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Published online by Cambridge University Press: 01 August 2014
L'année 1901, trois biologistes, Correns, Tchermak et H. de Vries faisaient, à peu près simultanément, la nouvelle découverte des lois que, trente-cinq ans auparavant, Gregor Mendel avait formulées.
Les soixante ans qui se sont écoulés depuis cette date ont vu se succéder un nombre extraordinaire de découvertes qui ont prodigieusement enrichi l'ensemble de nos connaissances et bouleversé jusqu'à notre conception même de la matière vivante.
Dès le début du siècle, W. Johansenn introduisait la notion de génotype et de phénotype qui précisait l'action respective de l'hérédité et du milieu.
A cette époque, l'aspect particulier que prend le noyau de la cellule au moment de sa division, l'identification des chromosomes, leur forme de bâtonnets, leur colorabilité particulière, tout cela avait été reconnu déjà. Désormais, il était possible de comprendre et d'expliquer les lois mendéliennes de la ségrégation et de la recombinaison. Dès 1903 et 1904, Sutton et Boberi affirmaient que les chromosomes sont les véritables supports de l'hérédité. En 1908, L. Cuénot, expérimentant sur la souris, établissait définitivement que les lois mendéliennes ne s'appliquent pas seulement aux végétaux et aux insectes mais aussi aux mammifères et qu'elles sont des lois générales pour les espèces vivantes.