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La Question de l'Ethnique ‘Gourounsi’ en Haute-Volta (A.O.F.)

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

Parmi les vœux adoptés à l'unanimité et sans discussion par le Deuxième Congres de toponymie et d'anthroponymie, tenu à Paris du 15 au 17 juillet 1947, il en est un auquel il faut donner la plus large diffusion: ‘Le Congrés . . 'met le vceu que les noms propres de lieux retenus pour les cartes d'Afrique Occidentale Française et d'Afrique Équatoriale soient ceux qu'emploient les Indigènes habitant les lieux, dans leur propre langue, et non les vocables utilisés par les populations voisines, qu'elles emploient ou non une langue vehiculaire . . .’ Ce vœu doit être complété par cet autre qui ne concerne plus les toponymes mais les noms ethniques: que pour désigner une ethnie on n'emploie que le vocable utilisé dans la langue de ce peuple pour se désigner lui-même, à l'exclusion des vocables utilisés par les populations voisines, qu'elles emploient ou non une langue véhiculaire. Salomon Reinach disait que les noms ethniques étaient la peste de l'anthropologie, cette affirmation reste vraie pour l'ethnologie.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1952

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References

page 170 note 1 Onomastica, Revue internationale de toponymie et d'anthroponymie, Lyon-Paris, no. 3-4, 1947, p. 177.-Cfr.Google Scholar: Tucker, A. N., ‘The Spelling of African Place-Names on Maps’, dans Bulletin of the School Oriental and African Studies, vol. xii, parts 3 and 4, pp. 824–30Google Scholar.

page 170 note 2 Cfr.: H. V. V., , ‘Les résultats d'une enquête internationale’, L'Anthropologie, Paris, Masson, tome 53/1949, p. 331Google Scholar.

page 170 note 3 (L.), Tauxier, Nouvelles notes sur le Mossi et Gourounsi, Paris, Larose, 1924, p. 35Google Scholar.

page 170 note 4 Ce mot Gourounsi (au pluriel surtout) est employé selon plusieurs acceptions. Au début il a désigné des peuplades à cheval sur l'actuelle frontière de la Gold-Coast. Pour Augé (C), Nouveau petit Larousse illustré, Paris, 1925, p. 1413Google Scholar, ad verb, il désigne l'éphémère mais combien dévastatrice principauté du songhaï Gandiari, puisqu'il lui donne Sati pour capitale. Le Nouveau Larousse universel, Paris, 1948Google Scholar, n'inventorie plus ce terme.— (M.), Delafosse, Haut-Sénégal-Niger (Soudan français), Paris, Larose, tome iii, p. 258Google Scholar, distingue lui-même à l'index, trois sens différents en dormant les renvois suivants: Gourounsi (groupe ethnique), I: 115, 129, 130, 153, 155, 167, 168, 169, 301, 302, 306, 309, 314, 515, 316, 318, 320, 529, 330, 331, 332, 357, 339, 341, 349, 350; III: 176.

Gourounsi (groupe linguistique), 1: 363, 363 (2).

Gourounsi (pays), I: 371; II: 126, 369, 372, 372 (1), 373, 393, 393 (I), 420,421.

Avec cette dernière acception, le terme n'englobe pas le territoire des L'éla: ‘Ayant voulu conquérir aussi le Kipirsi, Gundiari fut tué par le chef de Réo, au cours d'un combat au sud de Tialgo, en 1885.’ Idem, tome ii, p. 372.—Emploient également ce terme: (E.), Ruelle ‘Notes anthropologiques, ethnographique set sociologiques sur quelques populations noires du 2e Territoire militaire de l'A.O.F.’, L'Anthropologie, Paris, Masson, tome 15/1904, pp. 519–61, 657-703.—Google Scholar(D.), Westermann, ‘Die Grussisprachen im westlichen Sudan’, Zeitschrift für Kolonialsprachen, Berlin, Reimer, Band iv, 1913/1914, pp. 161–80, 312-32Google Scholar; Band v, 1914/15, pp. 45-76.— (P.), Pollacchi, Atlas colonial français, Paris, L'lllustration, 1929, p. 294, ad verb.Google Scholar

page 171 note 1 ‘Le terme de Gourounsi (Gourounga au singulier) est étranger à la langue de ces indigènes …. Nous pensons que Gourounga est le mot Songhaï “Grounga” qui signifie incirconcis et qu'il est devenu au pluriel Gourounsi suivant les règles du pluriel Mossi.’ (L.), Marc, Le Pays Mossi, Paris, Larose, 1909, p. 122Google Scholar.

