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Some Social Aspects of Lugbara Myth1

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

The Lugbara are a Sudanic-speaking people of the Nile-Congo divide and number 242,000, of whom two-thirds live in north-western Uganda and the remainder in the adjoining area of the Belgian Congo. Their political system is a segmentary one, with no form of centralized political authority. There is a system of polysegmentary patrilineages, the largest series of which are the exogamous units. Within the territorial section associated with the agnatic core provided by such a lineage there is, or was, the obligation to settle disputes by discussion between the parties concerned so that feud was avoided, and it was only between these sections that a permanent state of hostility could exist. Each of these territorial sections consists on an average of some 4,000 people living in an area of some twenty-five square miles. They, the largest of the groups called suru by Lugbara, and which I refer to as maximal sections based on maximal lineages, are the largest political units of the system. Like the three levels of segmentation within them, they bear specific names, most of which are found in all parts of Lugbara. I call these names clan-names.

Résumé

QUELQUES ASPECTS SOCIAUX DES MYTHES LUGBARA

Les Lugbara sont un peuple de la ligne de partage entre les eaux du Nil et celles du Congo, qui habitent l'Ouganda et le Congo Belge. Leur population est au nombre de 242.000 et ils n'ont aucune autorité politique centralisée. Leur système de sections territoriales est basé sur un système segmentaire de lignée, défini en termes fonctionnels. Les Lugbara se font une conception de leur société toute entière en termes de clans, dont chacun trace sa descendance d'un fils d'un des deux ancêtres-héros du peuple; les lignées sont des segments de clans. Les rapports entre les lignées sont exprimés généalogiquement et il y a dix à quatorze générations à partir des fondateurs des clans jusqu'à ce jour. Avant les ancêtres-héros, qui furent les pères des fondateurs des clans, il y avait, disent les Lugbara, plusieurs générations d'êtres mythiques, dont chacune se composait d'un frère et d'une sœur. Le premier couple fut créé par Dieu, et les autres furent issus d'unions incestueuses du frère et de la sœur qui formaient le couple précédent. Les êtres mythiques ont des qualités qui sont les attributs opposés ou ‘invertis’ de ceux qui sont considérés aujourd'hui comme normaux; ces êtres étaient incestueux, ne versaient pas le prix de mariage, ils n'appartenaient pas à la race humaine et ils étaient surhumains de plusieurs façons; ils vécurent avant que la société n'existât. La société a été créée par les deux ancêtres-héros qui possédaient des attributs sociaux normaux aussi que des attributs ‘invertis’. Les Lugbara ne situent pas ces mythes et ces généalogies sur une échelle chronologique, mais ils différencient les uns d'entre les autres, suivant que la société Lugbara était ou non en existence; les êtres mythiques ont vécu dans un monde dépourvu de société et étaient ‘invertis’. Des mythes analogues sont racontés au sujet de l'arrivée des Européens; il apparaît done que des rapports dans le temps n'ont pas d'importance, car le même tracé thématique se dégage dans les deux séries de mythes. Le mythe fournit une explication de la nature et de la constitution de la société. Une situation analogue est constatée en ce qui concerne les catégories lugbara, relatives à la société et son existence dans l'espace. Ses parents et les voisins avec lesquels il est en rapport sur le plan social habitent pres d'un groupe de parenté. Ces rapports sont exprimés généalogiquement. Plus loin, se trouvent des gens légendaires, des sorciers et des magiciens, et au-delà de ces gens légendaires se trouvent des gens ayant des caractéristiques ‘inverties’ qui marchent sur leur tête, sont anthropophages et habitent en dehors de la société lugbara. Ainsi, les Lugbara incorporent dans un seul système conceptuel des catégories qui sont pour nous mythiques, et généalogiques et spatiales.

Au sein de ce système, les membres compris dans le domaine des rapports sociaux d'un groupe sont des êtres humains normaux qui ont des ancêtres et des généalogies. En dehors des limites du domaine des rapports sociaux reconnues par chaque groupe de parenté se trouvent les êtres ‘invertis’ qui présentent des attributs similaires s'ils sont des personnages mythiques ou s'ils sont imaginés comme existant actuellement en dehors de la société lugbara. Pour chaque groupe de parenté, la composition de son domaine de rapports sociaux et ses traditions généalogiques sont différentes, mais tous les Lugbara partagent ces mêmes mythes parce que ceux-ci traitent le peuple lugbara tout entier comme une seule entité conceptuelle.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1954

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References

page 193 note 1 A form of the name given to Dongolan irregulars recruited by Emin Pasha from disbanded Nubian forces of the old ivory and slave traders. Emin was at Wadelai in the 1880's and some of his forces reached the Lugbara hills. See Stigand, , Equatoria, p. 171.Google Scholar