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Les Transformations des Méthodes Commerciales dans l'Italie Médiévale

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

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Les Français, qui ont publié de nombreux et importants ouvrages sur la politique et les arts dans l'Italie médiévale, ont négligé d'une façon presque complète les transformations qui s'y sont produites en matière commerciale, malgré leur haute importance pour les historiens et les économistes. Heureusement les Italiens ont extrait de leurs archives des documents relatifs à cet ordre de faits et en ont donné d'utiles commentaires, et les Allemands ont entrevu l'intérêt de telles études, qu'ils ont déjà réalisées avec succès.

Nous voudrions, comme économiste, c'est-à-dire en considérant les faits économiques en soi, tenter une synthèse des données historiques recueillies jusqu'à ce jour. Nous nous servirons des meilleurs livres et remonterons nous-même aux textes ; nous prendrons les institutions à leurs origines et les suivrons dans leur développement. Nous avons limité nos études à trois villes : Venise, Gênes et Florence.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1929

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References

page 162 note 1. De parti pris, nous laisserons ici à peu près complètement de côté les rapports, mi-commerciaux, mi-financiers du capitalisme italien avec les pays au Nord des Alpes, notamment avec l!Angleterre. [Mr Bigwood, dont les beaux travaux sur l'histoire française du moyen âge sont familiers à tous les historiens, a bien voulu promettre aux Annales un farticle sur les relations de l'Angleterre avec la banque italienne au xvie siècle ; nous le publierons d'ici peu. — Les Directeurs.]

page 162 note 2. Voir, sur ces documents, les travaux de Mr Sapori, signalés ci-dessous, p. 164.

page 162 note 3. Il existe également une traduction italienne par Pouchain, V. et Scialoga, A., Storia universale del diritto commerciale. Turin, 1913 ; in-8°, 359 pGoogle Scholar.

page 164 note 1. Voir notamment Hoover, ouv. cité, p. 505, et Byrne, dans American historical Review, janvier 1920, p. 214 Google Scholar.

page 164 note 2. Voir plus loin § III.

page 164 note 3. Voir Schaube, Adolf, Die wahre Beschaffenheit der Versicherung in der Entstehungszeit des Versicherungsivesens dans Jahrbücher für Nationalôkonomie und Statistik, t. LX. 1893, p. 40 Google Scholar et suiv., 473 et suiv.

page 165 note 1. Voir l'article établi sur l'ensemble de cette documentation par Schaube, Adolf, Die Versiclierungs gedanke in den Verlraegen des Seeverkehrs vor der Enlstehung des Versicherungsivesens dans Zeitschrift für Social- und Wirtschaftsgeschichte, t. II, p. 149 Google Scholar. Les lecteurs qui ne savent pas l'allemand peuvent lire, faute de mieux, la brochure de Valéry, Jules, Contrats d'assurance maritime au XIIIe siècle, Paris, 1916, écrite sur la base de documents marseillaisGoogle Scholar.

page 165 note 2. Contratti di assicurazione nel medio evo. Gênes, 1884 ; trad. abrégée de MrValéry, Jules, Histoire du contrat d'assurance au moyen âge. Paris, 1897 Google Scholar.

page 165 note 3. Schaube, Adolf, Der Vebergang vom Versicherungsdarlehn zur reinen Versicherung dans Jahrbücher für Nationalôkonomie, t. LXI, 1893, p. 481 Google Scholar.

page 165 note 4. D'après Bensa.

page 166 note 1. Voir Ficker, J., Forsckungen zur Beichs- und Rechtsgeschichte Italiens. Innsbruck, 1874, t. IV, n° 29Google Scholar.

page 166 note 2. Heynen, ouv. cité, p. 129.

page 166 note 3. Commenda in ihrer frühesten Entwickelung bis zum XIII Jahrhundert. Wurzbourg, 1884. Ce livre reste le meilleur sur les deux contrats de commenda et de societas ; il coavient cependant de le compléter avec les données plus récentes de Chiaudano, ouv. cité.

