Hostname: page-component-cd9895bd7-7cvxr Total loading time: 0 Render date: 2024-12-23T00:33:37.342Z Has data issue: false hasContentIssue false

Traditional Politics in Nsaw

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

While I was doing fieldwork in the Tikar chiefdom of Nsaw in Bamenda (Southern Cameroons) for short periods during 1945–6, 1947–8, and again in 1958, one of the main topics of conversation was the long-standing dispute between the Fon (Chief) of Nsaw and a succession of men who had held the title of Fai wo Ndzendzef. Fai wo Ndzendzef is the most senior of the state councillors (vibai; sing. kibai), and may be described as the Great Councillor. By virtue of his office he is the most senior man in his own patrilineage and acts as lineage head. His title is vested in his lineage which forms part of a clan said to have originated a number of generations ago from Mbot, in what is now the Nkambe Division to the north of Nsaw.

Résumé

LA POLITIQUE TRADITIONNELLE AU NSAW

Au Nsaw, un différend de longue date existe entre le Fon (Chef) et un groupe d'hommes détenant par droit de succession le titre de Fai wo Ndzendzef (Grand Conseiller), le plus ancien des conseillers d'état et le chef de son lignage paternel. La discussion de la querelle avec les Nsaw donne un aperçu du fonctionnement du système politique et de la façon dont les Nsaw considerent leur propre systeme de gouvernement. Les causes primitives du différend ne seront probablement jamais connues, mais les questions réelles en contestation semblent être la répartition traditionnelle de l'autorite dans la région nsaw, ainsi que les droits du Fon et des conseillers et surtout du Grand Conseiller.

La querelle date de 1925, lorsque le Fai wo Ndzendzef mourut et que, pour une raison quelconque, le Fon régnant tarda à faire le sacrifice d'usage sur sa tombe. Le successeur du Fai wo Ndzendzef refusa done de remplir ses fonctions dans les cultes nationaux et n'assista pas au conseil du palais. Cet état de choses persista, avec une réconciliation momentanée, jusqu'à ce que Njoseka devint Fai wo Ndzendzef en 1944, et qu'il refusa également de remplir ses fonctions coutumières. En 1949, il fut déposé par le Fon et mourut en exil en 1958. L'homme auquel le Fon conféra le titre de Fai wo Ndzendzef qui était un ‘ancien’ chrétien, refusa de se charger des responsabilités de ses fonctions et la situation, en septembre 1958, était encore ‘partie nulle’, bien qu'à cette époque de nombreux chefs de lignage du clan Ndzendzef aient déjà reconnu son droit au titre.

La querelle est d'importance parce que le Fon et son Grand Conseiller occupent des postes-clé de l'administration politique nsaw. Elle attire l'attention sur le genre de problèmes susceptibles d'être soulevés dans des cas où les fonctions gouvernementales ne sont pas complètement isolées de celles de chef de lignage. Ensuite, sont examinées certaines particularités pertinentes des traditions et du système politique nsaw: les légendes de l'établissement dans le pays pour autant qu'elles influent sur le statut du Ndzendzef et d'autres conseillers; la suzeraineté du Fon en tant que chef suprême, ses responsabilités et le devoir qui lui incombe de se justifier devant son peuple.

Une distinction est établie entre trois catégories de personnes chez les Nsaw: les personnes royales, les nobles et les gens du peuple. Les gens du peuple (mtar) sont répartis en une vingtaine de clans paternels importants, chacun étant localisé et sous l'autorité d'un chef de lignage (fai). Ceux-ci ont le droit de conseiller, d'admonester et même d'instruire le Fon lorsqu'ils estiment qu'il agit imprudemment. Les détenteurs de titres se réunissent régulièrement dans la cour du palais et débattent les affaires du pays avec le Fon. Le Fon lui-même est le chef suprême, sacré suzerain de tout le territoire nsaw; il préside aux conseils d'état, confirme les nominations à toutes les fonctions publiques, et a le droit de destituer les individus de leurs fonctions. Cependant sa suzeraineté n'est pas un despotisme, car le Fon est responsable de, et envers son peuple, avec lequel il a des liens moraux. Les conseillers (vibai) ne sont pas des ‘chefs’ mais ils sont plus que de simples chefs de lignage, étant des fonctionnaires de l'état dont la nomination influe sur l'ensemble de l'état. Leur rôle est ‘d'entourer le Fon’, de le conseiller, de rendre justice et en général de s'occuper du pays. Ils sont rangés dans un ordre compliqué, les plus élevés étant les sept conseillers, avec le Ndzendzef et le Tankum à leur tête. Cependant le système politique nsaw a toujours su s'accommoder des changements venant de l'intérieur comme de l'extérieur, et a même réinterprété les principes constitutionnels pour faire face à des situations politiques nouvelles. A l'heure actuelle, en raison du différend, les Nsaw en viennent à se passer du Fai wo Ndzendzef qui, évidemment, n'est pas indispensable. La majorité du peuple nsaw a donné son appui au Fon, mais dans toute la population, on désire la paix. On peut s'attendre à ce qu'ils soulignent à l'avenir tous les éléments du système traditionnel qui sont compatibles avec un gouvernement moderne et la religion chrétienne.

