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The Social Problems of Africa

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

Of the 1.75 milliard people in the world to-day, about 550 million, that is roughly a third, belong to the white races. About 450 million of these live in Europe. Thus two-thirds of the whole of mankind are made up of members of the various other races, which are under the economic and cultural influence of different white nations, to a great extent even under their political influence as well. As a result of technical inventions and improvements distances are daily growing smaller, and the different sections of mankind are perceptibly being brought closer together. Moreover, through the wide-spread network of commerce our relationships with all the peoples outside the European-American zone of culture have become more numerous and intimate, leading to grave social and intellectual upheavals among the foreign nations. These occurrences and phenomena are the result of the enormous expansion caused by technical invention in Europe. It would be mistaken to regard them as having been deliberately and maliciously planned by the European nations, for technical progress manifested in inventions is a phenomenon less within the range of man's control than is generally imagined. These consequences of technical development have to be reckoned with, whether we will or no. As Mussolini said a short time ago in the course of a statement on the population question: ‘A statesman has to think at least fifty years ahead of his age.’

Résumé

PROBLÈMES SOCIAUX EN AFRIQUE

La race blanche est redevable de son extraordinaire expansion aux découvertes techniques qu'elle a réalisées. Par sa présence aussi bien que par ses idées, son influence et ses productions aujourd'hui répandues dans le monde, elle a provoqué dans les deux tiers de l'humanité qui n'appartiennent pas à la race blanche une crise incomparablement plus grave que celle qui nous menace.

En Afrique cette crise emprunte un aspect particulier du fait qu'elle se déroule sous les tropiques. Or, notre civilisation dépend de plus en plus des produits de ces régions (par exemple caoutchouc, oléagineux, textiles, coton, café, thé, cacao). Comme l'Européen ne peut travailler lui-même dans ces contrées il doit naturellement faire appel à la main-d'œuvre indigène. Il est done nécessaire en se fondant sur des raisons économiques d'établir une entente entre l'Européen et les travailleurs locaux, et il convient en conséquence d'étudier ceux-ci.

D'autre part le Nègre a tiré des avantages de la situation nouvelle. Mais l'arrivée des Blancs, de leurs produits, de leurs connaissances et de leurs idées concourt souvent au déclin des indigènes. Lorsque le Noir est déraciné, ce qui est regrettable la plupart du temps, l'abandon de la vieille civilisation africaine ne signifie pas liaison et union des peuples africains.

Là où les Européens peuvent s'établir en grand nombre en raison du climat, comme par exemple dans le Rand sud-africain et plus récemment sur les hautsplateaux de l'Est, de véritables crises affectant la population se sont déclarées. À ce propos le Nord du continent et les pays du Nil occupent une place particulière, aussi n'en est-il pas question dans la présente étude qui se réfère seulement à la région où dominent les Noirs. Il existe là une crise, due à l'adaptation de la vieille civilisation locale aux conditions nouvelles créees par l'arrivée des Européens, la diffusion de leurs idées et de leurs produits.

Les Blancs qui viennent dans cette partie de l'Afrique appartiennent à 3 catégories: I° celle du colon ou du commerçant qui emploie la main-d'œuvre locale ou qui fait des transactions avec l'indigène; 2° celle du représentant politique, le fonctionnaire qui remplace l'ancienne société par un nouvel ordre de choses détruisant en partie les vieilles institutions; 3° celle du missionnaire qui s'efforce de modifier dans le pays les bases fondamentales de la pensée religieuse et de la morale. Ces trois éléments agissent tous, par des voies différentes, contre la tradition indigène. C'est pourquoi les piliers de la civilisation, de la vie économique, de l'organisation politique et sociale, ont plus ou moins fléchi suivant les régions. La solution du problème posé n'est à envisager ni dans l'élévation au-dessus de leur milieu de certaines personnalités qu'on européaniserait, ni dans l'abaissement des masses au moyen d'un labeur servile et obligatoire comme dans l'Afrique du Sud. Européanisation en effet signifie déracinement, elle est impossible à l'égard de la majorité des indigènes, et entraînerait le désordre.

Les problèmes africains sont avant tout des problèmes de travail, non pas de travail industriel comme en Europe, mais de travail agricole; des formules vagues ne sauraient les résoudre, il convient de les considérer dans leur ampleur en tenant compte de la diversité des traditions, du passé, du milieu des races africaines, pour découvrir les lois et les directives permettant l'adaptation à l'organisation traditionnelle. Dans le domaine envisagé le rationalisme romantique a apporté bien peu à la race humaine et aux destins historiques des groupes dans l'humanité.

Ce qui rend l'adaptation difficile c'est qu'il est nécessaire de faire entrer presque subitement des peuples d'une civilisation retardée dans le rythme de la culture occidentale représentant à leur égard une avance technique de 10 à 20,000 ans. C'est pourquoi le problème est beaucoup moins celui de l'européanisation des Africains que l'africanisation de ces derniers, leur mise en place dans le réseau toujours plus étroit des rapports économiques et culturels de notre époque.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1929

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