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The Political and Social Theory of Michael Bakunin1

Published online by Cambridge University Press:  02 September 2013

Samuel Rezneck
Affiliation:
Rensselaer Polytechnic Institute

Extract

In the course of the nineteenth century the breach between the Russian government and the intelligentsia grew steadily wider, until it would scarcely have been credible that the relations between them had once been those of patron and client. This had been in the brighter and more hopeful days of enlightened despotism, under Catherine II, and in some measure also under Alexander I. Now, however, other men were ruling, still despotic but no longer enlightened. The consequence was that the less tractable of the intellectuals became either voluntary or compulsory exiles. Much of nineteenth-century Russian history centers about these exiles, who huddled together in colonies wherever they were tolerated: in Zurich, in Paris, and in London. They constituted the principal bond, both physical and cultural, between Russia and the western world.

By tradition and training these exiles possessed a bent for cosmopolitan living; in their mental equipment they were decidedly eclectic. Now more than ever they were exposed to the diversity of intellectual influences in which western Europe was more than commonly rich in this post-revolutionary period. Detached from their own foundations, they yielded themselves the more readily to the new currents of thought. Hegelianism, Darwinism, positivism, socialism—wave after wave of “isms” passed over them. They absorbed something of each and tried to make a blending of all.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © American Political Science Association 1927

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References

2 Oeuvres de Bakunin, Vol. II (1907), pp. v ff.

3 Ibid., p. lx.

4 Ibid., p. xxiv. The two countries were Saxony and Austria, the one surrendering him to the other, and the latter finally giving him up to Russia.

5 Ibid., II, pp. xvii, xxx, xliii.

6 Ibid., pp. xi, lv. Cf. Brupbacher, , Marx und Bakunin (Munich, 1914).Google Scholar

7 Eltzbacher, , L'Anarchisme (Paris, 1923), pp. 158 ff.Google Scholar; Golovin, Der Russische Nihilismus.

8 Dragomanow, , Briewechsel mit Herzen und Ogarev, p. lxx.Google Scholar Cf. Herzen's description of Bakunin's rather exasperating activity: “Er debattierte, predigte, kommandierte, schrie, fasste Beschlusse, organisierte, und ermunterte den ganzen Tag, die ganze Nacht, alle 24 Stunden”.

9 Oeuvres II, p. viii. The rest of the quotation follows: “Lasst uns also dem ewigen Geiste vertrauen, der nur deshalb zerstört‥‥, weil er der ‥‥ ewig schaffende Quelle des Lebens ist”.

10 Dragomanow, op. cit., xlvi. Quoting an opinion of Bakunin by one of the leaders in the revolution of 1848: “Quel Homme! Quel Homme! on the first day of the revolution he is simply a treasure; but on the second day there is no way out but to shoot him”.

11 For an unintelligent and blindly hostile judgment, see Lavelye, E. de, “L'Apôtre de la Déstruction Universelle,” Revue des Deux Mondes, June, 1880.Google Scholar For a more or less unfriendly impression, see Matthey, A., in La Nouvelle Revue, August, 1891.Google Scholar

12 Oeuvres, II, p. vi.

13 Ibid., II, p. xi; Eltzbacher, op. cit., 158 ff. Cf. Socialisme, Féderalisme, Anti-Théologisme, Oeuvres, I, passim. Also Oeuvres, V, p. 236: “Je lis tantôt Proudhon, tantôt Comte, et je médite.”

14 Oeuvres, II, 280; III, p. ix. Cf. II, 271 ff., the editor's Avant-Propos, in which are traced the process and the methods of Bakunin's composition of this work.

15 Ibid., II, p. 8.

16 “L'Etat est donc la négation la plus flagrante, la plus cynique, et la plus complète de l'humanité.” Oeuvres, I, 150.

17 Ibid., VI, 17. For Bakunin's treatment of the broad problem of authority cf. post. “S'il est un diable dans toute l'histoire humaine, c'est ce principe du commandment.”

18 “Cette lutte entre les hommes a commencé par l'anthropophagie, puis continuant à travers les siècles ‥‥ elle a passé succéssivement ‥‥ par toutes les formes de l'esclavage et du servage. Aujourd'hui elle se produit sous le double aspect de l'exploitation du travail et de l'oppression politique ‥‥ de l'état…‥”

19 Oeuvres, VI, 17.

20 Oeuvres, IV, 474, where appears what is probably Bakunin's fullest definition of the state: “L'état c'est le gouvernment de haut en bas d'une immense quantité d'hommes très divers au point de vue du degré de leur culture, de leur position, de leurs occupations ‥‥ de leurs aspirations, par une minorité quelconque. Cette minorité, mille fois elue par le suffrage universel ‥‥ il est impossible qu'elle puisse connaître, prévoir, ni satisfaire ‥‥ aux intérêts les plus légitimes, les plus pressants de tout le monde.”