page 166 note 4. Voir surtout Codex diplomaticus Cavensis. Naples, 1873, t. I, p. 128-129.

page 167 note 1. Byrne dans Quarlerly Journal of Economies, novembre 1916, passim, notamment p. 169.

page 167 note 2. L'article cité d'Aarcangeli sur le XIVe siècle montre qu'à Venise le mouvement n'est encore qu'à son début ; mais ce début est très net.

page 168 note 1. Weber, Max, Zur Geschichte der Handelsgesellschaften im Mittelalter. Stuttgart, 1889, p. 128 Google Scholar et suiv.

page 168 note 2. Davidsohn, ouv. cité, t. II, partie II, p. 412.

page 168 note 3. Cecchetti, B., Vita dei Veneziani fino el secolo XIII dans Arckivio veneto, t. II, p. 89 Google Scholar. — Un document de Chypre de la fin du XIIIe siècle parle aussi de « carats » (Contrats du notaire génois Lamberto de Sambruceto, publiés par Desimoni, C., Actes passés à Famagousta de 1299 à 1301. Gênes, 1883, p. 11 Google Scholar).

page 168 note 4. Sieveking, , Casa San-Giorgio, p. 28 Google Scholar. — Lehmann, Karl, DOS Recht der Aktiengesellschaften. Berlin, 1898, t. I, p. 28 Google Scholar. — Moins précis, Zeno, R., Storia del diritto maritimo nel Mediterraneo. 1915, p. 122 Google Scholar.

page 168 note 5. Les colonne d'Amalfi se rapprochaient plus des sociétés par actions. Voir Lehmann, ouv. cité, t. I, p. 28.

page 168 note 6. Handbuch, p. 293 et suiv.

page 169 note 1. Ouv. cité, t. I, p. 33 et suiv.

page 169 note 2. Ouv. cité, p. 21.

page 169 note 3. Cessi, Roberto, II problema bancario a Venezia nel seeolo XIV dans Atti della R. Academia delle Scienze di Torino, t. LII, années 1916-1917, p. 783Google Scholar.

page 169 note 4. Ouv. cité, t. II, partie II, p. 404.

page 170 note 1. Lattes, Elia a publié, dans La liberta delle banche a Venezia del secolo XIII al XVII, Milan, 1869, p. 28 Google Scholar, le texte d'un arrêté de Venise confirmant l'obligation pour les changeurs de fournir un cautionnement et pris à la suite de réclamations de déposants sans recours ; le texte de Lattes est à compléter par deux publications de Ferrara, Francesco, Documenti per servire alla storia di banchi ceneziani dans Archivio Veneto, t. I, p. 106 Google Scholar et 332 et Gli antichi banchi di Venezia dans Nuova Antologia, vol. XVI, p. 176 et 467 ; voir aussi Nasse, , Dos venetianische Bankwesen im 14, 15, und 16 Jahrhundert dans Jahrbücher für Nationalôkonomie, t. XXIII, 1879, p. 1 Google Scholar.

page 170 note 2. Sur Gênes, voir Sieveking, ouv. cité, p. 44 et.suiv. ; sur Florence, Ehrenberg, R., Zeitalter der Fugger. Iéna, 1896, t. I, p. 274 Google Scholar.

page 170 note 3. Davidsohn, Forschungen, Teil IV, préface.

page 170 note 4. Buchon, , Nouvelles recherches historiques sur la principauté française de Morée. Paris, 1843, vol. I, partie I, p. 46 Google Scholar, note ; peu de renseignements complémentaires.

page 171 note 1. Voir les ouvrages déjà cités de S. L. Peruzzi et de Sapori.

page 171 note 2. Handbuch, notamment p. 417.

page 171 note 3. Anfânge der Traite dans Zeitschrijt für das gesammte Handelsrecht, t. XXXIV, 1894, p. 1, et Studien zur Geschichte und Natur des àltesten Cambium dans Jahrbiicher fur Nationalôkonomie, t. LXV, 1895, p. 151 et suiv., 511 et suiv.

