Hostname: page-component-cd9895bd7-8ctnn Total loading time: 0 Render date: 2024-12-23T09:15:54.773Z Has data issue: false hasContentIssue false

Malangali School

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

Last year I wrote a paper on ‘Education and the Social Adjustment of Primitive Peoples to European Culture’. It was an attempt to analyse the problem of the downfall of native races brought into contact with Europe, and to suggest an educational policy which might obviate some of the evils resulting from such contact. The educational policy suggested was based upon two principles, firstly that the school should be built on native tradition and continuous with any system of training youths which existed prior to the advent of the European, and secondly that these institutions should be developed and enriched to meet the needs of the changing environment and to train the pupils to be leaders in social and economic progress. The principles have thus a dual aspect, that of trying to ensure continuity of development from the past by basing the school on native tradition, and that of developing these traditions to meet the demands of improved standards of living and of improved methods of production.

Résumé

MALANGALI SCHOOL

L'année dernière, l'auteur a publié un article sur ‘L'Éducation et l'adaptation sociale des populations primitives à la civilisation européenne’. La présente étude expose l'application de ces principes telle qu'elle a été expérimentée à l'École de Malangali, Tanganyika. L'expérience a deux aspects, ayant consisté à développer la civilisation indigène dans le plan indigène, puis à introduire celles des idées nouvelles qui sont essentielles pour obtenir une heureuse adaptation aux contacts avec l'Europe.

La première partie de l'exposé est relative au développement de l'école, centre de civilisation indigène. La province desservie par l'école compte quinze tribus, la difficulté était donc de déterminer le secteur de départ. En Afrique les unités tribales ont peu de rapport avec la civilisation, car elles sont d'ordinaire des groupementes politiques accidentels issus de la guerre. On choisit définitivement le groupe des tribus Hehe-Bena-Sangu parce qu'elles parlent la même langue et semblent constituer une unité culturelle homogène. Des études ethnologiques commencées aussitôt avec le concours de maîtres indigènes installés dans diverses parties du champ à explorer, révélèrent bientôt l'existence de deux institutions, le Wigendo et le Watambuli, semblant dignes d'être utilisées à l'école.

Avant l'arrivée des Européens, le chef de tribu avait l'habitude de réunir autour de lui les jeunes gens et les enfants du pays, on les appelait Wigendo. Quoique constituant l'armée permanente, ils étaient surtout maintenus à la cour pour être instruits de leurs devoirs de citoyens et apprendre les traditions de la tribu, les arts, un métier, des principes de conduite et de bon sens. Cette institution était la contrepartie de l'école publique anglaise, celle de Malangali s'efforça de la développer directement.

Autrefois chaque chef réunissait aussi autour de sa personne un groupe de vieillards occupant un poste d'honneur, les Watambuli, qui lui donnaient des conseils et assuraient la conservation de la tradition; en même temps ils instruisaient les jeunes gens ou Wigendo. Chaque tribu délègue un vieillard pour remplir le même rôle à l'école et celle-ci fut organisée après avis de ces conseillers résidents, qui enseignaient en outre l'histoire de la tribu, les traditions, la danse, le chant, etc., et guidaient les élèves en toutes choses.

Les bâtiments scolaires sont édifiés dans le style indigène, mais on y a introduit toutes les améliorations essentielles pour l'hygiène. On peut y reconnaître le style indigène, mais les avantages présentés par eux sont si évidents (ν. illustrations) que toutes les maisons indigènes construites depuis l'ouverture de l'école dans un rayon de dix milles sont édifiées sur ce modèle nouveau. Le changement ayant été peu important à conduit à l'harmonie par assimilation. Grâce à l'enseignement tribal, aux conversations autour des feux de la veillée, aux danses, au contact permanent avec les vieillards on a essayé de dormer á l'école une mentalité indigène et de faire de cet établissement un centre de rayonnement de la civilisation indigène.

La seconde partie de l'article s'occupe de l'introduction des idées européennes. Aucun être humain ne saurait prétendre à la connaissance de toutes choses. Pour chaque enfant, même en Europe, une sélection s'impose, il en est de même pour les indigènes, bien qu'il soit facile de trouver des raisons pour leur imposer un savoir universel. La sélection portant sur les programmes exotiques doit être fondée sur les besoins des indigènes au point de vue de la civilisation, afin de les adapter heureusement aux nouvelles conditions d'existence. En outre il faut que les progrès soient calculés pour être lents, facilement assimilables et en harmonie avec les conditions locales.

