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Ce qu'on peut trouver dans un terrier : La seigneurie et le village d'Hauterive à la veille de la Révolution

Published online by Cambridge University Press:  30 October 2017

P. Gras
Affiliation:
Élèves à l'École des Chartes, Paris
J. Rigault
Affiliation:
Élèves à l'École des Chartes, Paris
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[Le bref mémoire qu'on va lire est sorti des travaux de la conférence de recherches dirigée, durant Vannée scolaire 1936-1937, à l'École Normale Supérieure, par le professeur d'histoire économique de la Faculté des Lettres et à laquelle participaient, avec les Normaliens, divers étudiants de la Sorbonne et de l'École des Charles. Nous l'avons, cette année-là, consacrée aux sources de l'histoire rurale française. Parmi celles-ci, les terriers occupent incontestablement une place de premier ordre ; et il n'est guère, dans nos archives, de documents qui se rencontrent en plus grand nombre. Cependant — je n'en veux pour preuve que tant de monographies de village, souvent des plus méritoires — ils sont loin d'avoir reçu jusqu'ici toute l'attention qui leur était due. C'est pourquoi il n'a pas semblé sans intérêt de mettre, à titre d'exemple, l'analyse du beau terrier d'Hauterive sous les yeux d'un cercle de travailleurs plus étendu que notre petit groupe de la rue d'Ulm. — Marc Bloch.]

Type
Problémes d'Ensemble
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1938

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References

page 302 note 1. Arrondissement d'Auxerre, canton de Seignelay. A la fin de l'ancien régime, Hauterive dépendait du diocèse d'Auxerre, du bailliage secondaire de Villeneuve-le-Roi, rattaché à celui de Sens, de l'élection de Joigny, du gouvernement de Champagne et de la généralité de Paris. Cf. CH. Pobée, Cahiers de doléances du bailliage de Sens pour les Elats-Gênéraux de 1789 [Collection de documents inédits pour l'histoire économtgue de la Révolution française, Dép. de l'Yonne), Auxerre, 1908, p.

page 303 note 1. En effet, d'après un acte du 9 mai 1766 (Aech. Nat., T 14434-35), on comptait à Hauterive 22 pieds à la perche, et la comparaison des plans avec une carte à l'échelle métrique montre qu'il s'agit bien, comme on pouvait le supposer, du pied de roi de 32 cm. 48, subdivisé en 12 pouces de 27 mm. 07. 3 pouces représentent donc 81 mm. ; 100 perches, 714 m. 50.

page 303 note 2. 94 mm. 75 pour 357 m. 25.

page 303 note 3. Ces plans ne donnent pas tout le territoire de la seigneurie : le bois d'Hauterive n'y figure pas. En outre, le plan V ne porte pas les numéros des parcelles, et il manque le plan correspondant à l'extrémité Est du territoire.

page 303 note 4. A Hauterive, la publication eut lieu le 7 décembre 1786.

page 303 note 5. Ce terrier, oeuvre de l'administration de Colbert, est aujourd'hui disparu.

page 303 note 6. Acte du 9 mai 1776 (cité n. 1).

page 303 note 7. Et les subdivisions de l'arpent. — Soit : demi-arpent : 25 a. 53 ; — le quart d'arpent ou quartier : 12 a. 76 ; — le sixième d'arpent ou denrée : 8 a. 51 ;— la perche carrée ou carreau : 51 ca. 07.

page 304 note 1. Akch. Nat., T 14431-35.

page 304 note 2. Tableaux des poids et mesures légaux et usuels, précédés de recherches sur les poids et mesures en usage dans toutes les communes du département de l'Yonne en 1789 (Auxerre, i839).

page 304 note 3. On notera, en ce qui regarde le taux des cens sur les divers climats, que ces déclarations présentent quelques différences avec les indications du procès-verbal du 18 mars 1787. Celui-ci, selon toute apparence, se contentait de reproduire les dispositions du terrier en 1662. Pour plusieurs climats (les Troues, les Grévis, les Rivières), là où le procès- verbal et, par suite, l'ancien terrier stipulaient des cens de 5 sols, 4 s., 2 s. 7 deniers, les déclarations se bornent à la somme sensiblement plus faible de 12 deniers. Contrairement à ce qu'on eût peut-être attendu, il semble donc y avoir eu atténuation des droits.

page 304 note 4. Comme l'arpent vaut presque exactement un demi-hectare, il est inutile d'indiquer constamment l'équivalence en mesures actuelles

page 305 note 1. Labrousse, C. E., Esquisse du mouvement des prix et des revenus en France au XVIIIe siècle ﹛Collection scientifique d'économie politique, III), Paris, 1933, p. 112 et 235.Google Scholar

page 305 note 2. A part cette redevance qui frappe exclusivement des vignes, aucun rapport n'est perceptible entre le cens et la nature des cultures.

page 305 note 3. T 144“-”.

page 305 note 4. Ahch. Nat., N Yonne IV 10, U. 22-33.

page 305 note 5. Ce domaine avait été constitué à une époque antérieure à l'acquisition par Colbert et ne s'est guère accru depuis le XVIIesiècle. En 1660, il comprenait déjà, outre 150 arpents de bois, 240 arpents de terre et 14 arpents de prés, soit 254 arpents. L'accroissement sous Colbert fut insignifiant, 3 arpents de prés achetés en 1658. (Renseignements fournis par, Mr André Aubert, qui a etudié.dans son diplôme d'études supérieures, La fortune de Colbert.

page 307 note 1. Quatre cercliers, un tonnelier, un maréchal et un charron.

page 307 note 2. Le mouvement des prix et les origines de la Révolution française dans Annales, t. IX, 1937, p. 160.

page 308 note 1. C'est un manouvrier, Edrae Cnantereau, qui est syndic et qui fait la déclaration des biens de la fabrique paroissiale.

page 308 note 2. On peut présenter, au sujet de cette anomalie, les trois tentatives d'explication suivantes, entre lesquelles les documents ne permettent pas de choisir : 1° les deux « laboureurs » possédaient des biens dans les paroisses voisines ; 2° ils étaient fermiers d'une des grandes propriétés bourgeoises ; 3° on persistait, en dépit des vicissitudes des fortunes, à appliquer, durant quelque temps du moins, aux individus et aux familles le qualificatif social naguère mérité.

page 309 note 1. A vrai dire, comme on trouve dans le terrier, outre le château et la ferme des Arcis, quarante-cinq maisons, on peut penser qu'il n'y avait pas à Hauterive d'autres chefs de famille que les quarante-quatre paysans cités.

page 309 note 2. [Il convient d'ajouter que le travail n'est pas tout à fait complet, puisque les circonstances ont interdit d'entreprendre une comparaison méthodique des données du terrier, soit avec les documents plus anciensqui sont raressoit avec les témoignages d'une époque plus voisine de nous, celui du cadastre notamment. Nous n'avons là, en un mot, qu'une coupe horizontale dans l'histoire d'un village. Pas davantage, et il était honnête de le rappeler. Mais pas moins non plus. — M. B.]