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The Kin Terminology System of the !Kung Bushmen

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

The Peabody Harvard Kalahari Expedition, under the leadership of Laurence K. Marshall, has made four field trips between 1950 and 1955 into the Kalahari Desert in South West Africa and the Bechuanaland Protectorate to find and study Bushmen who were living in their own way, and not working for white farmers or for Negroes. The last of the four expeditions, that of 1955, was sponsored by the Smithsonian Institution as well as by the Peabody Museum of Harvard.

Our principal study was made with the !Kung Bushmen of the Nyae Nyae region of South West Africa. The Nyae Nyae region extends about 150 miles north and south, about 100 miles east and west, and is centred approximately at Gautscha Pan, which is located at c. 19° 48′ 30″ S. and 20° 34′ 36″ E. on the map of a survey of the area by the Administration of South West Africa dated 7.11.1935. The Nyae Nyae region is separated from the farmed areas of South West Africa by a stretch of waterless, uninhabited country over 100 miles wide.

Résumé

LA TERMINOLOGIE DE LA PARENTÉ CHEZ LES BOSCHIMANS !KUNG

Les Boschimans !Kung sont des chasseurs et des ramasseurs nomades, qui ont eu très peu de contacts avec d'autres tribus ou avec des Européens; ils vivent en petites bandes de parents consanguins et d'affins proches, qui sont, pour la plupart, isolés à l'intérieur de leurs propres territoires, sauf pour des visites plus ou moins rares par d'autres bandes. Le système !Kung de terminologie de parenté présente deux aspects: d'après l'un, les termes sont appliqués suivant la situation biologique des personnes; d'après l'autre, les personnes sont classées avec d'autres, du fait qu'elles ont les mêmes noms. Du point de vue terminologique, deux personnes quelconques ne peuvent être apparentées simultanément de plus d'une façon, bien qu'elles puissent changer leur rapport terminologique par le mariage, ou, parfois, par le changement de leurs noms. En général, les termes employés indiquent l'âge biologique relatif des personnes qui s'appliquent mutuellement des termes de parenté. Les mêmes termes sont utilisés en s'adressant à une personne et en y faisant allusion. Pour les besoins de l'analyse, on peut distinguer entre deux systèmes de terminologie de parenté: le système A s'applique à des parents consanguins et aux personnes classées avec eux, soit par suite d'un rapport entre leurs noms, soit parce qu'elles se sont mariées avec ces parents. Le système B s'applique aux affins. Il y a trois catégories de termes dans le système A, selon leur emploi entre: (1) père ou mère et enfant; (2) ‘siblings’ (enfants de mêmes père et mère), et (3) générations. Dans cette dernière catégorie, la personne plus âgée emploie invariablement une forme diminutive en s'adressant, ou en faisant allusion, à la personne plus jeune. Dans les rapports entre parent et enfant, et entre siblings, le lien biologique constitue la seule base de la classification, mais pour tous les autres parents consanguins, ainsi que pour bien d'autres personnes encore, le nom est le facteur qui peut déterminer la nature du rapport terminologique. Le principe fondamental de ce rapport est que les personnes qui partagent le même nom occupent des positions identiques dans certains secteurs du système A. Cette méthode de classification terminologique est connue sous le nom de la méthode homonyme, afin de la distinguer de la méthode des générations. Lorsque les deux méthodes sont en désaccord, la méthode homonyme prime sur l'autre. Les !Kung n'ont aucun nom de famille; les hommes et les femmes, ainsi que les pères et les enfants, n'ont jamais le même nom. On donne à un enfant le nom d'un de ses parents consanguins ou affins de la première ou de la deuxième génération ascendante. Donc, c'est la personne qui, du point de vue biologique, est la plus âgée, qui détermine le terme qui sera employé; à vrai dire, elle applique le terme à ‘ego’ (autrement dit au ‘moi’), et ego fait de même. Les !Kung font une distinction entre le fait d'avoir reçu le nom d'une autre personne et celui de porter simplement le même nom qu'une autre personne. Quelqu'un à qui l'on donne le nom d'une autre personne est enlevé de sa catégorie biologique et est classé dans la catégorie de la personne dont il porte le nom.

Les personnes peuvent être classées à l'égard d'‘ ego ’ dans trois catégories nominatives: père ou mère – enfant, sibling, et la catégorie d'ego; cette dernière catégorie comprend les personnes qui sont classées par nom ou par génération avec ego. Lorsque le nom d'une personne est changé, elle est reclassée et les termes de parenté qui lui sont appliqués sont modifiés en conséquence. Un facteur important dans le rapport des noms est une liste ancestrale de noms auxquels les termes sont liés. Le système B s'applique aux affins. Dès qu'une personne entre dans un des rapports affinaux primaires avec ego, ego abandonne le terme qu'il employait précédemment et adopte le terme qui est lié au rapport affinal, même si cette personne porte le même nom que lui. Les rapports affinaux primaires comprennent les épouses de siblings, l'épouse d'ego, le père et la mère et les siblings de l'épouse d'ego, etc. Les rapports affinaux secondaires comprennent les pères et mères, les enfants et les siblings d'affins primaires, qui ne sont pas, eux-mêmes, des affins primaires. Le mariage avec un parent consanguin, ou avec une personne qui porte le nom de son propre père ou mère, est défendu. Le mariage est contracté de préférence avec une personne qui est apparentée du fait qu'elle porte le même nom, mais qui n'est pas consanguine. Les rapports sexuels ne sont autorisés qu'avec son conjoint. La parenté à plaisanterie est importante et divise les parents consanguins, les affins et les personnes qui sont apparentées du fait qu'elles portent le même nom, en deux groupes. Un individu peut plaisanter, ou non, avec chaque personne à laquelle il applique un terme de parenté et le rapport est toujours réciproque. Les plaisanteries sont ordinairement de nature sexuelle ou injurieuse, mais on montre de la modération et du respect envers les personnes plus âgées. Le rapport, du fait de porter le même nom, constitue un facteur important dans le raffermissement social, car les !Kung appliquent un terme de parenté à chaque !Kung qu'ils rencontrent et les rapports, du fait de porter le même nom, s'étendent sur une région très large.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1957