21 Ibid., II, 326.

22 Ibid., I, 33. Of America Bakunin wrote that in less than a century “elle a pu atteindre et même dépasser la civilization de l'Europe.” Ibid., 28.

23 Ibid., II, 327.

24 Oeuvres, II, 296, 327.

25 “L'État politique n'ayant d'autre mission que de protéger l'exploitation du travail populaire par les classes économiques privilégiées, le pouvoir de l'état ne peut être compatible qu'avec la liberté exclusive de ces classes dont il représente les intérêts.” Oeuvres, II, 311, 326.

26 Ibid., IV, 375.

27 “Ce sera le règne de l'intélligence scientifique, le plus aristocratique, le plus despotique ‥‥ et le plus arrogant de tous les régimes. Il y aura une nouvelle classe ‥‥, et le monde se partagera en une minorité dominante au nom de la science et une immense majorité ignorante.” Oeuvres, IV, 477.

28 Ibid., IV, 271.

29 Ibid., I, 287.

30 “L'état c'est la force, et il a pour lui ‥‥ l'argumentation du fusil-à-aguille ‥‥ Mais l'homme est si singulièrement fait que cette argumentation ne lui suffit pas. Pour lui imposer le respect, il lui faut absolument une sanction morale…‥.” Oeuvres, III, 127.

31 Ibid., III, 62 f; 128.

32 Ibid., III, 121. In another place (V, 319) Bakunin describes Rousseau, whom of all men he most disliked, as “l'écrivain le plus malfaisant du siècle passé! Le sophiste qui a inspiré tous les révolutionnaires bourgeois.”

33 Ibid., I, 147; IV, 265.

34 Ibid., IV, 265.

35 Ibid., I, 150; IV, 54; 473.

36 Oeuvres, IV, 54. “Sa morale à lui c'est ‥‥ l'intérêt de sa conservation et de sa toute-puissance. L'État est la négation même de l'Humanité. Il n'y a pas et il ne peut y avoir d'état bon, juste, verteux.” Cf. IV, 472–73. “Cette morale s'appelle la patriotisme‥‥. Tout ce qui lui est favorable ‥‥ est bon; tout ce qui lui est contraire, fût-ce la chose la plus humaine du monde, est mauvais.”

37 Ibid., I, 224. “L'état est un immense cimitière où viennent se sacrifier, mourir, s'enterrer toutes les manifestations de la vie individuelle et locale et tous les intérêts des parties dont l'ensemble constitue précisement la société.” Cf. also IV, 265.

38 Ibid., I, 276.

39 Oeuvres, IV, 265. The following is not an inapt summary of the contract theory. “Méconnaissant la sociabilité de la nature humaine, la métaphysique regardait la société comme un agrégat mécanique et purement artificial d'individus, associés tout à coup, au nom d'un traité quelconque‥‥.”

40 “Qui dit état, dit un état et qui dit un état, affirme par là l'éxistence de plusieurs états‥‥.” Ibid., IV. 472–73.

41 Oeuvres, V, 319.

42 Ibid., I, 287. “L'état n'est pas la société‥‥.”

43 Ibid., I, 287.

44 Ibid., I, 141.

45 Ibid., III, 78 ff.; IV, 267.

46 Ibid., III, 215. Bakunin is quite lyrical on this subject. He contends that he is waging war on theology and not on true religion, which has its source “dans la vie animale. Elle est l'expression directe de la dépendance absolue dans laquelle toutes les choses, tous les êtres qui existent ‥‥ se trouvent vis-a-vis du grand tout, de la nature, de l'infinie “totalité.”

47 Oeuvres, III, 298. Only science can correct the dualism created by religion and restore unity. For the man of science “l'unité de l'univers ou de l'Être Réel est désormais un fait acquis.”

48 Ibid., III, 37; I, 275 ff.

49 Ibid., I, 286.

50 Ibid. “On peut donc aussi peu demander si la société est un bien ou un mal ‥‥ c'est plus que tout cela ‥‥ c'est un fait immense positif et primitif‥‥.”

51 “Par conséquence, à chaque époque, l'homme doit chercher sa liberté non au début, mais à la fin de l'histoire, et l'on peut dire que l'émancipation réelle et compléte de chaque individu humain est le vrai, le grand but, la fin suprême de l'histoire.” Oeuvres, I, 275.

52 “Elle [history] consiste précisement dans la négation progressive de l'animalité première de l'homme par le développement de son humanité‥‥. Il marche aujour-d'hui au conquête et à la réalization de sa liberté humaine.” Oeuvres, III, 37. Cf. p. 93.