page 171 note 2 Delafosse (M.), Introduction, dans Cremer (J.), Matériaux d'ethnographie et de linguistique soudanaises, tome ii, Grammaire de la langue kasséna ou kasséné, Paris, Geuthner, 1924Google Scholar.

page 171 note 3 (L.), Tauxier, Nouvelles notes sur le Mossi et le Gourounsi, p. 35Google Scholar.

page 171 note 4 (L. G.), Binger, Du Niger au Golfe de Guinée, par le pays de Kong et le Mossi, Paris, Hachette, 1892Google Scholar.—(H.), La carte hors-texte de Barth, Voyages et découvertes de l'Afrique septentrionale et centrale, traduction de l'allemand par Paul Ithier, Paris, 1861, tome iv, ad calcem, ne mentionne pas le GourounsiGoogle Scholar.

page 171 note 5 ‘En quittant le Soudan français je ne savais parler que le bambara, dialecte mandé sur lequel j'avais publié un petit essai en 1886; j'ai dû par la suite me perfectionner dans cette langue, et en arrivant à Kong je le parlais très bien. Entre temps j'avais appris le siene-ré, et en arrivant dans le Mossi je ne possédais qu'un vocabulaire d'une cinquantaine de mots Mossi, ce qui était loin d'être suffisant pour s'exprimer. Mon court séjour dans ce pays et la pénurie d'interprètes m'empéchèrent de m'y perfectionner autant que je l'aurais désiré, de sorte que je ne parlais qu'imparfaitement le Mossi et comprenais peu ou pas le Gourounga. J'ai essayé de me constituer un vocabulaire, mais la diversité des idiomes et les nombreuses préoccupations de tout genre m'en ont empêché. Dans certains villages j'étais très embarrassé et bien moins fier que dans le Mossi, où je servais d'interprète à mes hommes.’ (L. G.), Binger, Du Niger au Golfe de Guinée, par le pays de Kong et le Mossi, Paris, Hachette, 1892, tome ii, p. 17, note 1Google Scholar.

page 171 note 6 Nous respectons la graphie de ces deux mots inventoriés par (G.), Alexandre, Dictionnaire Mōréfrançais, s.l., 1935, p. 306, ad verbGoogle Scholar.

page 172 note 1 (R. S.), Rattray, The Tribes of the Ashanti hinterland, tome i, p. 252Google Scholar, est formel: ‘The members of this tribe do not, as a rule, call themselves by the name which we and others have bestowed upon them. They prefer to be known as Gurense (singular Gureŋa or Guriŋa) and their language Gureŋe. This name, as will be seen later, is, curiously enough, in most cases objected to by other tribes, as having a disparaging and derogatory significance. … The name Nankareŋa (plural Nankanse) was, they state, that given them by the Kasena (whom they in turn call Yulse (singular Yulega)).—Sur la parenté Nãkana-Mösé cfr.: (L.), Tauxier, Le Noir du Soudan. Pays Mossi it Gourounsi, Paris, Larose, 1912, pp. 245–74, 729-38Google Scholar.

page 172 note 2 Westermann D., ‘Les langues et l'éducation’, (H.), dans Baumann et (D.), Westermann, Les peuples et les civilisations de I'Afrique …, traduction française par Homburger, L., Paris, Payot, 1948, p. 456. Cfr.Google Scholar: également (G.), Alexandra, Dictionnaire Mōrefrançais, s.l., 1935, p. 305, ad verb.Google Scholar: Gurendé.