No CrossRef data available.
Article contents
Bat'a ou les leçons d'une entreprise géante
Published online by Cambridge University Press: 30 October 2017
Extract
L'effort pour obtenir des ouvriers de la grande industrie, grâce à des conditions déterminées, qu'ils fournissent un travail plus intense et qualitativement meilleur ne date pas d'hier. On en trouverait des signes avant-coureurs dès le moment où, au cours de la première révolution industrielle, l'introduction du machinisme dans la production amène la « législation de fabrique » à réagir contre l'extension brutale de la journée de travail. On sait l'importance que le souci de l'atelier, en tant que milieu psychologique, prend chez F. W. Taylor et même chez Ford. Une partie des avantages que Taylor attend de son organisation scientifique du travail est que l'ouvrier, dans l'usine « harmonieusement » organisée selon ses directives, se sente autrement et mieux, soit plus tenté de se donner à son travail que dans l'usine patronale du type ordinaire.
- Type
- Questions de Fait et de Méthode
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1937
References
page 502 note 1 Sur les rapports de 1’ « harmonie » et de la prospérité, voir, entre autres, Coplby, Frédéric Winslovt Taylor, father of scientific managment. New York, Harpers, 1923, tome II, p. 238 et 424 ; — Taylor, F. W., Principes d'organisation scientifique des usines, trad. franc. (Paris, Dunod, 1920), p. 36 Google Scholar et 116.
page 502 note 2 Voir, sur les relations entre ouvriers, agents de maîtrise, direction, Ford, H., Ma vie etmon œuvre, Paris, Payot, 1928, p. 113 Google Scholar.
page 502 note 3 Industrial psychology, édited by Charles S. Myers (Londres, Thornton Butterworth, 1929), p. 11.
page 502 note 4 Paris, Grasset, 1936 ; in-12, 369 p.
page 502 note 5 Voir Standards, Paris, 1929 ; Nouveaux Standards, Paris, 1931 ; A chacun sa chance, Paris, 1935, — tous trois édités chez Grasset.
page 503 note 1 L'exemple de Bat'a, p. 95-U7.
page 503 note 2 Antipathie signalée par les enquêteurs, dès le début de la rationalisation. Voir, par exemple : Royaume De Belgique, Ministère De L'Industrie, Du Travail Et Du Ravitaillement, Rapports de la commission d'enquête sur le travail industriel aux États-Unis, Bruxelles, Imprimerie Lésigne, 1920, t. I, p. 230 et suiv.
page 503 note 3 Ibid., p. 176 (le passage souligné l'est par Mr Dubreuil).
page 504 note 1 «Tous ceux qui aspireront au gouvernement spirituel de l'humanité, sauront, ou apprendront bientôt, qu'une profonde moralité n'est pas moins indispensable qu'une haute capacité pour cette grande destination : le discrédit universel qui atteindra rapidement ceux qui dédaigneront ou méconnaîtront cette alliance nécessaire, montrera que la société moderne, dont la foi ne saurait être aveugle, ne supportera pas longtemps l'oppressive prétention de nos habiles à dominer le monde, sans lui rendre réellement aucun service continu. » (Cours de philosophie positive, 58e leçon.)
page 505 note 1 Voir p. 318 et suiv.
page 506 note 1 Elton Mayo a fait un récit abrégé de cette enquête dans The human problems of an industrial civilizalion, New York, The Macmillan CO., 1933, p. 54 et suiv. — Sur les recherches anglaises autour des « stimulants », cf. Miles, G. H., The problems of inventives in industry, Londres, Pitman, 1932 Google Scholar.
page 506 note 2 Remarques de Mr Dubreuil à propos de la fête du travail, à Zlin : « Spectacle plein de signification. L'idée politique est une formule abstraite, qui n'a point de liaison directe avec la vie de l'industrie, et le social-démocrate qui conserve sa foi théorique dans les Idées de ses groupements ne voit nulle contradiction entre l'insigne qu'il porte et la place qu'il occupe dans ce cortège du travail. Pour lui, une chose prime tout : le succès de l'industrie de la chaussure dont il tire son pain quotidien. Ce succès assuré et consolidé, rien n'empêche d'aller saluer rituellement l'idée pour laquelle on éprouve quelque dévotion (p. 311- 312).»