page 171 note 4. André-E. Sayous, Observations d'écrivains du XVIe siècle sur les changes dans Bévue économique internationale, novembre 1928. Précisons notre point de vue en reprenant ici quelques passages de notre article : …La différence entre des monnaies, les unes et les autres « présentes », a, de temps immémorial, donné naissance au métier de « changeur ». Lorsqu'il s'est agi de situations plus complexes, ainsi d'une monnaie « présente » et d'une autre « absente », les ordres de paiement ont dû être donnés, de place à place, par des écrits que l'on a appelés contrats de change. La diversité des monnaies est bien, comme les vieux auteurs l'ont affirmé, l'élément originel du « change ».— D'autres actes ont, dès une époque déjà ancienne, joué un rôle considérable dans la vie économique, et le mot « change » leur a été aussi appliqué, soit dans un sens très général, soit parce que le paiement devait être effectué dans une autre monnaie : le prêt maritime (nauticum foenus), plus tard prêt à la grosse aventure, avec les risques du voyage à la charge du prêteur (cambium ad risicum maris, salva navi) et la reconnaissance de dette, comportant l'engagement de rembourser une certaine somme à une certaine date.

Les liens de ces deux opérations avec le change proprement dit tendirent à se resserrer à mesure que l'on chercha à mieux masquer les prêts à intérêt, interdits par l'Église, sous la forme de contrats licites ; c'est également une préoccupation connexe, celle de distinguer les contrats licites par des signes extérieurs, qui a fait considérer comme caractéristiques les cas les plus fréquents, ceux de tirages d'une place à une autre Sous la pression des besoins de plus en plus étendus du commerce et par suite de l'emploi par celui-ci de procédés de plus en plus ingénieux, le change est devenu un ensemble très complexe, où l'élément crédit a pris une importance croissante.

page 172 note 1. Résumés d'opérations dans Canale, ouv. cité, t. II, p. 626 et suiv.

page 172 note 2. Peut-être faut-il en voir une des causes dans le fait rapporté par Mr Byrne, dans American historical Review, janv. 1920, p. 206, que, si, pendant la première moitié du XIIIe siècle, les Génois durent envoyer beaucoup d'or et d'argent dans le Levant pour y payer les marchandises qu'ils y achetaient, leurs exportations de marchandises européennes augmentèrent pendant la seconde moitié, mettant en jeu, à l'exportation et à l'importation, des intérêts assez différents.

page 172 note 3. Pegolotti, ouv. cité, p. 198 et 200, cite, vers le milieu du XIVe siècle, deux cours du change sur Londres à Florence, l'un sans le risque des transports, l'autre comportant cet aléa.

page 173 note 1. Yver, Georges, Le commerce et les marchands dans l'Italie méridionale aux XIIIe et XIVe siècles. Paris, 1903, p. 373 Google Scholar.

page 173 note 2. Marin, , Storia civile e politica del commercio dei Veneziani, publication en sept volumes, de la fin du XVIIIe siècle et du commencement du XIXe, t. II, p. 105Google Scholar.

page 174 note 1. Mas-Latrie, De, Traités de paix et de commerce et documents divers concernant les relations des Chrétiens avec les Arabes de l'Afrique septentrionale au moyen âge. Paris, 1866 Google Scholar ; documents, p. 268.

page 174 note 2. Sur les convois florentins à la fin du moyen âge, Muller, Giuseppe, Documenti sutte relazioni delle Citta toscane coll oriente cristiano e coi Turchi. Florence, 1879, p. 292 Google Scholar, et Poehlmann, , Die Wirtschaflspolitik der florentiner Renaissance. 1878, p. 126 Google Scholar.

page 175 note 1. Voir André-É. Sayous, Les changes de l'Espagne avec l'Amérique au XVIe siècle dans Bévue d'économie politique, 1927 et l'article, déjà cité, de la Revue économique internationale, novembre 1928.