Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
The imposition of British colonial rule brought rural societies in Zambia to the crossroads of traditional and bureaucratic administration. Indigenous forms of government mediated central government institutions and regulated administrative changes. The majority of rural Africans were governed by composite structures. They were under a bureaucratic system but not part of it. The colonial form of local government, the Native Administration, was not a bureaucracy, though it may be considered a formal organization, in that ‘collective efforts were explicitly organized for specific ends’ (Blau and Scott, 1962: 223). Under colonial rule the principal ends were to maintain law and order and to collect taxes from the African majority. The indigenous political systems were left largely intact, and thus, politics was an intimate part of local government. This paper looks at one of these local systems of government and deals with its development and transformation through a number of phases, focusing primarily on the transitional period at the end of colonial rule (the late 1950s and the early 1960s) and the beginning of Zambian independence and on the persistence of traditional chieftainship as the basis of local government through the process of political change.
NOUVELLES COALITIONS ET CHEFFERIES TRADITIONELLES EN ZAMBIE DU NORD
Le présent article analyse, à travers un certain nombre de phases, les changements qui ont marque la vie politique dans le Uyombe, chefferie située dans la partie nord de la Zambie. L'article porte essentiellement sur la période de transition qui se situe vers la fin de la domination coloniale (fin des années 1950, début des années 1960) et les premiers temps de l'indépendance de la Zambie. On y montre que pendant cette période de transition, le système traditionnel qui était maintenu à l'époque coloniale a été transformé en un système où la bureaucratie s'est trouvée accrue par les activités politiques des élements progressistes de la nouvelle élite, élements ayant un niveau d'instruction élevé et agissant dans le cadre du parti.
La période de transition qui va de la domination coloniale jusqu'à l'accession à l'indépendance offrit à certains ambitieux de cette région l'occasion d'accéder à certaines situations qui leur conféraient un pouvoir et une autorité au sein de l'administration locale ainsi que dans les branches du United National Independence Party (UNIP). Cette nouvelle élite fut en mesure de mettre en question l'autorité du groupement qui détenait traditionnellement le pouvoir, à savoir le chef et ceux qui lui sont attachés, et ceci aftn d'introduire des modes d'administration beaucoup moins restreints et de mettre sur pied des projets de développement rural fondés sur des efforts personnels et non sur une aide externe.
Après l'indépendance, le gouvernement Zambien poursuivit une politique d'africanisation accélérée. Les éléments progressistes et instruits de la nouvelle élite rurale furent drainés vers l'administration, promus dans le cadre de la hiérarchie du parti ou bien quittèrent la chefferie afin d'occuper des postes bien rétribués au sein d'ensembles différents. Leur départ du Uyombe permit au groupement traditionnellement en charge de réaffirmer son autorité; ainsi se constituait une nouvelle coalition conservatrice composée du chef et de ceux qui lui sont attachés, d'entrepreneurs locaux et des membres de l'élite du parti ayant un niveau d'instruction moins éléve. Cette coalition favorisait le principe d'autorité du chef. Ainsi, le processus d'africanisation accélérée a eu pour tout derniers résultats de consolider la situation du chef et de sauvegarder le côté traditionnel de l'administration locale.