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The fascinating discussions of Nyoro symbolism which were contributed to Africa a few years ago by Rodney Needham (1967) and John Beattie (1968) included contrasting explanations of the myth which deals with the origin of the recently reigning Bito dynasty. I return now to this tale, believing it to be so fecund that even when two such scholars have done with it there still remain some footnotes to be added.
Résumé
L'HISTOIRE DE RUKIDI
Cet article commente un my the Nyoro qui a déjà été présenté dans Africa par Rodney Needham et par John Beattie. On a toujours supposé que le récit de la disparition des anciens souverains du Bunyoro et l'accession au pouvoir d'Isingoma Mpuga Rukidi, célèbre fondateur de la dynastie Bito, se référait à des événements historiques; on considère que Rukidi, de langue Lwo, fut un envahisseur qui renversa le pouvoir Cwezi vers le 16éme siècle; le mythe légitime cette usurpation en lui octroyant une filiation Cwezi. Il est cependant prouvé que la réalité évoquée par le récit est d'ordre rituel et non historique, opinion que justifie le processus régulier de l'accession à la royauté, qui fait un large usage du symbolisme lié à l'initiation masculine. Il est démontré que l'aspect sauvage de Rukidi, sa traversée d'une rivière à la frontière orientale du royaume et la coloration particulière de sa peau, blanche et noire à la fois, devient intelligible à la lumière de cette analogie.
Les souverains Cwezi, qui sont dits avoir précédé les Bito sur le trône de Bunyoro, étaient des dieux ou des esprits d'origine non humaine. Le mythe de leur déchéance évoque des représentations liées à la mort et transmet un message politique spécifique.
Les prêtres, auteurs de ce mythe, cautionnent l'autorité royale, mais revendiquent, en termes de priorité historique, la suprématie du pouvoir spirituel. La preuve que le culte et la mythologie Cwezi ne sont pas très anciennes a été apportée par des informations émanant du sud de la région interlacustre; l' ‘histoire’, au départ, présente les rois de la région comme descendants directs du Dieu suprême (High) et non des membres du panthéon Cwezi. Finalement l'idéologie Cwezi est comparée à celle des Buganda, où les rois étaient considérés comme émanant d'un ‘Homme’ et n'ayant aucune parenté avec les dieux. Cette théologie est en rapport logique avec l'apparition d'une autocratie séculière comparable à celle des autres états interlacustres.
Il convient d'inciter les chercheurs à ce que les mythes africains soient étudiés selon leur règles propres comme des données purement religieuses, et ne soient pas utilisés pour apporter des preuves à une histoire politique ou servir de caution à des autorités politiques.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- Copyright © International African Institute 1973
References
REFERENCES
- 16
- Cited by