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« Gross Berlin » : Grande Agglomération ou Grande Ville ?

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

Maurice Halbwachs*
Affiliation:
Université, Strasbourg
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Le développement considérable et précipité des agglomérations urbaines pose, dans plus d'un pays, le problème de leur administration municipale. Il a été résolu à Berlin de façon hardie, par la formation d'une commune géante qui s'étend sur 87 600 hectares et renfermait, lors de sa création, une population de 3 800 000 habitants. Tel fut l'objet de la loi du 27 avril 1920, qui décida la fusion avec la ville de 93 localités voisines de sa banlieue, soit sept villes (Charlottenbourg, Köpenick, Berlin-Lichtenberg, Neukölln, Berlin-Schöneberg, Spandau, Berlin-Wilmersdorf) et plus de 80 communes rurales. C'est ce qu'on appelle maintenant « Gross Berlin ».

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1934

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References

page 548 note 1. Lafeuille, CH., La création et l'organisation de Grand-Berlin, dans Bulletin de la Presse allemande (Strasbourg), n° 176, 5 août 1922 Google Scholar. — Voir aussi Statistisches Jahrbuch der Stadt Berlin (annuel) et Heiligenthal, R., Berliner Stàdtebaustudien, Berlin, 1926.Google Scholar

page 549 note 1. Paul Voigt, Grundrente und Wohnungsfrage in Berlin und seinen Vororten. Eine Untersuchung ihrer Geschichte und ihres gegenivärtigen Standes. Erster Theil, mit einer Karte und fiinf Planen im Text. Iéna, 1900 (seul volume paru, Voigt étant mort en 1900).

page 549 note 2. Gross Berlin. Géographie der Weltstadt, Breslau, Ferdinand Hirt. 1933, in-8°, 221 p., mit 73 Kartenskizzen und einer farbigen Karte.

page 549 note 3. Dans le livre récent de Mr de Martonne sur l'Allemagne, qui fait si grand honneur à la géographie française, on trouvera une dizaine de pages sur le site, le développement de l'étendue bâtie, et la fonction industrielle et commerciale de Berlin, qui seront la meilleure introduction à notre étude actuelle ( Martonne, E. De, Europe Centrale, t. IV de la Géographie Universelle, première partie, Paris, Colin, 1930 Google Scholar).

page 550 note 1. « On compte 15 km. de l'Est à l'Ouest, depuis Treptow jusqu'au Westend de Charlottenbourg, et 18 km. du Nord au Sud, depuis Pankow jusqu'à Gross-Lichterfelde » (De Martonne, Ouv. cité, p. 315).

page 550 note 2. Dans l'excellente petite monographie urbaine qu'il a publiée sous le titre : Paris, la ville et sa banlieue, Paris, éditions Bourrelier, s. d. [1933], Mr Demangeon remarque que l'agglomération parisienne couvre maintenant presque tout le département de la Seine, et même certaines communes de Seine-et-Oise, de Seine-et-Marne et de l'Oise : un territoire qui englobe 570 communes, dont 80 dans la Seine, et qui groupe plus de 6 millions d'habitants (p. 21).

page 550 note 3. On en prendra une idée en se reportant à la vue aérienne de Spandau, près de Berlin (vue sur le lac ramifié, au confluent de la Sprée : Tegelersee à droite, Havelsee à gauche), reproduite dans le livre cité de De Martonne, face à la p. 298.

page 550 note 4. Sur l'ancien Berlin voir Paul Voigt, ouv. cité ; Braun, Gustav, Deulschland dargestellt auf Grand eigener Beobachlung, der Karien und der Literatur (Berlin, 1916), t. I, p. 112116 Google Scholar et le plan du Vieux-Berlin, t. II (Tafel XXIV, Abb. 3), et Goldschmidt, P., Berlin in Geschichle und Gegenivart, Berlin, 1910 CrossRefGoogle Scholar), mit Planreproduktionen.

page 551 note 1. C'est exactement la partie (actuelle) de Berlin qui est représentée dans le livre de De Martonne (Berlin monumental, vue aérienne, photographie hors texte face à la p. 320).

page 552 note 1. « Les voies ferrées convergeant vers la capitale prussienne ont établi leurs gares, dont les faisceaux de voies interrompent encore l'étendue des constructions, au voisinage de l'enceinte tracée par Frédéric Guillaume Ier, et qui, même déclassée, est restée la limite de la ville et la ligne d'octroi jusqu'en 1868 » (De Martonne, Ouv. cité, p. 318).

page 553 note 1. Les nombres des deux dernières colonnes ont été calculés par nous.

page 554 note 1. Se reporter, pour tout ce chapitre, à la carte hors texte en couleurs, dans l'ouvrage de Leyden, et au remarquable plan de Berlin (qui comprend la partie la plus importante du Gross Berlin) dans le livre de De Martonne, p. 317.

page 554 note 2. Voir, dans le livre cité de Leyden, tableau III, annexe, p. 193 et suiv.