53 Ibid., III, 293.

54 “Le progrès est ‥‥ la loi naturelle fondamentale et exclusivement inhérente à l'humaine société.” Ibid., III, 93.

55 Ibid., IV, 379.

56 Ibid., I, 282; IV, 249.

57 Oeuvres, I, 278; IV, 68.

58 “La liberté n'est pas un fait d'isolement, mais de réflexion mutuelle, non d'exclusion, mais ‥‥ de liaison, la liberté de tout individu n'étant autre chose que la réflexion de son humanité ou de son droit humain dans la conscience de tous les hommes libres, ses frères, ses égaux.” Ibid., I, 271 f. Cf. V, 318; 321.

59 Ibid., III, 53.

60 Oeuvres, III, 216; 273 ff.

61 Ibid., 214.

62 “La liberté de l'homme consiste uniquement en ceci, qu'il obéit aux lois naturelles, parce qu'il les a reconnus lui-même comme telles, et non parce qu'elles ont été extérieurement imposées par une volonté étrangère, ‥‥ collective ou individuelle.” ibid., III, 51.

63 “Une loi n'est réellement une loi naturelle que lorsqu'elle est absolument inhérente aux choses ‥‥ que lorsqu'elle constitue leur propriété ‥‥ Tous les lois qui émanent d'un législateur ‥‥ sont des lois despotiques ‥‥ ce ne sont des lois, mais des décrets.” Ibid., 233.

64 Ibid., III, 337.

65 Oeuvres, III, 23. Bakunin conceives of three fundamental principles as underlying human society: animalité humaine; la pensée; la révolte. Corresponding to them are three principal influences in human life: L'économie sociale et privée; la science; la liberté. Cf. Ibid., III, 274. The transformation of man into a thinking animal is described as follows: “Éclairé par la science et dirigé par la volonté abstractivement réfléchie de l'homme, le travail animal ou bien cette activité fatalement imposée à tous les êtres vivants ‥‥ se transforme ‥‥ par la conscience de l'homme en un travail savant et libre.”

66 Ibid., III, 19 f, 71, 246.

67 Ibid., III, 23.

68 Ibid., II, 296 f.

69 Ibid., III, 297.

70 “L'Humanité, en un mot, n'est autre chose que le développement dernier et suprême ‥‥ de l'animalité.” Oeuvres, III, 19.

71 Ibid., II, 399.

72 Ibid., III, 20; II, 434.

73 “Cette révolution viendra probablement du midi, et alors, cédant à la contagion générale, elle déchainera ses passions populaires et renversera d'un seul coup la domination de ses tyrans‥‥.” Oeuvres, II, 418 ff; IV, 379 ff.

74 Ibid., V, 46 ff.

75 “La révolution, depuis qu'elle a revêtu le caractère socialiste a cessé d'être sanguinaire et cruel. Ce sont les classes privilégiées qui le sont ‥‥ Ordinairement il est bon et humain. Il souffre trop pour ne point compatir aux souffrants.” Ibid., III, 184.

76 Ibid., VI, 17 f.

77 Oeuvres, I, 112; II, 57, 242; V, 75; VI, 345. Bakunin's formula for the organization of the future society appears nowhere very fully, but it is perhaps best put in the following passage: “Organization de la société par la libre fédération—de bas en haut—des associations, ouvrières, tant industrielles qu'agricoles, tant scientifiques qu'artistiques ‥‥ dans la commune d'abord, fédération des communes dans les régions, des régions dans les nations, et des nations dans l'Internationalité Fraternelle‥‥.” VI, 396.

78 Ibid., II, 246, 347, 392.

79 Oeuvres, II, 349; VI, 382 ff.

80 Oeuvres, III, 101 ff, 274.

81 Ibid., III, 58, 224, 274.

82 “Pour telle ou telle science spéciale je m'addresse à tel ou tel savant. Mais je ne me laisse imposer ni par le cordonnier, ni par le savant ‥‥ Je m'incline devant l'autorité des hommes spéciaux parce qu'elle m'est imposée par ma propre raison.” Ibid., III, 55.

83 Ibid., 89.

84 Ibid., V, 153.

85 Oeuvres, V, 145.

86 Ibid., V, 148.

87 Ibid., V, 148, 151. Society must guard against “les veilleités dictatoriales et de l'ambition des hommes de génie.”

88 Ibid., Vol. V, 129. “Ils naissent à peu près égaux, non identiques, mais équivalents ‥‥ c'est l'éducation qui produit les énormes differences‥‥.” (III, 239). Bakunin was essentially an empiricist; what he says on the question of heredity as opposed to environment is not so very different from what Hobbes had written: “Nature hath made men so equal, in the faculties of body, and mind‥‥.” (“Leviathan”, ed. 1881, p. 91.)

89 Oeuvres, V, 153 ff.

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