Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
Thonga migrant labour has played a strategic role in the development of the Union of South Africa's economy, especially its mining industry. In 1954 there was a known total of 173,433 Moçambique labourers at work in the Union. Of these, 110,716 were employed in the mines, while 62,717 were employed in other industries and services (Anuário Estatistica, 1955, p. 131). This army of workers is drawn almost entirely from the region of Moçambique south of parallel 22° S., from among the Tonga-Shangaan peoples and the ethno-linguistically related Chope, Lenge, and Tonga of Inhambane. Although many of the motives and consequences of the Thonga emigration are shared by the migratory streams which emanate from other areas of Southern Africa and flow to the industrial heart of the Union, there are a number of circumstances connected with the movement of the Thonga which are not duplicated elsewhere.
L'ÉMIGRATION DE LA MAIN-D'ŒUVRE CHEZ LES THONGA DU MOZAMBIQUE: FACTEURS CULTURELS ET POLITIQUES
Pour une année déterminée, approximativement 60% de la population active mâle sont des travailleurs salariés qui émigrent. Le travail salarié est dominé chez les Thonga par les courants migrateurs vers le Rand, datant de la fin du dix-neuvième siècle. Ces courants présentent certaines particularités historiques et contemporaines incompréhensibles si on ne les considère pas comme le résultat de l'interaction de la structure sociale traditionnelle thonga et de l'action politico-économique européenne. L'introduction du travail salarié n'a rencontré que peu de résistance chez les Thonga. Leur structure sociale traditionnelle prédisposait la majeure partie des hommes à accepter l'occasion de changer de position dans la hiérarchie socio-économique traditionnelle. Les Thonga offraient peu et même aucune résistance è des formes d'emploi nécessitant l'émigration, car la répartition traditionnelle du travail selon les sexes permettait une mobilité géographique considérable sans que la production alimentaire de base en soit diminuée. Cependant, les demandes européennes è la force ouvrière thonga imposaient des conditions supplémentaires auxquelles les Thonga n'étaient pas culturellement préparés, c'est-è-dire: des contrats è long terme et une offre régulière. On a satisfait è ces demandes supplémentaires en appliquant systématiquement des pressions non-économiques associées à la politique coloniale portugaise. En effet, les hommes qui ne sont pas employés comme travailleurs salariés sont soumis au recrutemeni obligatoire. Le courant migrateur vers le Rand représente donc le résultat du choix entre le travail salarié avec migration à l'intérieur du Mozambique et le travail salarié avec migration è l'étranger. Le troisième choix théorique — le développement de l'agriculture — a été découragé par le cadre juridique et administratif de la politique indigène portugaise. Comme les niveaux des salaires de l'Union ont toujours été plus élevés que ceux du Mozambique, l'offre de main-d'œuvre venant du territoire portugais est assurée. Mais l'octroi d'un monopole de droit de recrutement aux représentants des intérêts de l'industrie minière du Rand restreint davantage le choix d'emploi pour Immigrant indigène. Par conséquent, les groupes de travailleurs des mines venant du Mozambique peuvent être employés sous contrat et avec un degré de certitude particulier aux contingents portugais. Pour esquiver ce monopole, il y a un mouvement clandestin important pour traverser la frontière. Cet exode de la main-d'ceuvre'indigene en territoire étranger a ciéé en Mozambique même, un manque chronique de travailleurs. Cette pénurie est en partie surmontde par des pressions illégales qui à leur tour stimulent les courants d'exode à la fois légaux et clandestins. Le caractère circulaire du procédé responsable de la perpé;tuation des courants migrateurs des Thonga dérive en dernière analyse de la tentative portugaise de sauvegarder la prééminence du port de Lourenço Marques.