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Social Systems of Africa

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

The camel-herding peoples described in our last article differ considerably from the cattle-breeding tribes now to be discussed. Not only do the pastoralists mentioned in Section V accord to the camel the leading position as their standard of value, the ass, sheep, and goat being only of secondary importance, but they are also different in race. Like all herdsmen they have a strong pride of ancestry, which has led to internal gradations of rank, crossed by considerations of wealth. The North African Berber tribes are, however, Mohammedans, and therefore the whole structure of their civilization is different from that of the mainly ‘heathen’ cattle-breeders to be considered below. Their great natural gifts and their connexion with Islam set them apart from most of the remaining inhabitants of Africa ; on the other hand conditions of existence in desert and steppe, combined with specialization in pastoral life, have prevented their uniting to form large states or similar organizations.

Résumé

SYSTÈMES SOCIAUX AFRICAINS

Les plus hautes manifestations d'organisation sociale en Afrique sont étroitement liées à l'élevage du bétail et à la culture de la terre.

Beaucoup de métiers sont exercés à domicile par les membres de la famille pour leur usage personnel. Il existe néanmoins des families spécialisées dans leur métier, qui font de celui-ci une industrie; soit en prenant des commandes, soit en livrant au marché, tandis que quelques métiers restent le monopole de certains clans: par exemple la poterie et les travaux sur fer. Au point de vue politique, les clans ou groupes de clans apparaissent souvent égalitaires dans l'exercice de leurs activités respectives, souvent aussi ils se trouvent superposés par ordre hiérarchique. (Classification ethnique.) De plus, il existe au sein des clans et des groupes de clans une gradation sociale, selon les families et les chefs de families.

Là où des communautés politiques de plus grande envergure se sont formées grâce à la présence d'une autorité centrale, qui dispose des livraisons et des distributions, les unités ethniques les plus diverses se trouvent réunies: ainsi à côté de pâtres, d'agriculteurs, de négotiants, se trouvent de basses tribus de chasseurs, y compris des tribus de récolteurs.

Dans la généralité, l'on peut qualifier d'état plutot primitif, celui où il n'est fait usage que de moyens directs dans le seul but de se procurer les aliments nécessaires à l'existence. Les systèmes d'organisation sociale supérieurs proviennent de l'association de différentes tribus spécialisées dans leur métier. Cette association cependant rend ces tribus encore plus exclusives, car leur travail n'est plus uniquement une source d'alimentation, et elles dépendent de plus en plus de l'échange de leurs produits.

A côté dés groupements deceits dans les paragraphes (i) à (5) nous distinguons encore les groupements sociaux suivants :

(6) Les vachers des steppes de l'Est-Africain, chez lesquels l'échelonnement est établi par ordre aristocratique et ploutocratique et qui sont gouvernés par un prince ayant sa cour et ses fonctionnaires, d'origine moitié aristocratique moitié hétérogène, et fortement dominés par l'influence sacrée des prêtres. Lait et beurre forment pour eux la base alimentaire. Les hommes traient les vaches, les femmes préparent le beurre. Le principe fondamental du mariage repose sur l'exogamie hors du clan.

(7) Les gardiens de troupeaux, bien que formant un groupe ethnique à part, se trouvent en liaison étroite avec les agriculteurs peuplant la brousse basse de l'Afrique orientale. Outre pâtres et agriculteurs il s'est formé une existence commune pour le bien mutuel, qui rend les deux groupes dépendant l'un de l'autre. Les agriculteurs possèdent aussi du menu bétail, moutons ou chèvres. Les champs sont cultives a la pioche par les hommes (tandis que les femmes, elles, ne se servent que de la bêche) et produisent le mil, le mals, le plantain, feves,pois, etc. Les femmes de sarcler et de faire la récolte. Ce sont les agriculteurs qui, en grande majorité, exercent les métiers. Les forgerons forment une caste à part.

(8) II est à conclure que des groupes de pâtres et d'agriculteurs se trouvant réunis en une dépendance réciproque, ont emigré en Afrique du Sud et se sont superposés tout en se mélangeant là-bas aux couches sociales déjà existantes de chasseurs et de récolteurs. Nous y trouvons des gardiens de vaches qui sont en meme temps chasseurs. Les femmes y cultivent les champs et soignent le bétail. Les tribus relativement plus nomades ont évolué peu à peu vers une forte initiative guerrière, donnant ainsi naissance à quelques personnalités isolées de conquérants. Des conditions analogues prévalent dans la région du Haut Nil.

(9) Population stratifiée paysanne et pastorale. Les hommes cultivent la terre, élèvent des moutons, des chèvres, de la volaille et des bestiaux, exercent leurs métiers propres et font du commerce. La gradation sociale est compliquée et les esclaves cultivateurs jouent un rôle important dans l'échafaudage économique et social. Des tenanciers sounds à un impôt sont dans la dépendance du grand pouvoir central représenté par le roi. États cellulaires semblables à des réseaux. Des despotes aux ambitions de conquêtes font leur apparition, et des cérémonies sont organisées au sein de sociétés secrètes, afin de mettre frein au pouvoir du roi. Les tendances patriarcales dans la vie de famille s'accentuent. La justice s'exerce selon des principes généraux. II existe des clans distincts de pâtres, de comerçants, de professionnels et de petits groupes de races primitives.

(10) État en forme de réseau, réunissant différentes races sous la principauté d'un roi. Début d'une rationalisation du pouvoir religieux. Système de tribut et de distribution. L'aristocratie se compose de gardiens de vaches et chevaux. Les paysans font de l' élevage de moutons, de chèvres, d'ânes et de mulets. Le bétail est le symbole commun de la richesse. Les intérêts économiques restreignent les idées aristocratiques. Dissolution des clans en grandes families possédant des esclaves. Les jardins entourant les maisons sont separes des champs et sont cultivés par hommes et femmes. On fait usage de la charrue comme de la pioche pour les champs de blé. II y a des artisans professionnels de toutes sortes comprenant aussi des clans de races aboriginès, d'immigrants d'un niveau très bas. La famille est patriarcale. On y rencontre le type ‘matrone’ et la virginité est hautement respectée. Système justiciaire organisé.

Type
Research Article
Information
Africa , Volume 2 , Issue 4 , October 1929 , pp. 352 - 380
Copyright
Copyright © International African Institute 1929

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