Published online by Cambridge University Press: 23 May 2014
There can be no reconciliation between Hutu and Tutsi without justice, and no justice without truth. This proposition holds true for all three states of former Belgian Africa. In Rwanda and Burundi, in particular, getting at the truth will remain problematic as long as the perpetrators of genocide readily cast themselves in the role of victims, and the victims, in turn, are seen as perpetrators by their enemies. Basic disagreements between Hutu and Tutsi about who committed genocide and why are traceable in part to the uncritical use of the term genocide to describe just about any type of ethnic violence, in part to the selective sifting of the evidence with a view to exonerating one group and condemning the other. Although Hutu and Tutsi are both guilty of genocide, the tendency to substitute collective guilt for individual culpability in the planning and execution of the killings can only result in distortion of the facts. There will be no peace in the Great Lakes region unless one takes seriously the task of shedding light on the circumstances, the scale and the consequences of the genocide of Hutu by Tutsi in Burundi (1972), of Tutsi and Hutu by Hutu in Rwanda (1994), and of Hutu by Tutsi in Congo (1996–1997).
Il ne saurait y avoir de reconciliation entre Hutu et Tutsi sans justice et pas de justice sans vérité. Cette assertion est valable pour tous les trois états africains anciennement dominés par la Belgique. Au Rwanda et au Burundi, en particulier, l'accès à la vérité demeurera problématique aussi longtemps que les auteurs du génocide s'empresseront de se faire passer pour des victimes, et que les victimes seront pris pour les auteurs. Les desaccords entre Hutu et Tutsi quant aux auteurs et aux causes du génocide ont leur origine d'une part dans l'emploi abusif du terme génocide pour décrire toute sorte de violence ethnique et d'autre part dans l'altération sélective des preuves en vue d'exonorer un des groupes et de condamner l'autre. Bien que Hutu et Tutsi soient tous les deux coupables de génocide, la tendance à substituer la culpabilité individuelle à la culpabilité collective dans la préparation et l'exécution des meutres ne peut mener qu'à une distorsion des faits. Il n'y aura pas de paix dans les Grands Lacs à moins qu'on prenne au sérieux la nécessité de mettre au grand jour les circonstances, l'ampleur et les conséquences du génocide des Hutu par les Tutsi au Burundi (1972), des Tutsi par les Hutu au Rwanda (1994) et du génocide des Hutu par les Tutsi au Congo (1996–1997).