Published online by Cambridge University Press: 07 December 2011
L'exercise du pouvoir dans les états africains depuis l'lndépendance—généralisée ici sous le terme de “post-colonisation”—a été marqué par un penchant pour les cérémonies et par un esprit d'apparat plus surprenant quand Ton considère le caractère et combien illusoire sont des grands travaux réalisés par ces états. De plus, le pouvoir est appliqué a un degré de violence et de pure exploitation dont l'on trouve les antécedents dans les précédents résgimes coloniaux. Le peuple réagit par la voie de l'indécence qui s'exprime dans des festivités obscènes. La question générate est de comprendre la raison pour laquelle ce pouvoir, en dépit de ses limites évidentes, a semble-t-il autant de portée. Et plus précisement, pourquoi la population joue-t-elle apparemment le jeu de son gouvernement? Comment peut-elle à la fois se moquer des simagrées de ses gouvernants et toutefois prendre part à leur célébration? L'argumentation soutenue ici, d'après les faits tirés principalement du Cameroon et du Togo, explique que, si l'on centre l'analyse sur les precédés détaillés et les rituels de cette concertation, il devient clair qu'il se produit une intimité, un lien presque familial, dans la relation entre gouvernants et gouvernés, ce qui désarme emcacement les deux camps et met le jeu du pouvoir en représentation.