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References

page 1 note 1 On the expeditions we travelled extensively in South West Africa and the Bechuanaland Protectorate. The groups of Bushmen we encountered were, in addition to the !Kung of Nyae Nyae, !Kung outside the Nyae Nyae region at Karakuwise, Nuragas, Khadum, and at water holes south of Gum in South West Africa, and at Kai Kai, Kubi and other places along the western border of Bechuanaland, where Chwana and Herero have cattle posts; Makaukau and Naron near Ghanzi, B. P.; !Kö at Okwa and at Barachu, about 50 and 100 miles south of Ghanzi respectively; /Gikwe about 100 miles south-east of Ghanzi in the trackless sandy plain that lies between Ghanzi and Molepolole, where during the dry season there is no water; and ∥Ganakwe still farther south, below Chukudu. We studied the kinship terminology of the /Kö and /Gikwe; Professor L. F. Maingard, for a time a member of the 1955 expedition, studied the /Kö language, which has the labial (fifth) click of the southern group.

Professor I. Schapera and Miss D. F. Bleek, in their Bushman studies, record information on these groups. For more data on the various names by which the groups are known and the areas in which they were found and the language groups into which Miss Bleek's studies place them, see especially Schapera, The Khoisan Peoples of South Africa, New York, 1951, pp. 31 ff., and Bleek, D. F., ‘The Distribution of Bushman Languages in South Africa’, Festschrift Meinhof, pp. 55 ff.Google Scholar

page 3 note 1 Bleek, D. F., ‘Bushman Terms of Relationship’, Bantu Studies, vol. ii (19231926), pp. 5770.CrossRefGoogle Scholar

page 3 note 2 Miss Bleek (ibid.) sometimes gives the descrip tive phrase in place of, or in addition to, the term, as if we should say father's brother or mother's brother instead of uncle. For instance, ba siŋ is a descriptive phrase meaning father's younger brother or younger sister. There are differences of spelling. We should like to follow Miss Bleek's spelling, but we put down as best we could what we heard and cannot change over to her spelling because in the different areas the Bushmen's pronunciation may possibly have varied slightly. There are some terms given by Miss Bleek which we did not hear in the Nyae Nyae region. The !Kung of Nyae Nyae do not use the term tsau for Br. We did not hear ∥ge, nor soiŋ∥ge, nor tsa as a prefix to siŋ. Otherwise the terms we record are recognizable as the same terms which Miss Bleek records. Miss Bleek, on the other hand, does not record all the terms which we record as used in the Nyae Nyae area. The principal difference lies, we think, in her not taking into account the factor of the name. We think she had an inkling of there being such a factor among the !Kung she worked with, for she says they had a word !ku which she thought meant ‘kinsman’ or ‘namesake’. In any case, she does not show all the terms which in the Nyae Nyae region might be applied to grandparents, grandchildren and collaterals on both the paternal and maternal sides. A detailed comparison of the papers would show several examples, but one will suffice to illustrate the point. Miss Bleek records the terms for FaBr, tsu, and MoBr, txun∥ga, giving the impression that the !Kung system makes a terminological distinction between the paternal and maternal siblings, whereas we found that in the Nyae Nyae area both terms, tsu and txun∥ga, might be used for either FaBr or MoBr, and, besides, that the sibling term, elder Br, might also be used for FaBr or MoBr, as will be explained.

page 4 note 1 Professor Douglas Oliver, who kindly read and criticized the manuscript, helped us with many excellent suggestions for which we are most grateful. It was he who suggested, among other things, the designation ‘generational terms’ for this category, and pointed out the generational structure.

page 5 note 1 The spelling of the Bushman terms used in this paper is an approximation. We represented the Bushman sounds as we heard them as nearly as we could without using symbols except for the clicks. The four clicks are symbolized as follows: dental /, alveolar ≠, alveolar palatal /, and lateral ∥.

page 5 note 2 Mr. Ernst Westphal of the School of Oriental and African Studies of the University of London, when he visited our expedition at Gautscha Pan, took down the terms in phonetic symbols as !Kung informants pronounced them. We give his symbols in parentheses the first time the term is given. We wish to express our gratitude to him.

page 5 note 3 Mr. Westphal spells the term for Mo with a t(thai), as does Miss Bleek (tat). Professor Clement Doke, M., in his outline of the phonetics of the language of the !Kung, Bantu Studies, vol. ii (19231926), pp. 130–65Google Scholar, on p. 150 spells it ?ai. We feel apologetic about insisting on dai, but we thought we heard the voiced sound d. We wondered if the d'derived from di which means female and occurs in the term di/guma which is applied to persons who have the same name as one's mother (cf. p. 9).

page 8 note 1 This is undoubtedly the word which Miss Bleek heard as !ku (cf.‘Bushman Terms of Relationship’, p. 62). It seemed to us particularly difficult to determine, when a word began with the alveolar palatal click, whether the consonant release was voiced or unvoiced. We have two opinions here, Miss Bleek's !ku and our !gu. Mr. Westphal hears no consonant, i.e. .

page 19 note 1 As to lineal kin, all our informants knew the precise genealogical position and names of their grandparents and grandchildren but many did not know the names of their great-grandparents. (We did not meet any !Kung who had a great-grandchild.)