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Some Swazi Views on Land Tenure1

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

Virtually all sub-Saharan Africa is in the throes of rapid social and economic change. The recent fashion for meteorological allegories has merely served to stress the fact that these changes are also causing very considerable problems. The dilemma facing most administrations throughout the continent is that while much of the old way of life must inevitably disappear if the tribal groups involved are to hope to survive as viable populations in the modern world, this same process can, if it occurs too fast, threaten the whole social order and the systems of social control and social organization, which have hitherto bound them together as groups and governed the day-to-day lives of their members.

Résumé

QUELQUES IDÉES SWAZI CONCERNANT LE RÉGIME FONCIER

Les agronomes et les économistes de l'Occident prétendent souvent que si la terre agricole de l'Afrique va faire une contribution suffisante à l'alimentation de ses habitants, des changements fondamentaux dans les régimes fonciers traditionnels s'imposent. En raison de l'association étroite qui existe dans les sociétés africaines entre le régime foncier et l'organisation politique il y a cependant un risque que de tels changements pourraient également provoquer une confusion considérable, tant sociale que politique, dans les sociétés intéressées.

Cette communication fait l'analyse des points de vue exprimés (dans leurs solutions à un problème posé dans un examen) par des étudiants agricoles Swazi concernant ce problème. On suppose couramment que les jeunes Africains instruits sont invariablement fortement opposés à la façon traditionnelle de vivre des tribus, et ne sont désireux que d'une société basée sur des modèles de la vie urbaine occidentale. Pourtant ces jeunes étudiants Swazi ont presque tous avancé de fortes objections à tout changement dans le système ‘communal’ traditionnel de régime foncier, et ils ont donné des raisons précises qui ont motivé leurs objections. En ceci réside la valeur principale de leurs exposés.

Les dangers qu'ils ont prévus, par suite de l'individualisation du régime foncier, se classent en trois catégories principales: les effets politiques, les effets économiques, et les effets sur le ‘bon voisinage’ traditionnel qui s'impose actuellement sur tous ceux qui désirent rester membres acceptables d'une communauté locale. En ce qui concerne les effets politiques, la plupart des étudiants souscrivaient sans ambages à l'opinion que le contrôle des allocations foncières constituait une des dernières sanctions effectives qui restaient aux mains des autorités politiques traditionnelles. Ils craignaient que le régime foncier individualisé en éliminant cette sanction aboutirait inévitablement à un effondrement du système politique traditionnel; que tous ceux qui jouissaient de leurs terres en régime foncier individualisé ‘agiraient comme des rois sur leurs terrains’ et ne prêteraient aucune attention aux autorités tribales, soit locales, soit nationales. Ils soulignaient le danger de la cessation complète des cérémonies et des rites qui, actuellement, fournissent un symbole visible de l'unité de la nation Swazi, si le régime foncier était individualisé.

Étant donné que les raisons principales en faveur de l'individualisation du régime foncier sont basées sur les faits de la conjoncture, il convient de noter que ces étudiants employaient également des arguments économiques contre cette individualisation. Les craintes principales étaient que cette individualisation du régime foncier engendrerait une structure économique de classe (à l'encontre du système traditionnel de rang de la société Swazi) et donnerait naissance à une classe sans terres dépourvue de sécurité économique, tandis que des dettes agraires démesurées pèseraient comme une menace constante sur ceux qui possèderaient des terres. On soulignait notamment l'insécurité accrue qui résulterait de l'individualisation du régime foncier, contrairement à l'argument des agronomes occidentaux que seule la ‘sécurité’ d'un régime foncier individualisé serait susceptible de favoriser le progrès agricole.

La crainte que le ‘bon voisinage’ aussi disparaîtrait automatiquement est plus difficile à comprendre par des Occidentaux, et, en fait, elle pourrait également être considérée comme un autre aspect des effets ‘politiques’, étant donné que d'après le système Swazi traditionnel, appartenir à une communauté locale et être accepté par celle-ci sont des conditions préalables essentielles pour la jouissance des terres. La crainte de cesser d'être accepté comme membre de la communauté constitue une sanction puissante contre une conduite susceptible d'éveiller l'hostilité des voisins. Sous un régime foncier individualisé, cette sanction cesserait d'exister.

Ces diverses craintes ne peuvent être écartées légèrement. L'expérience acquise ailleurs en Afrique (notamment dans le Buganda et le Ciskei et dans le Swaziland lui-même) à démontré que la simple reconnaissance juridique du régime foncier individualisé n'aboutit pas automatiquement à des pratiques agricoles améliorées, et peut très bien avoir des répercussions sociales et politiques complètement inattendues. Si des changements s'avèrent nécessaires dans un pays ou dans une région quelconque, ceux qui sont responsables du choix de la politique à suivre devraient tenir compte de la possibilité que ces autres résultats peuvent survenir et, dans toute la mesure du possible, prendre des dispositions énergiques dans le but d'éviter ou d'alléger le choc de ceux qui sont considérés comme étant les plus indésirables.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1962

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References

page 254 note 1 5,919 Europeans; 229,744 Africans; 1,378 Eurafricans (1956 Census).

page 254 note 2 For details see Marwick, B. A., The Swazi, Cambridge, 1940, pp. 288 ff.Google Scholar; Kuper, H., An African Aristocracy, London, O.U.P., 1947, pp. 5471Google Scholar; Kuper, H., The Swazi, Ethnographic Survey of Africa (S.A. Part I), International African Institute, London, 1952, pp. 39 ff.Google Scholar

page 254 note 3 In this paper the term ‘Swazi Area’ is used to include three technically distinct categories of land: Native Areas, Lifa Land, and Native Land Settlement areas. In all these (with one or two small exceptions in the Native Land Settlements) land is held according to Swazi customary rules of tenure.

