Hostname: page-component-586b7cd67f-t7fkt Total loading time: 0 Render date: 2024-11-23T11:53:51.158Z Has data issue: false hasContentIssue false

Les Mots et les Choses en Histoire Économique

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

Get access

Extract

Quel profit mutuel historiens et linguistes peuvent recueillir d'une collaboration ou, à tout le moins, d'une entente fondée sur la connaissance précise de leurs besoins particuliers ; plus précisément, quel intérêt présentent pour l'histoire de grandes synthèses comme celle que poursuit avec tant de vaillance Mr Ferdinand Brunot — on le sait et pour ma part, depuis bien longtemps, je l'ai dit et redit de mon mieux. Mais ce sont là des généralités, et qui n'importent pas directement à nos Annales, à leur dessein particulier, à leur public.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1930

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 231 note 1. Dans la Bévue de Synthèse historique, depuis 1906 : L. Febvre, Histoire et dialectologie (t, XII, 1906) ; Histoire et linguistique (t. XXIII, 1911) ; Le développement des langues et l'histoire (t. XXVIII, 1913) ; Langue et nationalité en France au XVIIIe siècle (t. XLII, 1926) ; Le français sous la Pévolution d'après M* F. Brunot (t. XLV, 1928).

page 231 note 2. L'état actuel des études de linguistique générale, leçon d'ouverture du Cours de grammaire comparée, lue le mardi 13 février 1906. Paris, 1906, in-8°, p. 12.

page 231 note 3. Paris, Champion, 1905, 30 p. et 5 cartes in-4°. Voir L. Febvre, Histoire et dialectologie, article cité, p. 8 et suiv.

page 231 note 4. Kulturhistorische Zeitschriftfùr Sprach-undSachforschung, hggvon R.Mebinger, W. Meyer-lubke, J. J. Mikkola, R. Much, M. Murko, Heidelberg, 1909 et suiv.

page 232 note 1. Voir éga de Synde la même revue et à titre d'échantillon, l'article de Hjalmar Falk sur les termes de marine en vieux Scandinave (Altnordischen Seetvesen). Il montre très bien que les Scandinaves ont exercé à ce sujet une grande influence sur les Celtes, influence qui se traduit par de nombreux emprunts.

page 232 note 2. A signaler parmi ces exceptions le travail de Marko, DOS Grab als Tisch, ouv. cité, t. II, p. 79, qui met en cause d'autres faits que des changements d'outillage.

page 232 note 3. Paris, Champion, 1921 : in-8°, 325 p.

page 233 note 1. A l'occasion des discussions qui ont marqué la première Semaine de Synthèse oïganisée en mai 1929, par le Centre International de Synthèse (voir Annales, t. II, 1930, p. 81). — On sait que le Centre s'occupe de procurer, précisément, un vocabulaire historique qui nous fait cruellement défaut jusqu'à présent et qui, pour les principaux mots de la langue technique des historiens, comportera un historique, aussi soigné et complet que possible, de ces mots.

page 233 note 2. Sauf erreur, dans un domaine qui n'est pas le nôtre, celui de la philosophie scolastique et des idées morales et théologiques du moyen âge, une telle enquête est en train de s'organiser sur des bases semblables à celles dont nous préconisons ici l'adoption.

page 234 note 1. Geslignes étaient écrites quand nous avons reçu le tome VI, Première partie, de la magistrale Histoire de la Langue française des origines à 1900 de Mr F. Brunot (Paris, A. Colin, 1930 ; in-8°, XL-520 p.). Consacré au XVIIIe siècle, il étudie le mouvement des idées et les vocabulaires techniques de la philosophie, de l'économie politique, de l'agriculture, du commerce, de l'industrie, de la politique et des finances. C'est dire que ce gros livre rentre presque tout entier dans le cadre de nos préoccupations. Il serait puéril, en 1930, de paraître découvrir une œuvre dont dix volumes ont paru et attestent une maîtrise qui va toujours croissant, ou, plus exactement, qui ne cesse d'étendre ses prises sur un domaine plus large : nous avons eu ailleurs, précédemment, l'occasion de le noter. Mais il faut bien dire l'impression de prodigieuse richesse, de vie et d'intelligence historique que donne, tout spécialement, le volume qui vient de paraître. Que tous ceux pour qui l'histoire des langues serait encore je ne sais quelle amusette maussade de grammairien-compilateur ; j'ajoute, que tous les historiens économistes lisent, après le livre consacré aux nouvelles conceptions économiques et spécialement à l'idée, ou aux idées que se forme le XVIIIe siècle de la, ou des richesses, les cinq livres puissants et gorgés de faits et de documents que Mr Brunot consacre à l'agriculture, à sa langue traditionnelle, à l'enrichissement qui lui vient de ses premiers contacts avec la science, à tout ce que lui confère de précision l'effort d'analyse des économistes ; qu'ils s'attachent ensuite aux trois livres qui passent on revue les diverses modalités de l'activité commerciale ; qu'enfin, ils prennent connaissance des chapitres si nourris qui nous livrent un trésor de faits, d'idées et de réflexions sur l'industrie, le développement des vocabulaires techniques, l'influence qu'exerce sur eux l'œuvre nouvelle des économistes, mais aussi les progrès du machinisme : ils comprendront mieux encore les quelques réflexions qui précèdent, et combien un ouvrage comme celui-là — nous y reviendrons à loisir — ajoute à l'histoire et guide ses recherches.