L'Est-Africain est avant tout une contrée agricole, toute l'attention doit donc se porter sur l'amelioration des méthodes employées dans les fermes. Cbaque élève amène avec lui à Malangali une vache et un veau lui appartenant. Il apprend à les soigner, à traire, à s'occuper de la laiterie, à leur dormer une nourriture choisie. Au moyen d'un joug simple qui peut être construit à la maison, on lui enseigne à utiliser les bœufs dans les champs au lieu de porter les charges à tête d'homme, et aussi à labourer avec des charrues faites sur place au lieu de cultiver à la houe. Plus tard il pourra acquérir des chars à bœufs et des charrues d'acier. L'élève essaie également de nouvelles semences, il s'initie aux méthodes d'assolement et de fumure. Les lecons de lecture, d'écriture et d'arithmétique portent sur l'économie agricole. L'école est en fait et avant tout une ferme indigéne.

L'instruction théorique de la géographie, de l'histoire, de l'hygiène et d'autres sujets doit être considérée au point de vue général et amenagée au point de vue indigène. Il convient certainement d'enseigner à Malangali, dans l'ensemble, les mêmes connaissances que dans les autres écoles, mais il faut les enseigner dans un esprit nouveau.

En adaptant cette politique éducative on espère équiper l'indigène, aussi bien au point de vue académique, et mieux au point de vue économique, que dans les autres écoles. De plus il sera mieux affermi moralement ayant conservé le respect et l'orgueil de sa tribu, fondé sur une connaissance approfondie des traditions et de l'histoire. L'indigène ainsi instruit ne sera pas à moitié européanisé, ce sera un homme fier de son origine et de plus capable d'occuper une place et de travailler comme citoyen du monde.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1930

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 265 note 1 This article is in continuation of the former paper described in the text, and is also a development of a former experiment at Bukoba; see ‘Native Schools in Central Africa’ by the same author, Journal of the African Society, April 1927. This paper is one of a series of three being submitted to Toronto University in partial fulfilment of the requirements for a Ph.D.

page 265 note 3 Africa, vol. ii, no. 1.

page 266 note 1 There was some hereditary preference in the selection of these councillors, but the final criterion was the esteem and respect of the people as a whole, and humble parentage would be no bar to recognition.

page 266 note 2 Mutwa is the local title of the head chief or sultan, and Mzagira, plural Wazagira, the title of a sub-chief. The letter was written in Swahili, the above being a translation.

page 271 note 1 The selection of these Watambuli was left to the chiefs and their advisers. Chief Sapi of the Hehe chose the man who had been his life-long friend, the man whom his father, Mkwawa, had selected to teach Sapi himself the arts of the tribe and chieftainship. Chief Kiswaga of the Bena chose the head Mtambuli of his own court. Owing to other influences, the Sangu were disgruntled and, taking little interest, sent a man with no special qualifications. As time passes it is hoped that the interest of the Sangu will be aroused and a better man sent in bis place.

page 272 note 1 The original term for a chief's deputy was Mpakasi. When traders and Europeans came to these parts they introduced the Swahili term ‘Mpagazi, porter’, and this led to confusion. The tribes then began to adopt Swahili terms like ‘Jumbe, a headman’ and ‘Ruga-ruga, an agent’. The original words have dropped out of common usage and are not even known to the younger generation.

page 274 note 1 Cloth was introduced into these parts in the early days of the slave and ivory trade. By the early nineteenth century the Hehe used to send bands to the coast to trade, hence the use of Swahili words such as ‘Vilemba, turbans’. Migororo seems, however, to be a Hehe term.

page 278 note 1 These beliefs are dealt with more fully in a separate paper, as noted in the introduction.

page 282 note 1 In some parts of Bantu Tropical Africa it is believed that a man who plants a fruit tree dies before the tree bears. Fortunately few in these parts believe this: were it common the trees might be planted by Europeans until the superstition died a natural death.

page 288 note 1 The argument here is based on the assumption that some effective control is possible. There are many who would deny this.