Within Muslim Africa, Senegal has long been characterized by the striking dominance of Sufi forms of Islamic practice and social organization, with important consequences for Senegalese politics and society. While the Sufi model remains centrally important, it has been increasingly rivaled since the 1980s by reformist, or “Islamist,” groups and ideologies. In the wake of the historic Senegalese democratic alternation in power in 2000, and in an international context of apparent conflict between the West and the Muslim world, the growing public discourse about religion in Senegal is resulting in reinterpretations and dynamic transformations that have further blurred the boundaries between Sufism and Islamism.
Le Sénégal a longuement été caractérisé dans l'Afrique musulmane par une domination frappante des formes Sufi des pratiques et de l'organisation sociale islamiques, avec des conséquences importantes au niveau de la politique et de la société sénégalaises. Si le modèle Sufi conserve son importante centrale, il faut noter qu'il fait, depuis les années 80, l'objet d'une rivalité croissante émanant des groupes et idéologies réformistes ou “islamistes.” À la suite de l'alternance démocratique sénégalaise historique du pouvoir en 2000, et d'un contexte international du conflit apparent entre l'occident et le monde musulman, la discussion publique croissante sur la religion au Sénégal a pour conséquences des réinterprétations et des transformations dynamiques qui ont encore plus brouillé les limites entre le sufisme et l'islamisme.