Published online by Cambridge University Press: 06 April 2016
In recent decades, Kinshasa and Brazzaville have given rise to movements of prophecy, messianic fervour and revival (Pentecostalist in nature) in the field of religion. The patterns of liberation and deliverance that can be discerned here reflect forms of identity politics in which Africanity, in the ethnic and national sense, is not only a major issue, but a component that is increasingly associated with armed conflict. These processes express a radical paradigm shift that we place within the context of the relationship between Africanity and religious pluralism that has become evident in these two religious areas in recent years. The term ‘Mboka Mundele’ (the village or country of the Whites) points to an experience of ‘colonial modernity’, and allows us to describe in objective terms the current urban context in which these ‘businessmen of God’ emerge. Fernando Kutino, Ntoumi, Yaucat Guendi and Ne Muanda Nsemi are four major politico-religious figures who embody an ideology of Africanity related to complex types of ‘magic’ and processes of pluralization.
Depuis quelques décennies, les champs religieux kinois et brazzavillois donnent à voir des mouvements prophétiques, messianiques et de réveil (pentecôtistes) dont les schémas de libération et de délivrance traduisent des politiques identitaires pour lesquelles l'africanité, au sens ethnique et national, est non seulement un enjeu majeur, mais une composante de plus en plus associée à des conflits armés. Ces dynamiques expriment un changement de paradigme radical que l'on met en perspective au regard du rapport entre africanité et pluralisation religieuse qui se donne à voir, depuis quelques années, dans ces deux champs religieux. Significative de l'expérience de la « modernité coloniale », l'expression Mboka Mundele (le village ou pays des Blancs) nous permettra d'objectiver le contexte urbain actuel au sein duquel émergent ces « hommes d'affaires de Dieu ». Fernando Kutino, Ntoumi, Yaucat Guendi et Ne Muanda Nsemi sont quatre figures politico-religieuses majeures dont on verra qu'elles incarnent une idéologie de l'africanité liée à des « magies » et à des processus de pluralisation complexes.