Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
It is greatly to the credit of the editors of Witchcraft and Sorcery in East Africa that they have made generally available ten systematic accounts of witch beliefs in East and Central African societies. All teachers of anthropology must surely be grateful to them on this account alone. Moreover the book is spiced with many insights into sociocultural problems connected with the main theme. A permissive editorial policy has stimulated a rich diversity of viewpoints and presentations. But one is left with the feeling that Monica Wilson's plea for the comparative analysis of these ‘standardized nightmares’—a plea which forms the book's motto—as one of the ‘keys to the understanding of society’ has not met here with a wholly satisfactory response.
LA MAGIE NOIRE ET LA SORCELLERIE: LA TAXONOMIE CONTRE LA DYNAMIQUE
La Magie noire et la Sorcellerie en Afrique de l'Est expose dix récits de croyances en la sorcellerie en Afrique Centrale et de l'Est. Mais le fait quʼun sixième du livre seulement relate des cas précis et les analyse montre une sérieuse insuffisance de méthode. Plusieurs auteurs font une nette distinction entre données ‘structurelles ’ et ‘culturelles ’, et à. partir de celle-ci tentent d'exposer les catégories qui en résultent d'une façon rigide et mécanique. Ils auraient pu éviter cette jonglerie en examinant les croyances à la sorcellerie et les accusations dans leur contexte social. Un tel contexte doit comprendre non seulement les phases du cycle de développement de la communauté intéressée, mais aussi l'observation des processus biologiques, écologiques, démographiques, et de l'évolution des relations entre les groupes qui la composent. La collecte de faits historiques qui témoignent des vicissitudes d'une communauté pendant une longue période est une nécessité préalable à cette approche. L'avantage de cette méthode est qu'elle situe chaque chef d'accusation à un moment de l'histoire aussi bien qu'à un état de la structure sociale.
Si l'on examine en détail l'utilisation des termes ‘magie noire’ et ‘sorcellerie’, l'on s'aperçoit qu'il n'existe pas de règie définie. En fait, ce que l'un nomme ‘magie noire ’ est ‘sorcellerie’ pour l'autre. Le problème se pose, de savoir s'il est profitable de maintenir plus longtemps la distinction. Les differénts exemples montrent que le maléfice occulte est considéré par les Africains comme présentant une multitude de caractéristiques, qui se combinent de façon totalement différente suivant les sociétés; certaines le désignent d'un seul terme, d'autres font une discrimination linguistique entre de nombreuses caractéristiques. Ainsi, au Barotseland, emploient-ils le terme muloi pour tout malfaiteur, sans tenir compte du procédé. Par contre, les Gusii du sud-ouest du Kenya distinguent les omorogi (traduit par ‘magicien ’ par le Professeur LeVine) des omonyamosira (‘sorciers ’). Ces catégories ne correspondent pas au modèle Zandé, puisque le magicien Gusii a ‘une tendance consciente au meurtre’ alors que le magicien Zandé peut n'avoir pas conscience de son propre pouvoir. Le sorcier Gusii tue pour protéger un client, le sorcier Zandé pour servir ses intérêts personnels.
Ce nouvel article suggère que, si ceux qui étudient la sorcellerie portaient moins leur attention sur le problème de l'intégration de ces croyances et de ces pratiques aux catégories traditionnelles, mais davantage à leur rôle dans les systèmes sociaux, des progrès considérables seraient faits dans l'étude comparative de ce que Monica Wilson appelle les ‘cauchemars standardisés’. Une telle analyse pourrait être une des ‘clés de la compréhension des sociétés’ (Wilson), étant donné que la société est conçue comme ‘un processus ayant des aspects systématiques’ (Dorothy Emmett) plutôt que sur le modèle d'un système mécanique ou biologique.
page 314 note 1 Edited by John Middleton and E. H. Winter. London: Routledge & Kegan Paul, 1963, 35s. net. Chapters on Nyoro (Dr. John Beattie), Kaguru (Dr. T. O. Beidelman), Mandari (Dr. Jean Buxton), Lele (Dr. Mary Douglas), Mbugwe (Professor Robert F. Gray), Nandi (Dr. G. W. B. Huntingford), Gisu (Dr. Jean La Fontaine), Gusii (Professor Robert A. LeVine), Lugbara (Professor John Middleton), Amba (Professor E. H. Winter).
page 315 note 1 Lugbara Religion, London: Oxford University Press for International African Institute, 1960Google Scholar.
page 314 note 2 ‘The Social Context of Cewa Witch Beliefs ’, Africa, xxii. 2 and 3, 1952, pp. 120–35, 215–33Google Scholar.
page 314 note 3 Ibid., p. 233.
page 314 note 4 Witchcraft, Oracles and Magic among the Azande, London: Oxford University Press, 1937Google Scholar.
page 317 note 1 ‘Models and Archetypes ’, in Models and Metaphors, Cornell University Press, 1962, p. 223Google Scholar.
page 319 note 1 Op. cit., p. 21.
page 318 note 2 Magic, Divination and Witchcraft among the Barotse of Northern Rhodesia, London: Chatto & Windus, 1963, pp. 14–47Google Scholar.
page 319 note 3 Defined by Reynolds as ‘agents or animated weapons capable of seeking out the victim and of carrying out the task assigned by the master ’.
page 321 note 1 The Lele of the Kasai, London: Oxford University Press for International African Institute, 1963, pp. 220–58Google Scholar.
page 322 note 1 And others in the literature since the publication of Witchcraft, Oracles and Magic among the Azande; witche. g. Dr. Kuper's definition of witchcraft among the Swazi (An African Aristocracy, London: Oxford University Press for International African Institute, 1947, p. 173Google Scholar) involves the ‘inoculation’ of a witch's child with ‘the special medicines of witche. craft’, followed by deliberate ‘training ’ in witchcraft matters.
page 324 note 1 The term they propose to use for both ‘witchcraft’ and ‘sorcery ’. Since in British folklore a wizard is commonly regarded as a male witch, it does sound a little odd to talk about ‘female wizards’.