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Comptabilité et Chambre des Comptes

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

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Vous n'êtes pas historien. Et voilà que vous tombez sur un lot de documents qui représentent le legs historique, le testament d'archives d'une grande Chambre des Comptes du XVe siècle : la Chambre des Comptes de Paris, tout simplement. Plein de curiosité et de curiosités — celles-là mêmes d'un homme qui vit et, vivant, réfléchit à la vie — que dites-vous, en vous frottant les mains ?

D'abord ceci, j'imagine, ou à peu près ceci : « Bonne aubaine ! Je vais donc savoir comment on comptait au XVe siècle. Car enfin, j'ai beau ne pas être historien, je sais bien qu'on n'a pas toujours compté de la même façon. Et ceci va assez loin. La façon de compter s'explique sans doute par l'état de l'arithmétique dans un pays ou un groupe de pays (savoir calculer, science de commerçant ; or le commerçant, par définition, ne reste pas confiné dans les limites d'un seul pays) ; elle s'explique aussi par le régime économique d'une époque, et en même temps elle explique ce régime.

Type
Problèmes d'Ensemble
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1934

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References

page 148 note 1. Sur l'importance de ces problèmes de culture, se reporter à l'intéressant article de FH. RÔKia dans les Annales d'histoire économique et sociale, t. II, 1930, p. 481 et suiv., Les raisons intellectuelles d'une suprématie commerciale : la Hanse.

page 148 note 2. Dans Bulletin philologique et historique du Comité des Travaux historiques, 1920 ; Paris, Imprimerie Nationale, 1923, p. 12 et 13 du tirage à part.

page 149 note 1. Paris, A. Picard, 1933 ; in-8°, LXVIII-354 p. et i pi. hors texte.

page 150 note 1. Cependant, j'ai des réserves à faire sur la Bibliographie. Non seulement pour les raisons indiquées ci-dessous ; non seulement parce qu'elle n'est qu'une liste, sans indications critiques ; mais parce que le signalement des livres est nettement insuffisant : Lettres de Charles VIII, 1898-1905 ; Boislisle, Chambre des Comptes de Paris, 1873 ; on ne cite pas ainsi. Mr Jassemin, qui n'a pas songé à lire des ouvrages étrangers, ne songe pas non plus que des historiens étrangers pourraient avoir l'idée de lire son livre à lui — et, de proche en proche, les livres qu'il cite. Travail d'historien, travail d'entr'aide. Je demande le nom de l'éditeur, celui du « publicateur » de documents ; je demande l'indication précise des collections ; je demande le nombre de volumes et la grosseur de ces volumes — c'est-à-dire que je ne perde pas deux heures à rechercher un « ouvrage » qui, finalement, sera de 16 pages périmées. Il n'y a pas contradiction entre ces demandes en petits caractères et ce que j'écris dans mon texte. Précision, exactitude, vertus cardinales de l'historien. D'accord. Ayons-en le goût et le culte. Mais qu'elles servent l'intelligence, et non la manie érudite. L'effort pour comprendre et faire comprendre et non pas, simplement, pour collectionner de menus faits.

page 150 note 2. Voir, par exemple, la n. 1 de la p. 52.

page 150 note 3. Voir, notamment, les remarquables études de Mr Albert Dupont ﹛Publications de la Société de Comptabilité de France) et notamment sa conférence de 1928 : Formes de compter et façon de compter dans l'ancien temps (surtout, p. 24 et suiv.) (Paris, Soc. de Comptabilité ; in-8° , 50 fr.). Inutile de dire que Mr Jassemin ignore ces travaux, si suggestifs et si riches. Il ignore non moins la bibliographie de Reymondin. Il ignore tout ce qui n'est pas travail d'érudit. Mais, certainement, il se croit « exhaustif ».

page 150 note 4. Édition de Genève, 1752 ; in-f°, t. II, col. 817.

page 151 note 1. Conférence citée, p. 41.

page 151 note 2. Chapitre XVI du livre V : Comment Pantagruel arriva en l'isle des Apedeftes à longs doigts et mains crochues, et des terribles aventures et monstres qu'il y voit. — Long développement sur la correction, sur le travail du Bureau et le grand Pressoir dont la vis s'appelait recette et la met dépense, etc.

page 152 note 1. «Le Roi, à qui les finances importaient encore beaucoup plus que la bonne justice, surveilla toujours attentivement les gens des comptes, et jamais, en raison de l'intérêt et de l'immensité du service qui leur était confié, ne voulut l'abandonner entièrement à leur discrétion. »