page 555 note 1. Les colonies de villas (Landhauskolonien) datent surtout des années 1880 et 1890. Mais il y avait eu déjà des tentatives faites en ce sens dès 1865, par imitation du système anglais des cottages. La colonie de villas de Westende a été fondée en 1866, celle de Lichterfeld en 1868. La guerre de 1870 a interrompu ce mouvement (Paul Voigt, ouv. cité).

page 555 note 2. Voir la photographie (vue aérienne) de Spandau, indiquée plus haut, dans le livre de De Martonne (face à la p. 298). La vieille ville est au premier plan, un peu à gauche. En face dans la presqu'île formée par la Havel et la Sprée, la citadelle. Au Sud-Est de Tegelersee, la Jungfernheide (tache sombre) et le Haselhorst (au bord de la Havel). Plus à l'Est, hors de la photographie, on ne voit pas la Siemensstadt, qui fait partie encore de Spandau. Comparer le plan de Spandau dans le livre de Leyden (p. 41).

page 556 note 1. A la fin de 1930, dans le district de Weissensee, plus des trois quarts de la surface totale étaient cultivés ; à Pankow, plus des deux tiers ; à Neukolln, plus de 60 p. 100, et à Lichtenberg, plus de 70 p. 100. A Tempelhof, plus de la moitié, à Spandau, plus d'un tiers (tandis qu'à Charlottenbourg 14,5 p. 100 de la surface et, dans le Vieux- Berlin, 6 p. 100 sont occupés par de petits jardins rattachés aux maisons). Ainsi ces quartiers périphériques, malgré les nouveaux établissements, se rapprochent par leur aspect des villages situés hors de la ville. Quant aux forêts, celle de Grùnewald occupe deux tiers de la surface de Wilmersdorf ; celle de Spandau, un cinquième du district du même nom. La moitié de Köpenick, entre les deux bras de la Sprée, est aussi couverte de bois, un quart de Reinickendorf, un quart de Zehlendorf (autour duWannsee, du Nikolassee). — A Paris, il y a bien aussi une ceinture forestière, mais beaucoup moins dense et plus découpée et clairsemée qu'à Berlin et, sauf les bois de Boulogne et de Vincennes, ces masses boisées sont hors du département de la Seine.

page 557 note 1. Décrivant l'évolution après 1865, Mr de Martonne écrit : «L'industrie, établie d'abord le long de la Sprée, se porte au Nord, le long des voies ferrées où Gesundbrunnen rejoint Moabit et le quartier de Wedding » (ouv. cité, p. 318). Pankow est au delà.

page 559 note 1. La proportion des maisons à 5 étages : à Wedding, Prenzlauer Berg, Friedrichshain, Kreuzberg (tous quartiers compris dans l'Ait Berlin), de 75 à 90 p. 100 ; à Mitte, Tiergarten et Charlottenbourg, de 52 à 66 p. 100 ; à Wilmersdorf et Schôneberg, 40 et 34 p. 100. La proportion des maisons à 2 étages : à Steglitz, Tempelhof, Mariendorf, Marienfelde, Köpenick, Reinickendorf, de 40 à 48 p. 100 ; à Spandau, 33 p. 100 ; à Zehlendorf, 68 p. 100. — La proportion des maisons de 5 étages était, en 1875, de 27 p. 100 dans le Vieux-Berlin et ses faubourgs. Elle est aujourd'hui, dans Gross Berlin, de 36 p. 100. La proportion des maisons d'un étage était alors, à Moabit et à Wedding, de 20 et 17 p. 100 ; à présent, dans Mitte et Tiergarten (quartiers correspondant aux précédents), elle est très inférieure à 1 p. 100.

page 561 note 1. Paul Voigt dit également : « C'est seulement la loi du 2 mars 1850 qui supprima toutes les charges et services féodaux. C'est alors que la spéculation moderne sur le sol sévit autour de Berlin. Des paysans (Kossàten) devinrent soudain libres et riches ; ils formèrent une classe particulière : les paisans millionnaires (Millionenbauern) ».

page 561 note 2. C'est à partir de 1882 aussi que l'on construit de grandes et hautes maisons (Massenmiethaus). De 1880 à 1885, la population augmente de 11 800 hab., les fonds bâtis de 154, les bâtiments d'habitation de 196. De 1878 à 1893, les maisons de cinq étages ont centuplé ; celles de quatre, octuplé. Maintenant dans les maisons de cinq étages on trouve plus de la moitié des habitants (P. Voigt, ouv. cité).

page 562 note 1. Leyden, Ouv. cité, p. 90.

page 563 note 1. Voir, dans le livre cité de Leyden.les cartes d'isochrones, p. 132-133. Elles ont été établies d'après la méthode qu'Hassinger avait appliquée à Vienne (Beiträge zur Siedlungs-und Verhehrsgeographie von Wien (Mitteilungen der geographischen Gesellschaft von Wien, t. Lui, 1910, p. 5-88).