Across the central area of Ibo country, in the Eastern Region of Nigeria, is a thickly populated belt in which population growth has rarely resulted in the development of compact urban or quasi-urban centres, except under exceptional, generally modern, conditions. Typically, the population is spread so evenly throughout the palm-forest that it is difficult to believe that concentrations of over 1,000 persons per square mile are now quite commonplace. The population of Mba-Ise is 186,300 in only about 167 square miles, with a migrant population elsewhere of about 30,000. This type of settlement has put a special imprint on social organization in the area, and some of the interrelationships between lineage, territorial organization, and other kinds of groupings are indicated in this article.

LIGNÉE ET RÉSIDENCE CHEZ LES MBA-ISE IBO

Les Ibo de la région orientale du Nigéria ont un système de lignée segmentaire. A Mba-Ise, zone administrative de population dense, les lignées maximae sont importantes, comptant parfois plusieurs milliers de membres. Aucune fonction importante ne caractérise ces lignées, mais pour le moins peut-on s'attendre habituellement à quelque activité rituelle commune. Plus les lignées sont petites et géographiquement compactes, plus les fonctions sont variées. L'exogamie n'est pas une fonction des lignées maximae, mais elles présentent des segments exogames de différentes sortes de segmentation. Toutes les lignées maximae sont localisées, en ceci qu'elles occupent presque toujours une étendue continue de territoire. Cependant, à l'intérieur de ce territoire, des unités locales se différencient selon le système de segmentation des lignées, bien que, dans les cas particuliers, la forme exacte en soit imprévisible. Dans certaines régions, les fissions locales se font plus rapidement que dans d'autres, mais on doit les considérer comme un facteur indépendant du groupement par fonction. Dans un groupe de lignées maximae contiguës, les plus larges unités locales qui se considèrent comme semblables sont normalement les groupes de villages, et non pas, à moins que les frontières coïncident, les lignées maximae elles-mêmes. C'est un moyen indigène de classification qui n'est pas toujours strictement suivi, et qui ne tient pas compte de leurs fonctions très différentes. On ne peut pas déterminer régulièrement des fonctions fixes à des unités locales, de quelque grandeur qu'elles soient. Diverses fonctions (économiques, rituelles, exogami-ques, etc.) sont effectuées par des groupes qui sont aussi segments de lignée maxima, mais ces groupes ne coïncident pas nécessairement entre eux, ni avec un ordre particulier d'unité locale. L'organisation double est l'une des expressions de la segmentation fonctionnelle. La généalogie des lignées maximae est donc le cadre qui englobe à la fois les segments locaux et les segments fonctionnels. D'une manière générale, ce n'est qu'à l'intérieur de cette généalogie qu'on peut exprimer ces interrelations. C'est donc par ces interrelations qu'on peut définir la lignée maxima en Mba-Ise et sans doute dans la plus grande partie du pays Ibo.