Type
Research Article
Information
Africa , Volume 29 , Issue 4 , October 1959 , pp. 366 - 383
Copyright
Copyright © International African Institute 1959

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 366 note 1 I wish to acknowledge my gratitude to the Leverhulme Research Awards for a Fellowship to carry out fieldwork in Nsaw in 1958; and to the Colonial Social Science Research Council for a supplementary grant. I am also indebted to University College, London, and Professor Daryll Forde, Department of Anthropology, for granting me leave of absence for the period of research. In the Cameroons itself, my research was made possible through the assistance I received from members of the Government and the Administration, and through the friendship and co-operation of the Fon and his people of Nsaw.

page 366 note 2 ‘Report on an Enquiry held under the Collective Punishment Ordinance (chap. 34)’, Southern Cameroons Gazette, Lagos, Extraordinary, no. 17, vol. 3, 10 Aug. 1957Google Scholar

page 367 note 1 Ibid.

page 368 note 1 A preliminary account of Nsaw political in-stitutions is given in my Women of the Grassfields, H.M.S.O., Col. Research Pubs., No. 14, 1952Google Scholar; in Nsaw Political Conceptions’, Man, vol. lix, 1959Google Scholar. See also McCulloch, M., Littlewood, M. and Du-gast, I., Peoples of the Central Cameroons (Ethnographic Survey, Western Africa, ix), 1954Google Scholar.

page 368 note 2 According to the 1953 Census, Nsaw population tion is just under 60, 000; and there are 45 villages in addition to the capital Kumbo.

page 368 note 3 Under six grave shelters there is only one grave-stone; under each of the remaining six there are two gravestones.

page 369 note 1 Koelle, S. W., Polyglotta Africana, London, 1854, section xii, p. 21Google Scholar, gives an account of a Nsaw man, Bunggo, who had been enslaved some twenty-four years previously and whom Koelle met some time before 1854. Bunggo stated that Kembo (Kumbo) was the Nso (Nsaw) capital.

page 369 note 2 An account of what is substantially the Ndzendzef version is given by Jeffreys, M. D. W. in ‘Nsaw History and Social Categories’, Africa, xxii, 1, 1952Google Scholar.

page 370 note 1 Queen Mothers, High Priests and Priestesses are blood royals who also have mtar mothers

page 373 note 1 In addition to tribute from subject chiefdoms, the Fon had a right to all elephants, leopards, buffaloes and, formerly, war captives. An account of the Fon's prerogatives will be published shortly under the title of ‘From Tribute to Tax in a Tikar Chiefdom’, by Chilver, E. M. and myselfGoogle Scholar.

page 374 note 1 The main officiants in the sacrifices in the House of the Country are the Fon, Tawong, Yemong, and seven royal lords, who are minor priests. The latter are known collectively as the kibai ke kpu (literally, ‘Councillors of Death’) and are descendants of princes who were high priests. They must not sit in takibu; their office is a purely ritual one associated with the House of the Country and the burial of afon. One of their number is head of the royals' club, nggiri.

page 374 note 2 There were also some royals with the title of fai who had the privilege of sitting near the vibai when room was available: Kuinto (not to be confused with the palace steward of the same name), Tankumkuiy, Ghamkuiy, andNsombam. In 1958, Bankaand Duikuiy were also of their number.

page 377 note 1 Emonts, P. Joh., Ins Steppen- und Bergland Inner-kameruns, Aachen, 1927, 2nd ed., pp. 145–52Google Scholar.

page 377 note 2 Ibid.

page 378 note 1 Bridges, W. M., Banso Re-Assessment Report, 1934, appendix, para. 41Google Scholar. See also Hawkesworth, E. G., Assessment Report Banso District, 1922, esp. para. 28Google Scholar.

page 380 note 1 A case of this kind occurred while I was in Kumbo: the members of the lineage, mainly Christians, were somewhat dissatisfied with the Fon's choice but had to accept it; they were told by others that they had only themselves to blame since they had not put forward a candidate of their own.On a minor level, it offers a parallel to the installation of the present Fai wo Ndzendzef in 1954.

page 381 note 1 See the Report of the Commission of Enquiry, op. cit.