisait à environ 1 p. 100.

page 528 note 1. Les importations de coton brut s'élevaient pour les années 1841-1845 à 1,2 million de kg. par an ; de 1851 à 1855, toujours par an, elles atteignirent 4,8 millions ; de 1871 à 1875, 7,9 millions ; de 1906 à 1910, 20,1 millions.

page 530 note 1. La tendance à réorganiser l'agriculture sur une base plus nettement commerciale se traduisit notamment par une consommation plus grande des engrais, des tourteaux, etc.

page 530 note 2. Pendant les quelques années qui précédèrent la déclaration de guerre, le pourcentage du blé demeura à peu près le même, tandis que celui du seigle atteignait 83 et que l'exportation d'avoine avait cessé.

page 531 note 1. La hausse des prix, pendant la période antérieure à cette revision de 1910-1911, avait amené quelques réductions du système, puisque les droits se trouvaient, en général, spécifiques et non ad valorem.

page 531 note 2. Voir, à la fin, le tableau I.

page 531 note 3. On a plusieurs fois essayé d'estimer la richesse nationale de la Suède. P. Fahlbeck a étudié les années 1885 et 1898. Les recherches les plus étendues sur la question ont été faites par I. Flodström et portent sur les alentours de 1908. L'étude forme la partie V d'une série de publications officielles, Finansstatistiska utredningar. Actuellement on poursuit une enquête sur le sujet connexe des revenus nationaux.

page 532 note 1. La loi américaine sur les Homestead, dont les effets se firent surtout sentir à la fin de la guerre civile, fut une des causes de cet accroissement de 1868. Une autre cause réside dans la dépression agricole que connut la Suède, à la suite des mauvaises récoltes de 1867 et 1868. On a calculé que la perte de population produite par l'émigration, do 1851 à 1900, s'éleva à plus de 800 000 personnes. Mais les statistiques ne permettent pas de donner des nombres exacts.

page 532 note 2. Comme terme de comparaison, on peut prendre les recensements de 1900 et 1920, indiquant une population totale, le premier, de 5 136 000 âmes ; le second, de 5 904 000.

page 532 note 3. Avant la guerre, cette baisse était à peine perceptible. La natalité, sans doute, avait diminué considérablement. Pour les années 1901-1910, elle s'élevait à une moyenne de 25,77 p. 1 000, c'est-à-dire qu'elle avait baissé de 5 ou 6 p. 1 000 depuis 1861-1870. Cependant, comme la mortalité avait diminuédans les mêmes proportions, les excédents de naissances demeuraient à peu près les mêmes qu'auparavant. Ce ne fut que dans les années ultérieures que la baisse de la natalité rattrapa définitivement la baisse de la mortalité. :En 1929, les chiffres étaient respectivement de 15, 15 et 12, 20 p. 1 000. L'excédent, qui était, de 1901 à 1910, de 10, 88 p. 1 000, était donc tombé à 2, 95.

page 534 note 1. Quoique peut-être un peu ancienne, l'analyse du « legostadga» dans l'ouvrage de Winroth, A. O., Om ijenstekjonsförhallandet enligt svensk rätt, Upsala, 1878 Google Scholar, a encore beaucoup de valeur.

page 536 note 1. L'histoire des syndicats a surtout été traitée par des auteurs plus ou moins mêlés au mouvement. On peut se reporter en particulier à plusieurs ouvrages de S. Hansson.

page 536 note 2. Les coopératives de consommation ont, depuis quelques années, fait de grands progrès en Suède.

page 537 note 1. Pour l'histoire de la loi suédoise concernant les pauvres, on peut consulter les publications de la Commission officielle de 1907. Une Commission de 1838 donna un tableau intéressant de la situation des pauvres à cette époque.

page 538 note 1. Voir le rapport de la Commission gouvernementale de 1877 sur le travail des enfants.

page 538 note 2. Le rapport du « Kommerskollegium » et les autres publications concernant la question se trouvent parmi les documents annexés aux papiers du Conseil des ministres et conservés au « Riksarkiv » à Stockholm (Statsradsprotokoll i civila ärenden, 22 mai 1852).