Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
In this article I present an outline account of the ritual associated with the kingship of the interlacustrine Bantu kingdom of Bunyoro, in western Uganda. At the same time I attempt to analyse this material in terms of the categories both of Nyoro thought and of social anthropology. My information is drawn from the scattered accounts and references in the various writings about Bunyoro, rather than from my own field investigations, which in this department of Nyoro culture were not extensive. My assumption is that an anthropological approach based on some knowledge of Nyoro culture as a whole may make the available data more intelligible and more readily comparable with analogous material from elsewhere than it has been hitherto. This, rather than an exhaustive ethnographical account, is the aim of this article.
RITES DE LA ROYAUTÉ NYORO
De nos jours, Bunyoro est gouverné par un souverain héréditaire, le Mukama, et une hiérarchie de chefs territoriaux nommés. Le principe d'une division naturelle en classes sociales était et reste encore aujourd'hui universellement accepté. Traditionnellement on considère que toute autorité vient de la royauté, et les relations du roi avec son peuple sont pensées en termes politiques plutôt que de parenté; il est nécessaire d'examiner sous cet angle les rites royaux des Nyoro. Ces rites se divisent en quatre grandes catégories. Premièrement, l'ensemble des mythes et d' ‘histoire traditionnelle’ qui explique la naissance de l'état Nyoro et de sa royauté; deuxièmement, les rites centrés sur l'identification du roi avec le pays considéré dans son ensemble, et sa différence d'avec les personnes ordinaires; troisièmement, les procédures solennelles telles que l'accession au trône et les cérémonies mortuaires; et quatrièmement, les rites concernant l'exercice même de l'autorité du Mukama, les conditions dans lesquelles il doit l'appliquer, et la manière dont il peut la déléguer. Les mythes et les légendes Nyoro fournissent une base solide à l'autorité royale: elle vient en ligne directe du commencement de toute chose. Dans la seconde catégorie de rites, on exprime la ’royauté divine’ du Mukama par des cérémonies quotidiennes pour préserver son être physique et sa pureté rituelle, et par d'autres concernant le bétail, pour ‘le bien du pays’. Le roi doit éviter tout contact avec la mort; il est soumis à certaines restrictions alimentaires. Ses serviteurs et sa suite doivent également se maintenir en état de pureté rituelle. Mais, bien qu'il ait sous sa dépendance des prêtres et des magiciens experts, le roi n'est pas un prêtre; on le considère avant tout comme un souverain. La troisième catégorie de rites, celle de l'accession du roi au trône, manifeste d'une manière dramatique le changement d'état subi par l'héritier. Après la mort d'un roi, il s'écoule traditionnellement un certain temps avant qu'on proclame le nom du nouveau roi; les rites d'accession soulignent done deux thèmes – la prise d'un nouvel état rituel et l'accession au pouvoir politique. Le premier est marqué par des rites célébrés sur la personne du nouveau roi, telle l'ablution, le sacre, la coupe des cheveux, etc.…, et par des sacrifices; le second par la présentation à ce nouveau roi des divers objets symbolisant l'autorité politique. Les rites concernant la mort soulignent la rupture dans la continuité du pouvoir politique de la royauté; autrefois la mort était gardée secrète pendant plusieurs jours et on observait un interrègne de quelques mois. Les rites de la quatrième categorie – traitant de la dèlègation de l'autorité – sont les plus intéressants pour notre étude actuelle. Tout pouvoir politique ou rituel doit être délégué, et c'est le Mukama qui doit valider l'accession à toutes les fonctions d'autorité dans l'état. Cette confirmation solennelle consiste essentiellement en la célébration d'une cérémonie dite ‘la boisson du lait’ avec le Mukama, bien qu'aujourd'hui il puisse à la place donner des grains de café. A ce propos, la signification de deux genres de dignitaires, les porteurs de couronnes et les Kalyota (fallacieusement nommées ‘reines’ par Roscoe) montre comment sont reliés l'autorité politique et le rang rituel. Le don des couronnes à certaines favorisées exprime à la fois l'octroi d'une autorité politique plus grande et le transfert d'une partie de la qualité rituelle de la royauté elle-même. On peut considérer les Kalyota comme épouses non du roi, mais de sa fonction, et comme la manifestation feminine ou la contre-partie de la royauté.