page 255 note 1 For details see Kuper, An African Aristocracy, pp. 20 ff.; H. J. R. Way, Mineral ownership as affecting mineral development in Swaziland. Special report No. 2 of the Swaziland Geological Survey Department, 1949.

page 255 note 2 Kuper, op. cit., pp. 30 ff.

page 255 note 3 Lifa could be directly translated in this context as ‘Inheritance, Heritage’.

page 256 note 1 It is now becoming increasingly common for special allocations to be made to individuals for timber plantations.

page 256 note 2 Kuper, op. cit., pp. 197 ff.; Marwick, op. cit., pp. 182 ff.; S. T. M. Sukati, The Incwala (Swaziland Government duplicated publication).

page 257 note 1 Kuper, op. cit., pp. 130–2.

page 257 note 2 The majority bad passed the Junior Certificate examination.

page 258 note 1 i.e. The traditional Swazi system.

page 258 note 2 Kubeka, to put or place. When used in this sense it refers to the customary legal process whereby Bantu ownership in à piece of arable or building land is transferred to an individual as the representative of the group of which he is the recognized head, normally the polygynous or elementary family.

page 258 note 3 i.e. security for à loan.

page 259 note 1 Kumemeza is the Zulu or Zunda form of the Swazi term kumemeta, which is used to designate the official (traditionally ‘shouted ’) summons to subjects to perform tribute labour.

page 259 note 2 The last three refer to occasions when Swazi are expected to come to the National capitals to render homage and tribute to the Ngwenyama, the Paramount Chief.

page 259 note 3 The Government.

page 260 note 1 The Paramount Chief.

page 260 note 2 One of the traditional tribute-labour gatherings.

page 260 note 3 Fields of the ‘great house ’, i.e. fields of the Nation or the chiefdom.

page 260 note 4 To go and join the regiments.

page 260 note 5 See p. 256 above.

page 260 note 6 The Paramount Chief.

page 260 note 7 See p. 257 above.

page 260 note 8 A subordinate political official; à deputy of either the Paramount Chief or of à local chief.

page 260 note 9 Normally written lusendvo in Swazi. The family group, or group of agnates who should be consulted in all matters which Swazi consider to be family business, as distinct from purely personal affairs.

page 261 note 1 i.e. for whom bridewealth cattle had been passed. At the present time this would involve, in à similar case, the man or his agnatic group producing at least 12 beasts for each marriage, making à total of 288 beasts for 24 wives. The bridewealth might be higher in cases where the women were of high rank.

page 262 note 1 See pp. 256–7 above.

page 263 note 1 See pp. 256–7 above.

page 263 note 2 Cf. Kuper, An African Aristocracy, pp. 197 ff.

page 266 note 1 i.e. the head of à homestead group.

page 269 note 1 Wilson, Monica, Good Company, O.U.P., London, 1951.Google Scholar

page 270 note 1 Cf. Mair, L. P., ‘The Contribution of Social Anthropology to the Study of Changes in African Land Rights ’, in Applied Anthropology, Athlone Press, London, 1957, p. 55.Google Scholar

page 270 note 2 Lord Hailey—Introduction to Meek, C. K., Land Law and Custom in the Colonies, London, 1956, p. xix.Google Scholar

page 270 note 3 Hailey, , An African Survey (1957 edition), London, pp. 685, 807.Google Scholar

page 271 note 1 Meek, op. cit., p. 1.

page 271 note 2 For à fuller analysis of the Buganda and Ciskei situations see Mair, op. cit., pp. 56 ff.

page 272 note 1 Hailey, op. cit., p. 811; Mukwaya, A. B., Land Tenure in Buganda, Nairobi, 1953.Google Scholar

page 272 note 2 Mills, M. E. Elton and Wilson, M., Land Tenure, Keiskammahoek Rural Survey, vol. iv, 1952, p. 57.Google Scholar

page 272 note 3 Ibid., p. 51.

page 272 note 4 One morgen is approximately acres. The figures given here refer to the situation in 1960.

page 273 note 1 I was unable to discover the exact position regarding ownership of this farm in terms of Western law. It it recorded in official records as belonging to ‘the so-and-so family’.

page 273 note 2 See pp. 256–7 and 262 above.

page 273 note 3 L. P. Mair, op. cit., pp. 60–61.

page 274 note 1 Conducted by the Institute for Social Research of the University of Natal, for the Swaziland Government.

page 274 note 2 i.e. the best agricultural techniques one could reasonably assume the majority could employ with their limited means, and with the possibility of raising à small amount of capital on the security of the holding itself.

page 275 note 1 Thus the Ngwenyama stated publicly, in connexion with the proposed formation of à new political party in Swaziland, that ‘the Swazi custom was for all matters to be brought to the Libandla (Council) for discussion, and for the proper position to be arrived at by all men putting their heads together…. If they [the organizers of the new party] had something good in their organization they should have brought it to the Council and discussed it with the other men, and perhaps convinced them of its benefits, when all could have gone forward together as Socialists.’ Times of Swaziland, 16 May 1959.

page 276 note 1 Report of the Commission of Enquiry into Discontent in the Mangwende Reserve, Southern Rhodesia Government, Salisbury, 1961, p. 35.Google Scholar