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Religion and Authority in a Korekore Community
Published online by Cambridge University Press: 07 December 2011
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In her lucid and persuasive Henry Myers Lecture on ‘The power of rights’ (Man, 1977), Professor La Fontaine argues that since the Gisu themselves cite transition from one status to another as the purpose of their initiation rites, this transformation cannot logically explain them. Taking up Maurice Bloch's idea that religion is concerned with inequality and hierarchy (1974; 1977), La Fontaine argues convincingly that the explanation of Gisu initiation rites lies in their functions of validating traditional knowledge and of maintaining traditional authority. The relationship between religion and political power had been noticed before but it had not previously been applied to the field of rites of passage nor had the mechanism of the supportive role of traditional knowledge been so clearly analysed.
Résumé
RELIGION ET SOUVERAINETE CHEZ LES KOREKORE
Le présent article a pour point de départ l'examen d'un certain nombre d'études récentes qui mettent l'accent sur le soutien que la religion traditionnelle confère aux formes traditionnelles de souveraineté. En se basant sur certains rites concentrés soit sur le chef soit sur la communauté parmi les Korekore, on soutient que la religion joue également le rôle de frein au pouvoir des dirigeants.
Le groupe ethnique qui fait l'objet de cette étude occupe la zone située à l'extrême nord-est du Zimbabwé, juste avant le début de la guérilla qui s'y déroule actuellement. Bien que la presence coloniale ait permis aux chefs actuels d'accroître un peu leur puissance et leur autorité, la structure même de leur souveraineté demeure étroitement liée au système social de la période pré-coloniale. Les rites d'accession au pouvoir du nouveau chef de même que les rites qu'il conduira par la suite sont perçus comme étant conformes à un modèle traditionnel idéal. Leur objet, clairement saisi par les participants, est d'apaiser les esprits protecteurs du domaine de la communauté et d'obtenir leur secours pour le chef et pour son peuple. En pratique, ces rites renforcent aussi l'autorité des chefs qui est consolidée en partie par le rattachement de ces derniers aux chefs religieux. Dans le cas qui nous occupe, il était évident aux yeux de la population que le chef tentait de manipuler les rites afin de servir ses propres intérêts politiques.
Sur le plan théorique, ceci soulève le problème des rapports entre le point de vue anthropologique et ceci des populations étudiées. L'acceptation ou le rejet des explications fournies par les informateurs dépend de leur degré de conformité au point de vue de l'anthropologue. Ainsi, l'interprétation des informateurs ramenant les rites des chefs chez les Korekore à une suite de tactiques politiques peut être acceptée dans le cadre d'une conception théorique fondée essentiellement sur la notion de conflit social plutôt que sur celle de stabilité sociale.
Il existe toutefois un facteur supplémentaire inhérent à la fonction des rites en tant que limitant le pouvoir des dirigeants. Les Korekore ont par divers moyens affirmé leur indépendance vis à vis de leur chef en offrant ou en retirant leur participation aux rites organisés par le chef. Le pouvoir autocratique attribué à un chef qui jouit du soutien des esprits protecteurs s'avère par le biais du rite être en réalité très limité.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- Copyright © International African Institute 1979
References
REFERENCES
- 3
- Cited by